Les surfaces des cultures de légumes ont donc progressé de manière correspondante et ont doublé en l’espace de dix ans pour atteindre 2'553 ha. D’importantes surfaces supplémentaires sont en effet venues s’ajouter ces dernières années en particulier pour les légumes de garde. Cela a des influences sur l’offre ainsi que sur les prix. Les prix de référence payés aux producteurs pour les carottes bio et les oignons bio ont par conséquent légèrement baissé.
Pour les pommes de terre, la proportion bio du chiffre d’affaires du commerce de détail est, avec 16,8 %, nettement plus basse que pour les légumes. La patate rattrape cependant son retard: Avec 11,8 % de plus que l’année précédente, la progression des pommes de terre bio se situe nettement en dessus de la croissance moyenne du marché bio pour la même période (+ 3,4 %).
Des fortes fluctuations des récoltes
Le plus grand défi tient dans les fortes fluctuations des récoltes dues aux conditions météorologiques et aux maladies. Le marché de la pomme de terre bio peut donc en ce moment sortir rapidement de l’équilibre. Une récolte moyenne en 2019 ainsi que la très forte et soudaine augmentation de la demande vécue ce printemps à cause de la pandémie de coronavirus ont quasiment vidé les stocks de patates bio dès la fin mars. Cependant, si les quelque 700 ha actuels de cultures de pomme de terre fournissent une bonne récolte, cela peut rapidement tourner en direction d’une offre plus abondante que la demande.
Malgré cette augmentation de la demande pour les légumes et les pommes de terre, on ne cherche actuellement pas de nouveaux producteurs bio, car, quand les récoltes sont normales, la demande peut être couverte par les producteurs actuels. Bio Suisse recommande en outre de prendre contact avec des acheteurs avant de planifier les cultures.
Ilona Stoffel, Bio Suisse
Pour en savoir plus
Cultures maraîchères bio (rubrique)
Pommes de terre bio (rubrique)