Convention BioVaud - canton de Vaud: déjà des résultats concluants!

«Il s'agit de soutenir l'agriculture vaudoise dans sa diversité.» C'est par ses mots que la conseillère d'Etat vaudoise en charge de l'agriculture Valérie Dittli a ouvert la conférence de presse, lundi 2 juin 2025, destinée à effectuer un bilan intermédiaire sur la convention BioVaud-DGAV.

Cette dernière, signée en juillet 2022 et destinée à s'étaler sur 5 ans, englobe des projets initiés par BioVaud en partenariat avec le FiBL, ProGana, le GIREB et Vigne&Avenir. À ce jour, 54 projets ont été recensés. «La convention a été initiée dans un esprit de cohésion et de partage d'informations entre toutes les actrices et tous les acteurs du monde agricole bio. Le bilan actuel est tout à fait positif», poursuit la conseillère d'Etat.

Cette convention, qui prévoie le financement à hauteur de CHF 800 000.- par année pendant 5 ans de projets novateurs, souligne la diversité de l'agriculture biologique, ainsi que celle de l'agriculture vaudoise en général, avec notamment la production végétale, le maraîchage, la viticulture, ainsi que des prestations diverses comme l'agriculture sociale et thérapeutique (carefarming).

«Débloquer les freins à l'innovation»

«On cherche l'exemplarité», a également lancé Valérie Dittli. «Dans le canton, on manque cruellement de protéines végétales et de légumes, nous devrons produire davantage ce dont nous avons besoin actuellement. L'Etat doit faire en sorte que le marché soit une solution et non un frein pour vous, producteurs et productrices.» 

Frédéric Brand, directeur de l'agriculture, de la viticulture et des améliorations foncières à l'Etat de Vaud, abonde en sons sens: «Avec cette convention, on cherche à soutenir les producteurs et productrices dans la phase exploratoire de leurs projets d'innovation, et ce jusqu'à la mise emn place des filières. L'Etat doit être là pour débloquer des freins, pas pour ralentir la capacité d'innovation.» 

Un secteur en croissance sur le canton

L'agriculture biologique est en croissance dans le canton de Vaud, avec aujourd'hui près de 14 000 hectares qui y sont consacrés, soit 12% de la SAU cantonale. Actuellement, 448 agricultrices et agriculteurs bio représentent 17 % des producteurs et productrices vaudois. 

«Notre modèle agricole et alimentaire à l'échelle mondiale est à bout de souffle», poursuit Frédéric Brand. «Pour réussir à s'extraire du scénario initié après la deuxième Guerre Mondiale et basé sur le dyptique «azote minérale & produits phytosanitaires», l'agriculture biologique joue un rôle de modèle. Les projets qui y sont initiés servent et serviront à toute l'agriculture, grâce à la vulgarisation.» 

Le FiBL, un partenaire essentiel

Lors de la conférence de presse organisée par BioVaud au Châteaus de Crans (VD), plusieurs projets ont été présentés en détails, à commencer par l'épandage de basalte dans les vignes, l'association de culture blé-féverolle, le rôle thérapeutique de l'agriculture, et le suivi variétal d'un verger de pommes bio. Nombre de ces projets soutenus par le canton sont menés en étroite collaboration avec les chercheurs du FiBL, dont Flore Araldi et David Marchand, qui ont présenté leurs projets et résultats devant l'assemblée du jour. 

Pour Gérald Huber, président de BioVaud, la convention qui court jusque 2027 est une véritable aubaine. «Cela nourrit notre travail et nous permet de concrétiser nos idées. Cette convention est un concept pragmatique qui donne la responsabilité au porteur de projet. Elle permet de minimiser le risque pour ces derniers.» Et de souligner également à quel point ce soutien cantonal permet d'instutionnaliser et de professionaliser l'association. 

 «L'agriculture biologique est un creuset d'innovation», assène Frédéric Brand en guise de conclusion. «C'est un concentrée de personnes ouvertes et libres, dont les projets de recherche et développement initieront des changements plus globaux. Il faut que cela demeure.»

Claire Berbain

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