Contrôle d’exploitation: prudence avec les aires d’exercice non consolidées pour les bovins

Les contrôles de bio.inspecta pour la saison 2024 ont débuté. C’est le bon moment pour effectuer un premier état des lieux, ceci afin d’aider les clientes et les clients à éviter des manquements coûteux. Un élément qui peut parfois, et à juste titre, causer des soucis est l’état des aires d’exercice non consolidées pour les bovins.

Exigences envers l’aire d’exercice non consolidée
Les aires d’exercice non consolidées peuvent être sources de conflit. Leur gestion est exigeante et elles doivent répondre à des exigences strictes pour satisfaire à l’ordonnance sur la protection des eaux ainsi qu’au programme SRPA. D’après l’ordonnance sur les paiements directs, l’aire d’exercice (ou parcours) doit être équipée d’un revêtement en dur ou suffisamment couverte par un matériau approprié.

Dans tous les cas, la formation de zones boueuses doit être évitée. Les bouses et le fumier doivent être évacués quotidiennement. Les aires d’exercice non consolidées ne peuvent être accessibles en permanence aux bovins. La durée d’utilisation est limitée à deux heures par jour au maximum.

L’expérience des contrôleuses et contrôleurs de bio.inspecta montre qu’une prairie utilisée comme aire d’exercice répond rarement, voire jamais longtemps aux exigences attendues pour une telle installation.

Manquements coûteux
Vers la fin de l’hiver, les aires d’exercice non consolidées se retrouvent parfois dans un état préoccupant. Si de gros manquements sont constatés en raison de la formation de zones boueuses, les conséquences peuvent être importantes.

Outre les inconvénients démontrés pour la santé des onglons des bovins, les offices de la protection des eaux fixent généralement des délais pour remédier au manquement. Un assainissement est également souvent exigé. Cela représente une charge et des coûts importants.

Agir rapidement afin d’éviter des déductions
Si l’aire d’exercice non consolidée ne répond plus aux exigences, les contributions SRPA risquent d’être totalement supprimées. Cela correspondrait à un montant de 3800 francs pour 20 vaches (indication fournie sans garantie). Identifier les problèmes et intervenir rapidement pour les résoudre permet d’éviter des réductions de paiements directs.

En cas de questions concernant les conséquences juridiques liées à des problèmes avec une aire d’exercice non consolidée, les responsables d’exploitation peuvent contacter la hotline de bio.inspecta. Les services de vulgarisation compétents sont à disposition pour des conseils techniques.

Andreas Müller, Bioinspecta

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