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Rencontre des pionniers de la betterave sucrière bio

Nouvelle  | 

Une bonne trentaine d’agricultrices et d’agriculteurs intéressés se sont rencontrés le 9 janvier à Wülflingen ZH et le 10 janvier à Courtételle JU pour des ateliers sur la betterave sucrière bio afin de s’informer des dernières nouveautés des essais agricoles en cours sur la betterave sucrière, sur le marché et sur l’état d’avancement du projet pour le développement de la betterave sucrière bio, mais aussi pour optimaliser leurs propres cultures grâce aux échanges entre collègues.

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Il y a pour le sucre biologique suisse une demande si forte, qu’elle ne peut de loin pas encore être couverte. La culture de la betterave sucrière est une alternative intéressante au vu du contexte toujours plus difficile qui caractérise le marché. Cela reste néanmoins toujours une culture difficile qui exige beaucoup de professionnalisme, mais ceux qui la maîtrisent et ont en plus un peu de chance peuvent vraiment en faire une culture lucrative. La rentabilité de cette production dépend avant tout des coûts des heures de travail manuel.

Résultats des essais

Ces ateliers ont aussi été l’occasion de présenter et de discuter les résultats des essais qui sont menés conjointement par le FiBL, Coop, Bio Suisse, le Centre betteravier suisse (CBS) et des partenaires cantonaux dans le cadre du projet OQuaDu pour l’encouragement de la culture biologique de la betterave sucrière. Des essais avec des paillis biodégradables ont été mis en place sur trois sites en Suisse, dans lesquels les betteraves sucrières ont été semées avec un semoir monograine ad hoc. Cette méthode aurait du potentiel, mais trop de questions au sujet de la biodégradabilité des matériaux sont encore ouvertes et elle a été provisoirement ajournée. Les essais de sarclage perpendiculaire assisté par cinématique en temps réel (RTK) n'ont pas donné les résultats escomptés et la géolocalisation des graines de betterave semées dans les paillis n’a pas atteint la précision promise par le constructeur du semoir. Et les robots de désherbage sur la ligne Garford In-Row et IC-Weeder de Steketee n’ont pas encore réussi en 2019 à sarcler les betteraves. L’approche consistant à repiquer des plantons de betterave sucrière a fonctionné du point de vue agronomique et va continuer à être étudier.

Enquête auprès des producteurs

Le FiBL a mené une enquête approfondie auprès des producteurs biologiques de betterave sucrière. Il en est ressorti que les procédés classiques recèlent aussi encore beaucoup de potentiel d’amélioration. En 2019, le nombre d’heures de travail manuel a fluctué en Suisse allemande entre 30 et plus de 300 heures à l’hectare. Quelques facteurs de réussite ont pu être identifiés, comme par exemple l’importance de la bonne préparation des parcelles. Il faut pour cela effectuer un ou plusieurs passages superficiels de herse étrille avant le semis (faux-semis). Quant au sarclage, la devise est : le plus tôt possible. Le premier passage est effectué dès que les lignes sont visibles. Plus de trois sarclages ont été effectués en moyenne. Les désherbages manuels devraient être terminés dans les 5 à 7 jours suivant chaque sarclage, c.-à-d. quand les adventices peuvent encore être enlevées facilement avec un rablet. Les herses étrilles sont aussi de plus en plus utilisées mais il faut attendre le stade 4 à 8 feuilles de la culture. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec un étrillage pendant l’après-midi suivant le sarclage en travaillant à faible vitesse avec une forte pression des dents.

Les différences entre les stratégies agricoles adoptées en Suisse romande et en Suisse allémanique sont intéressantes: En Suisse allémanique, la culture de la betterave sucrière se fait plutôt sur des petites surfaces et de manière très intensive en espérant de gros rendements. Sur les domaines romands, plus grands, on mise plutôt sur des cultures plus extensives qui donnent moins de travail manuel mais fournissent aussi des rendements moins élevés. Par exemple, certaines fermes ont coupé les hampes florales ou grainières des adventices avec une barre de coupe travaillant en dessus des feuilles des betteraves au lieu d’enlever ces mauvaises herbes à la main.

Variétés disponibles

La variété Tesla est maintenant disponible : elle est moins sensible à la cercosporiose et a un développement juvénile plus rapide que Samuela. Elle fournit cependant un peu moins de rendement et son feuillage est dressé, ce qui a tendance à diminuer l’étouffement des mauvaises herbes. Vu la petitesse des surfaces concernées, il n’est pas encore possible d’offrir aux betteraviers bio le choix entre les deux variétés. Pour les régions de Suisse romande qui sont sujettes au syndrome des basses richesses de Ia betterave sucrière (SBR), c’est la variété tolérante Rhinema qui est conseillée.

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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