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Assouplissements pour l’affouragement bio salués par des représentants de Fenaco

Nouvelle  | 

La journée bio UFA à Herzogenbuchsee, qui a attiré un large public, a été consacrée à l’alimentation animale. L’approvisionnement et la qualité des matières premières suscitent des préoccupations. L’assouplissement des exigences bio pour l’alimentation des bovins et des porcs arrive donc à point nommé pour les grands moulins.

L'usine UFA Hofmatt sur le site de Herzogenbuchsee (au premier plan). Photo: UFA

Heinz Mollet, le directeur de la division agricole de Fenaco, se retirera à la fin de l'année. Photo: Adrian Krebs

Paul Steiner, CEO d'UFA, a présenté les chiffres actuels et les défis à relever. Photo: Adrian Krebs

Le président de Bio Suisse Urs Brändli a montré les avantages de l'agriculture biologique. Photo: Adrian Krebs

Beat Gerber, vice-président de Bio Bern, a expliqué l'importance de l'élevage pour le cycle fermé des éléments nutritifs dans l'agriculture biologique. Photo: Adrian Krebs

Lorsque Bio Suisse a décidé de passer à l’affouragement 100 % bio en 2004, UFA a aussi effectué un pas important. Le fabricant d’aliments fourragers de fenaco avait alors converti son usine de Hofmatt, à Herzogenbuchsee, intégralement au bio et y avait transféré la production de 6000 tonnes d’aliments composés. Vingt ans après, la journée bio de l’entreprise a eu lieu sur le site de Hofmatt.

Les protéines sont recherchées pour les fourrages bio
Paul Steiner, CEO d’UFA, a effectué un bref retour dans le passé : des débuts de l’agriculture biodynamique il y a un siècle, en passant par le lancement de la production d’aliments fourragers bio UFA en 1996 et jusqu’à la pose de la plus grande installation photovoltaïque en façade du pays sur l’usine de Hofmatt, laquelle approvisionne, selon Paul Steiner, environ 65 foyers en électricité.

« Le chiffre d’affaires a évolué favorablement », a déclaré Monsieur Steiner, « un léger fléchissement a été constaté en 2022 en raison des adaptations des directives chez Bio Suisse ». Les reconversions, l’affouragement 100 % bio et suisse ainsi que la diminution des concentrés doivent s’accompagner de mesures efficaces, selon Paul Steiner. Des protéines sont actuellement recherchées pour l’alimentation des ruminants, notamment du soja, des pois protéagineux et de la féverole.

« Directives pragmatiques en matière d’affouragement nécessaires »
Heinz Mollet, responsable de la division Agro de fenaco jusqu’à fin 2025, a relevé les principaux défis actuels lors de la manifestation organisée en mars, qui a attiré un large public. Il s’agit principalement de l’approvisionnement en matières premières, devenu plus compliqué, et de la qualité des marchandises. Il a également rappelé que la production animale constitue un élément important de l’objectif de fermeture des cycles des éléments nutritifs visé en agriculture biologique.

« Les assouplissements dans l’affouragement bio nous aident beaucoup », a déclaré Monsieur Mollet, faisant référence à la période de transition récemment prolongée pour l’alimentation des bovins et des porcs biologiques, « nous avons besoin de directives applicables et pragmatiques en matière d’affouragement ». La mise en œuvre complète de ces directives s’apparente, selon lui, à « la quadrature du cercle ». Il a par ailleurs appelé les agricultrices et agriculteurs bio présents à faire davantage preuve d’ouverture face aux nouvelles méthodes de sélection, telles que la technique CRISPR-Cas. « Cela serait important pour assurer la qualité », a expliqué Heinz Mollet. Son équation : plus les variétés sont robustes, plus la qualité des produits dans les rayons est élevée.

Compétences régionales développées
Fenaco, Landi et UFA ont pour objectif d’être des partenaires profitables à l’agriculture biologique, selon Monsieur Mollet. C’est pourquoi les compétences professionnelles ont aussi été développées. Il existe ainsi trois responsables de projet régionaux : Andreas Rohner pour la Suisse orientale, Sara Allemann pour le Plateau et la Suisse centrale ainsi que Stéphanie Sumi pour la Suisse romande. Fenaco gère également un vaste réseau de 56 centres collecteurs certifiés bio pour les céréales et les légumineuses.

Urs Brändli défend le cahier des charges de Bio Suisse
Président de Bio Suisse, Urs Brändli a estimé, dans son exposé, que le « cœur bio de fenaco » s’était nettement développé en 13 ans d’activité. « Nous avons presqu’un téléphone rouge », a-t-il déclaré. Le cahier des charges de Bio Suisse est, selon lui, le fondement de la qualité et de la durabilité. La production animale est importante en agriculture biologique, mais les porcs et la volaille vont subir des pressions car ils concurrencent l’être humain sur le plan de l’alimentation.

Urs Brändli a appelé l’assistance à expliquer à la clientèle les qualités de la production biologique. L’affouragement 100 % bio et suisse, dont la mise en œuvre complète n’est retardée que de quelques années, est notamment un argument fort en faveur du Bourgeon et de ses propriétaires. Le président de Bio Suisse considère cette marque bien établie comme un méta-label. Les méta-labels sont des labels qui représentent plusieurs dimensions environnementales sur un produit et leur importance ne cesse de croître, a-t-il ajouté.

Pour le Bourgeon, il s’agit des qualités suivantes :

  • crédibilité grâce au principe de la globalité ;
  • confiance par le biais des contrôles annuels, de la certification et de la traçabilité ;
  • promotion de la biodiversité sur l’ensemble de la surface de l’exploitation ;
  • interdiction des substances chimiques de synthèse ;
  • responsabilité sociale, aussi pour les importations ;
  • bien-être élevé des animaux (tous les animaux bénéficient au minimum du programme fédéral Sorties régulières en plein air (SRPA)) ;
  • préservation du climat et résilience en cas de sécheresse ;
  • vitalité des sols, qui produisent de l’humus et stockent du CO2 ;
  • avec la croix suisse : origine claire et saisonnalité garantie ;
  • produits authentiques grâce à des exigences strictes en matière de transformation.

« Rôle central de la production animale en agriculture biologique »
C’est Beat Gerber, vice-président de Bio Bern, qui a conclu le cycle de conférences avec un exposé sur la pertinence de la production animale en agriculture biologique. Selon l’agriculteur emmentalois, les animaux jouent un rôle central dans la fermeture des cycles des éléments nutritifs sur les exploitations biologiques. Tous les producteurs et productrices ont au moins une raison de détenir des animaux, et même souvent plusieurs, selon Beat Gerber : la mise en valeur des herbages, la production d’engrais de ferme, le plaisir d’élever des animaux, mais aussi le revenu. « Sans le rendement fourni par la production animale, la survie de nombreuses exploitations serait impossible », a affirmé l’agriculteur bio. Le succès de la production animale ne dépend pas que du respect des exigences, du choix du site approprié et d’une grande motivation, mais aussi de la passion des responsables d’exploitation. « Cela ne se mesure ni en argent, ni taille ou en kilos. »

Adrian Krebs, FiBL

Pour en savoir plus

Affouragement (Rubrique Elevages)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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