C'est pourquoi Bioinspecta informe à chaque fin d'année les exploitations de la possibilité de faire calculer préalablement les bilans par l'organisme de contrôle.
La charge en bétail maximale et les apports d'éléments nutritifs sont déterminants
En principe, toutes les exploitations qui dépassent la valeur limite des unités de gros bétail-fumure (UGBF) fixée par zone, ou qui importent des engrais phosphorés et/ou azotés doivent établir un bilan de fumure. Les valeurs limites des UGBF figurent dans l'ordonnance sur les paiements directs (OPD).
Pas de bilan fourrager pour le fourrage provenant de ses propres prairies
Comme pour le bilan de fumure, un bilan fourrager est nécessaire chaque année. Les exploitations qui nourrissent leurs animaux consommant des fourrages grossiers provenant uniquement de prairies et de pâturages de l'exploitation sont dispensées du bilan. Tout achat de fourrage ainsi que la production de cultures fourragères destinées à l'alimentation des animaux sur sa propre exploitation rendent obligatoire un bilan selon la méthode PLVH (production de lait et de viande basée sur les herbages).
Les échantillons de sol sont-ils nécessaires?
Les exploitations qui ont besoin d'un bilan de fumure doivent pouvoir présenter des analyses de sol. Ces dernières ne doivent pas être plus âgées que 10 ans. Indépendamment de cette exigence, si une parcelle s'est trouvée dans les classes de fertilité «riche» ou «très riche» depuis 1999, l'exploitation doit également posséder des analyses de sol valables. Toutes les parcelles d'une surface minimale d'un hectare doivent être échantillonnées (maximum 5 ha / analyse). Les surfaces contigües et exploitées de la même manière peuvent être réunies lors du prélèvement des échantillons. Les surfaces dont la fumure est interdite, les prairies peu intensives et les pâturages permanents sont libérés de cette obligation.
Au minimum pH, phosphore et potassium
Les analyses doivent englober au minimum les paramètres suivants: pH, phosphore et potassium; pour les terres assolées, la teneur en humus doit aussi être déterminée. Un échantillon de sol manquant génère une réduction de paiements directs de 50 francs. Cette sanction peut représenter une somme considérable pour une grande exploitation, qui a besoin de nombreuses analyses.
En automne avant de fertiliser
Afin que cette obligation présente une utilité à l'exploitation, il est recommandé d'effectuer les prélèvements en automne. Dans tous les cas, ces derniers devraient être réalisés avant de fertiliser la parcelle, afin d'éviter de fausser les résultats. Il est important de procéder de manière systématique et de veiller à une bonne répartition des prélèvements sur les différentes parcelles. Cette tâche sera plus motivante à réaliser si cette exigence est perçue comme une opportunité d'optimisation et non comme une contrainte bureaucratique et dénuée de sens. Comme lors de l'arrachage des rumex, on découvre, en parcourant lentement les surfaces de l'exploitation, toutes sortes d'éléments intéressants.
Andreas Müller, Bioinspecta
Pour en savoir plus
Hotline de bioinspecta (du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 13h à 17h)
Formulaire de demande de bilan nutritif et fourrager (Bioinspecta)
Règlement biologique (rubrique bases)
Série «Expériences de contrôle» (rubrique bases)