Le nerf de la guerre, c’est le désherbage manuel résiduel. Habituellement, il ne demande pas plus de 150 h/ha. Les expériences de la pratique montrent qu’il est envisageable de descendre à 50 h/ha, voire même à 20 à 30 h/ha. Les techniques pour y arriver sont de différents ordres (voir ci-dessous: "Pour en savoir davantage").
Rentabilité
En octobre 2017, la sucrerie de Frauenfeld a transformé 46'000 tonnes de betterave bio labellisée Bourgeon à 17.1 % de sucre, dont 1100 tonnes produites en Suisse. Cela représente 770 ha (à 60 t/ha), dont 2.5 % cultivés en Suisse et le reste en Allemagne du Sud. Le marché suisse étant demandeur de sucre bio indigène, les sucreries offrent une prime bio de 30.-/t pour ces 3 prochaines années, à ajouter au prix de base de 124.-/t et aux quelques 4.-/t d’indemnités variables. A cela s’ajoutent encore une prime de livraison hâtive, voire des suppléments ou déductions liés à la qualité, plutôt bonne sous le climat de la Suisse occidentale.
Pour le calcul du résultat économique, on peut se baser sur un rendement de 48 tonnes par hectare et sur des heures de main-d’œuvre payées à 27 francs. Le résultat final sera très dépendant du nombre d’heures de désherbage manuel. Par exemple, si on arrive à faire passer le désherbage manuel de 150 à 100 heures par hectare, on améliore le résultat économique final de 1350 francs par hectare.
S'annoncer aussi vite que possible pour la culture de la betterave à sucre en 2018
Les producteurs qui ont cultivé de la betterave bio en 2017 estiment qu’il s’agit désormais d’une culture accessible et de diversification intéressante. Actuellement 13 producteurs sont déjà inscrits pour 2018, dont 3 en Suisse romande. De futurs betteraviers peuvent encore s’annoncer auprès de la sucrerie. Pour atteindre 200 ha en 2023, il en faudra 30 ha de plus chaque année.
Contrats de production, semence:
Sucre Suisse SA
Markus Meier (Rübenlogistik Frauenfeld)
Tél. 052 724 74 29
Courriel
Pour en savoir davantage
Conditions de base pour réussir la culture de betteraves à sucre bio (sur ce site internet)
Le désherbage des betteraves sucrières (sur ce site internet)
Milo Stöcklin, FRI, et Raphaël Charles, FiBL