Le successeur de Regina Fuhrer, qui a présidé Bio Suisse pendant dix ans, a été élu le 20 avril 2011. Il s’agit du paysan bio Urs Brändli. Les délégués ont aussi voté des mesures pour améliorer la lisibilité de la règlementation du Bourgeon, et ils se sont prononcés pour de nouvelles directives sur la biodiversité dans le but de compléter et de développer encore les déjà très importantes prestations de biodiversité fournies par l’agriculture biologique.
Les 98 délégués présents lors de l’Assemblée des délégués de ce printemps avaient au menu deux élec- tions exceptionnelles: La présidente Regina Fuhrer avait annoncé sa démission il y a une année, et entre-temps elle a été rejointe par Alfons Cotti, le responsable du dicastère Finances, personnel et administra- tion depuis 2008. Il fallait donc élire deux nouveaux membres au Comité pour la dernière année de cette législature. Regina Fuhrer, qui a marqué la direction de la Fédération pendant 16 ans dont 10 ans à sa présidence, a donc comme successeur Urs Brändli (48 ans), paysan bio à Goldingen SG. L’autre personne élue aujourd’hui pour compléter le Comité est Claudia Lazzarini (46 ans), paysanne bio et juriste à Le Prese GR. Les délégués des organisations membres de Bio Suisse devront par ailleurs réélire l’intégralité du Comité au printemps 2012.
«Regina Fuhrer a eu le courage de l’autocritique et de l’anticipation proactive pour relever les défis posés par les changements», a relevé Manfred Bötsch, le directeur de l’Office fédéral de l’agriculture. Comme lui, de nombreux invités de l’économie agricole, de la politique et de la recherche ont rendu hommage à l’extraordinaire engagement de Regina Fuhrer, qui a milité avec détermination, compétence et enthousiasme pour le développement et la reconnaissance de l’agriculture biologique en Suisse.
Réglementation et biodiversité
Les délégués étaient unanimement d’accord sur le fait que la vaste réglementation de Bio Suisse, qui a été développée pendant trois décennies par les producteurs bio et des spécialistes de la transformation agroa- limentaire, a besoin d’une nouvelle structure pour mieux correspondre aux besoins de ses utilisateurs.
En cultivant les sols avec le plus grand soin pour conserver et améliorer leur fertilité à long terme, l’agriculture biologique prouve depuis toujours que la biodiversité va de soi pour elle. Dans toute l’Europe, les résultats des recherches sur l’utilisation des pesticides sur les surfaces agricoles prouvent maintenant que les produits de traitement chimiques de synthèse sont de véritables exterminateurs d’espèces entières. Or Bio Suisse y a toujours renoncé volontairement. Les directives supplémentaires – comme par exemple la culture de variétés rares ou la mise en place de nichoirs pour les oiseaux – contribueront à améliorer encore l’encouragement de la biodiversité.