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Grandes cultures et légumes de plein champ ensemble dans la rotation culturale

Nouvelle  | 

Inclure des légumes dans une rotation de grandes cultures peut être une option intéressante. Mais on ne s’improvise pas maraîcher du jour au lendemain.

Culture de carottes chez un agriculteur bio qui produit des céréales, des protéagineux, des oléagineux et du maïs-grain. (Photo: (c) FiBL, Christian Hirschi)

En juin 2016, un agriculteur bio de la Broye a été abordé par un acheteur du Seeland, qui cherchait des surfaces supplémentaires pour produire de la carotte précoce à semer en été. En effet, les conditions météo désastreuses de 2016 laissaient présager un manque de carottes bio si rien n’était fait. Voilà donc notre broyard parti pour semer des carottes juste après son pois-orge. Le semis, le désherbage mécanique et manuel ainsi que la récolte ont été effectués par l’acheteur. « La condition était que la récolte ne se fasse pas en sols humides avec des machines lourdes. Ce point a été respecté », précise l’agriculteur. En 2017, il va remettre ça et s’organiser en plus pour irriguer. Produire de la carotte de cette manière lui rapporte un peu plus que les grandes cultures à battre bio, mais la différence est très modeste. Il reçoit un montant qui est indépendant des frais de production assurés par l’acheteur (et qui peuvent changer d’une année à l’autre). Mais ce montant varie selon le rendement effectif de la culture, sur la base d’un barême prédéfini. De cette manière, l’agriculteur a assez peu de risques à assumer.

Raisons pour se lancer dans le maraîchage en plus des grandes cultures

Il y en a plusieurs: désir de diversification et d’amélioration du revenu, augmentation des UMOS, approvisionnement d’un magasin à la ferme, etc. De leur côté, des maraîchers sont intéressés à trouver de nouvelles surfaces, pour améliorer leur rotation culturale trop chargée, produire des légumes pour des commandes ponctuelles ou améliorer le degré d’utilisation de leurs machines, par exemple.
Comment collaborer
On rencontre différentes formes de collaboration entre maraîchers et agriculteurs. Quelques exemples :

  • Un maraîcher loue une parcelle à un voisin agriculteur, par exemple pour y installer une culture intercalaire de salade d’automne entre blé et maïs
  • Un maraîcher et un agriculteur collaborent ensemble dans le cadre d’une communauté PER
  • Un maraîcher mandate un agriculteur pour cultiver des légumes pour lui. Souvent, l’agriculteur s’occupe du travail du sol, et le maraîcher effectue les semis, les soins à la culture et la récolte.

Chaque système a des incidences différentes sur les UMOS, les paiements directs et les revenus de l’agriculteur. Il faut donc se renseigner à l’avance.
Types de production
Pour une production importante, il faut préalablement trouver un débouché. Il existe deux canaux principaux:

  • Les légumes pour la congélation (pois, épinards, haricots). Ils sont généralement produits à proximité des entreprises actives dans ce secteur. Ces productions présentent des particularités culturales qu’il faut connaître
  • Les légumes de garde (carottes, oignons, betteraves rouges). Ces productions présentent des similitudes avec les grandes cultures sarclées et conviennent notamment bien aux exploitations déjà équipées pour la pomme de terre.

Le désherbage et l'irrigation
«En cultures maraîchères bio, le désherbage ne doit pas être sous-estimé. On ne peut pas tabler sur des besoins en main d’œuvre moyens car il y a énormément de variations annuelles, en raison de la météo ou d’autres facteurs», avertit Martin Koller. Par exemple, on compte en moyenne 200 heures de main-d’oeuvre par an pour désherber un hectare de carottes bio. Mais en conditions humides comme en 2016, impossible de sarcler au bon moment, ce chiffre peut donc quintupler s’il faut faire un désherbage manuel de rattrapage ; et il faudra disposer de la main d’œuvre et des liquidités pour réagir rapidement. L’irrigation est également décisive. Elle permet souvent d’augmenter la qualité des produits.
Une rentabilité irrégulière
 «Si l’on veut se lancer dans les cultures maraîchères, mieux vaut commencer par des cultures peu exigeantes. Et si on n’a pas la formation adéquate, il faut faire progressivement ses expériences», conseille Martin Koller. En dépit de marges brutes alléchantes en apparence, c’est surtout le revenu du travail qu’il faut analyser. En conditions bio, il oscille entre Fr. 20.- et 30.-/heure. Le maraîchage bio se caractérise par une grande irrégularité d’une année à l’autre et par des investissements conséquents, en temps et en matériel. Mieux vaut donc avoir les reins solides financièrement au départ, si on ne veut pas se retrouver sans un radis à la fin de la première année.
CHI / MCL

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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