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Les arbres fourragers: une ressource supplémentaire de fourrage

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Le rendement et la valeur nutritive des fourrages en prairies sont fortement réduits en raison des sécheresses estivales de plus en plus intenses. Dès lors, produire un fourrage de qualité en quantité suffisante est devenu un véritable défi pour les agriculteurs. C'est dans ce contexte que l'agroforesterie pourrait représenter une source complémentaire de fourrage pour les ruminants, en particulier en période de sécheresse estivale.

L'agroforesterie pour la production fourragère désigne l'usage des arbres fourragers en tant que ressource de fourrage pour le bétail. Photo: FiBL, Sébastien Galland

L'agroforesterie pour la production fourragère désigne l'usage des arbres fourragers en tant que ressource de fourrage pour le bétail. Les animaux consomment les feuilles et les jeunes rameaux, soit directement sur l'arbre, soit dans le cadre d'un affouragement à la rame. Bien que les arbres fourragers soient identifiés comme une source alternative de fourrage depuis les origines de l'agriculture, aucune donnée sur le rendement et la valeur nutritive des feuilles d'arbres en Suisse n'a été publiée jusqu'à présent. Il était donc essentiel d'évaluer le potentiel fourrager des arbres dans le contexte pédoclimatique suisse afin de pouvoir accompagner les éleveurs dans la gestion des arbres et haies à vocation fourragère.

Sept espèces d'arbres étudiées

Des chercheurs du FiBL et d'Agroscope ont récemment publié l'article «Les arbres fourragers: une ressource supplémentaire de fourrage pour les animaux de rente» dans Recherche Agronomique Suisse. Une étude a évalué le potentiel fourrager de sept espèces d'arbres communes en Suisse en termes de rendement en feuilles et de valeur nutritive. Les analyses ont été réalisées dans six exploitations participant au projet ressources Agro4estrie (2022-2026) financé par l'Office fédéral de l'agriculture.

Les arbres fourragers fournissent un complément de fourrage intéressant

Les résultats montrent que le diamètre de la branche est un bon indicateur de la disponibilité en fourrage des branches pour planifier l'affouragement des animaux de rente. Des branches de cinq centimètres de diamètre peuvent produire entre 250 et 600 grammes de matière sèche selon les espèces d'arbres. Ainsi, six à sept branches de frêne commun ou de saule blanc de cinq centimètres  de diamètre permettraient de fournir 20 pour cent de la ration journalière en matière sèche d'une vache laitière sous forme de feuilles d'arbres, sans compter la consommation de jeunes rameaux de l'année.

La valeur nutritive des feuilles d'arbres fourragers est meilleure ou équivalente à celle du fourrage herbager

Les feuilles du saule blanc, du saule marsault, du frêne commun et de l'érable sycomore sont caractérisées par des teneurs élevées en matière azotée et faibles en fibres et fournissent un fourrage de meilleure qualité que le fourrage herbager en été. Dans l'ensemble, les jeunes rameaux des arbres ont des teneurs très élevées en fibres et donc une mauvaise digestibilité. Cependant, ceux-ci contiennent de fortes teneurs en cuivre, calcium et zinc qui pourraient permettre d'éviter les carences en minéraux des animaux.

Auteurs: Sébastien Dubois, Massimiliano Probo, Pierre Mariotte (tous Agroscope), Sébastien Galland, Alice Dind, Nathaniel Schmid, Geoffrey Mesbahi (tous FiBL Suisse)

Cet article et l'étude scientifique correspondant ont été publiés le 10 avril 2024 sur agrarforschungschweiz.ch. 

Weiterführende Informationen

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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