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«85% des participants tirent profit des groupes ProBio»

Léa Sommer coordonne les groupes d'échanges ProBio chez Bio Suisse. Début 2025, un sondage a livré des résultats encourageants.

Peux-tu expliquer ce qu'est ProBio et quel est ton rôle dans ce projet?
Léa Sommer : Bio Suisse et le FiBL ont lancé ces formations en 2015 sous le nom de ProBétail pour répondre à la demande des éleveurs bio. Au fur et à mesure deux fondements se sont dessinés: D'un côté les journées de formation et de l'autre la création de groupes d'échanges autour de problématiques spécifiques. En 2020, on a rebaptisé le projet ProBio et étendu l'offre à tous les producteurs. C'est à ce moment-là que j'ai été engagée pour. L'idée est d'encourager les producteurs à créer puis animer des groupes d'échanges qui répondent à leurs besoins même si dans certains cas, le groupe est animé par un ou une conseillère bio.

Dans quelle stratégie s'inscrit ProBio au sein de Bio Suisse et comment ça fonctionne ?
L'offre ProBio est pensée comme une sorte de récompense aux cotisations et à l'implication de nos productrices et producteurs bio. ProBio s'inscrit plus largement au sein de la stratégie Climat de Bio Suisse. Nous avons un budget d'environ 100'000 Francs par an qui est entièrement dédié aux activités ProBio, notamment à la formation et à l'indemnisation des animatrices et animateurs des groupes d'échanges. Il y'en a aujourd'hui une petite soixantaine. Les groupes sont composés de 6 à 25 personnes et s'organisent de façon autonome, pour se retrouver entre trois et six fois par an sur l'exploitation d'un ou d'une des membres. Ils ont également un budget à dispo pour faire venir des intervenants extérieurs. C'est aussi une occasion pour les agricultrices et agriculteurs d'avoir accès à Bio Suisse car nous entretenons de bons contacts. Je dirais que c'est réellement un des projets phares de Bio Suisse !

Tu as effectué un sondage en début d'année, peux-tu m'en dire plus ?
Nous voulions évaluer la portée du projet après cinq ans car même si j'avais entendu beaucoup de retour positif à l'oral, je voulais pouvoir affirmer avec plus d'assise la portée de ce projet et son importance dans le monde agricole. Il était important de savoir par exemple si toutes les thématiques étaient pertinentes et ce que les groupes apportent aux participantes et participants. Nous avons obtenu un taux de réponse correct qui nous a permis de tirer des conclusions très positives et informatives pour la suite du projet.

Lesquelles ?
Tout d'abord, 40 pour cent des sondés affirment qu'ils et elles profitent des groupes et 45 pour cent qu'ils profitent entièrement, ce qui justifie entièrement l'utilité des groupes. Les groupes permettent aux participants d'avoir accès à d'autres exploitations, de rompre avec leurs propres certitudes, mais aussi de partager leurs expériences. Ils sont particulièrement utiles pour traiter des thèmes liés à la santé et à la qualité des sols ainsi qu'aux traitements des engrais de ferme. L'élevage, la santé et le bien-être des animaux ainsi que les techniques culturales sont également des thématiques traitées efficacement. Mais ils ont aussi une dimension sociale très forte, car nous avons pu constater par exemple que les personnes qui sont confrontées à des changements importants dans leur exploitation ou qui sont préoccupées par leur santé personnelle ou par leur charge de travail tirent le plus grand bénéfice de leur participation. Pour la suite, les résultats montrent qu'il faut qu'on arrive à apporter plus de soutien pour traiter notamment les thématiques liés au climat ou à la gestion de cycles fermés sur la ferme.

Que souhaites-tu pour la suite du projet ?
Déjà, que Bio Suisse continue à le porter à long terme et qu'on trouve de nouvelles sources de financements. Et ensuite, si on arrivait à former un peu plus de femmes pour l'animation des groupes et aussi qu'il y ait plus de femmes dans les groupes, cela témoignerait d'une évolution plus égalitaire de notre société. Aussi, je souhaiterais que davantage de groupe soient constitués en Suisse romande car il y en a moins de dix pour l'instant.

Propos recueillis par Emma Homère - article paru dans Bioactualités Magazine en septembre 2025

 

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