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Les viticulteurs bio sont invités à payer les contributions interprofessionnelles

Nouvelle  | 

Vigne bio à Meinier GE (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc)

De 5 hectares en 1985, on est  passé  à 437 hectares en 2013. Il y a beaucoup à faire pour que ce développement soit maîtrisé. Cela va des  questions techniques (protection phytosanitaire bio et durable, cépages résistants…)  à la promotion des ventes. La plupart des 239 viticulteurs bio bénéficient du label Bourgeon de Bio Suisse ; une partie d’entre eux pratique également la biodynamie. En 2012, 2.4 % du vin vendu en Suisse était du vin bio. La croissance annuelle des ventes était  de l’ordre de plus de 10 % en 2013. Ces chiffres concernent la somme des vins bio indigènes et importés. Des données actuelles sur la part respective des uns et des autres ne sont pas disponibles, ce qui pose problème à un certain nombre de viticulteurs bio. Les opinions divergent sur la nécessité de limiter les importations de vin bio, en utilisant pour cela les mécanismes qu’offrirait un label tel que Bio Suisse.

Contributions interprofessionnelles

A Bio Suisse, la commission technique du vin bio travaille à la promotion des ventes du vin bio, elle crée du matériel publicitaire et rassemble les données sur le marché. Bio Suisse a récemment signé une convention avec l’Interprofession de la vigne et des vins suisses (IVVS), selon laquelle les contributions interprofessionnelles versées par les vignerons bio (environ 25000 francs par an, auxquels s’ajoutent la même somme venant de l’OFAG) seront utilisées exclusivement pour la promotion des vins bio. Bio Suisse va donc présenter des projets spécifiques qui pourront être réalisés avec ces fonds. Cela est particulièrement important si l’on pense qu’à l’heure actuelle il y a des vignes bio dont le raisin est vinifié et commercialisé en conventionnel faute de débouchés suffisants. Rien ne devrait donc désormais retenir les viticulteurs labellisés Bourgeon de payer leurs contributions professionnelles dans les délais, étant donné cette importante clarification.

Défense des intérêts des producteurs

Etant donné sa forte croissance, Bio Suisse réfléchit à simplifier son fonctionnement. Les nombreuses commissions techniques actuelles seront remplacées au 1er janvier 2015 par des groupes d’experts. Les 100 personnes réunies à Neuchâtel le 5 mars dernier dans le cadre de journée annuelle de la viticulture bio, pour la plupart des viticulteurs venus de toute la Suisse, ont réfléchi à la forme d’organisation la plus judicieuse. Veulent-ils se constituer en groupe d’experts à l’intérieur de Bio Suisse, avec éventuellement en plus des cercles de travail régionaux ? Ou bien visent-ils à davantage d’autonomie face à Bio Suisse en créant une association nationale de viticulteurs bio ? Et comment peuvent-ils être activement présents dans les instances viticoles officielles, cantonales et nationales ? La discussion a montré que l’idée d’une association nationale ne rencontre pas  un grand écho. La solution du groupe d’experts avec des cercles de travail régionaux a donc été retenue. Ces cercles de travail pourraient constituer une communauté d’intérêts, qui pourrait faire valoir l’opinion des vignerons bio auprès de Bio Suisse.

Le Cuivre et ses alternatives

L’appréciation des effets éventuellement néfastes du cuivre sur le sol est en train d’évoluer. Par exemple, la toxicité du cuivre sur les microorganismes du sol a probablement été surévaluée, affirme Lucius Tamm, du FiBL. Mais cela ne doit pas empêcher de chercher à réduire l’utilisation de cuivre. Autant Agroscope que le FiBL et d’autres y travaillent.  Il y a deux possibilités d’agir. La première consiste à homologuer des nouvelles formulations de cuivre qui permettraient des apports de cuivre métal par ha beaucoup plus faibles. Malheureusement les fabricants de ces produits ne s’intéressent pas à les faire homologuer, et il n’est pas sûr que ces formulations soient toujours suffisamment efficaces, surtout en années humides. La deuxième possibilité consiste à introduire sur le marché des préparations complètement alternatives, par exemple à base d’extraits de plantes.  Des produits pourraient arriver sur le marché d’ici cinq ans environ. A court terme, personne (pas même l’OFAG) ne s’oppose à ce que le cuivre puisse encore être utilisé, tant que des alternatives valables ne sont pas disponibles. Même en viticulture conventionnelle, il est nécessaire de garder le cuivre dans l’assortiment pour avoir une solution de rechange aux apparitions éventuelles de  résistances aux fongicides classiques.

Maurice Clerc, FiBL

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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