Exemples pratiques de la mise à mort des porcs à la ferme

Dans la ferme Silberdistel de Lena et Cäsar Bürgi à Holderbank SO, des porcs sont régulièrement tués directement sur place pour la vente directe. Pour Cäsar Bürgi, il va de soi qu'il effectue la mise à mort lui-même – avec toutefois l'aide d'autres personnes. Deux porcs sont tués à la ferme pendant chaque jour d'abattage.

Les deux cochons sont amenés quelques jours avant la mise à mort dans le box d'attente qui est bien entendu équipé d'endroits pour s'abreuver, manger et dormir. Pendant cette période, les cochons sont régulièrement mis en contact avec des gens pour qu'ils s'habituent à la présence des humains, et cet endroit leur permet aussi de se familiariser avec l'emplacement où ils seront étourdis. Dans ce cas, mais aussi pour des motifs concernant le déroulement du travail, Cäsar Bürgi renonce à leur joindre un autre congénère pour leur tenir compagnie, mais en contrepartie les deux cochons ont suffisamment de temps pour s'habituer l'un à l'autre et n'ont pas de distance à parcourir en marchant le jour de leur abattage. L'élévateur électronique avec rail de guidage est installé à demeure juste au-dessus du box. La pince d'étourdissement électrique se trouve elle aussi à portée de main sur la paroi du box. Les porcs ne doivent donc pas marcher beaucoup juste avant leur la mise à mort puisqu'ils sont étourdis dans ce box qu'ils connaissent bien. Après leur étourdissement, les porcs sont pendus à l'aide de l'élévateur électronique jusqu'à ce qu'ils aient la tête en bas et puissent être saignés. Après s'être complètement vidées de leur sang, les carcasses sont transportées par l'élévateur sur rail de guidage jusqu'à la remorque T-Trailer adaptée puis amenées à l'abattoir pour la suite des opérations. La ferme dispose de son propre local de transformation. Après l'éviscération effectuée par l'abattoir, les carcasses reviennent à la ferme pour la suite de la transformation.

Dans l'entreprise agricole Loohof de Markus et Regula Hauenstein, à Endingen AG, une vente directe particulièrement dynamique permet de tuer à la ferme entre trois et six porcs d'engraissement par semaine. Le chef d'exploitation effectue lui-même la mise à mort à la ferme en étant aidé par une autre personne.

Avant la mise à mort à la ferme, le box de mise à mort, qui mesure bien sept mètres carrés, est temporairement mis en place directement dans le parcours des cochons et juste à côté de l'endroit où la pince d'étourdissement électrique est installée à demeure. L'élévateur électrique avec rail de guidage qui est utilisé pour la saignée se trouve directement au-dessus du box de mise à mort, et il est placé de manière à ce que la remorque de transport qui attend près du tableau de commande puisse être atteinte facilement. Vu que les cochons connaissent déjà le parcours et sont habités à cet environnement, il n'y a pas besoin d'effectuer une préparation spécifique des animaux qui vont être tués. Les porcs sont mis avec ménagement dans le box de mise à mort le matin même, et ils ont à disposition des fourrages adéquats pour s'occuper avant et pendant la mise à mort. Des panneaux grillagés permettent aux animaux qui se trouvent dans le box de mise à mort d'avoir un contact visuel avec des congénères, mais il ne peut pas y avoir de luttes concurrentielles pour les fourrages puisque les animaux ne peuvent pas se rejoindre. Les cochons sont en outre suffisamment nourris avant leur mise à mort afin qu'il ne puisse pas y avoir de stress causé par un sevrage de nourriture. Après leur étourdissement, les porcs sont levés à la verticale avec l'élévateur électrique fixé à une patte de derrière puis saignés dans le box de mise à mort. Une fois que les porcs sont complètement vidés de leur sang, ils sont chargés à l'aide de l'élévateur électrique avec rail de guidage dans la remorque d'abattage équipée d'un collecteur de sang puis amenés avec le tracteur jusqu'à l'abattoir tout proche.

À Urmein GR, dans la ferme Birkenhof de Markus et Martina Dönz, des porcs de la race extensive Noirs des Alpes sont régulièrement tués à la ferme et commercialisés en vente directe. La mise à mort à la ferme est effectué par la société Platzhirsch de Mischa Hofer.

Quelques jours avant leur mise à mort, les cochons sont menés dans le box d'attente (un box de vêlage transformé) aménagé pour cela près de la stabulation des bovins. Avant leur étourdissement, les porcs ne doivent se déplacer en marchant que sur seulement deux mètres environ. Ce trajet est exercé plusieurs fois avec de l'aliment jusqu'à ce que les cochons le parcourent rapidement et sûrement. La pince d'étourdissement est amenée par le prestataire et installée sur place juste avant la mise à mort. Après l'étourdissement, les porcs sont attachés par une patte de derrière à la grue à foin qui passe au-dessus de cet endroit, puis ils sont levés pour être saignés. Une fois qu'elles sont vidées de leur sang, les carcasses sont déposées dans la remorque munie d'une épaisse bâche étanche de qualité alimentaire puis attachées pour le transport vers l'abattoir tout proche. La ferme Birkenhof de la famille Dönz dispose d'un local de transformation. Après leur éviscération, les carcasses sont ramenées à la ferme pour la suite de la transformation.