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La cultures associées de légumineuses à graines et céréales, c'est le top!

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A gauche, féverole pure envahie de chénopode ; à droite, association de féverole et d’avoine, avec très peu d’adventices. Rueyres VD, le 11.08.2012. Photo: (c) AGRIDEA, Josy Taramarcaz

Ces cultures sont promises à un bel avenir, non seulement parce qu’elles facilitent grandement la production de protéagineux, mais aussi parce que les centres collecteurs suisses s’équipent pour prendre en charge leur récolte.
Si l’on cultive ensemble une légumineuse et une céréale, on utilise de manière plus efficiente l’azote, l’eau et la lumière que si l’on cultive séparément ces deux espèces. La céréale sert de tuteur à la légumineuse, et la légumineuse fournit à la céréale une partie de l’azote dont elle a besoin. C’est intéressant en bio car l’azote est souvent le facteur limitant.

Pois protéagineux et orge
Le pois protéagineux semé en automne verse souvent durant la phase de maturation,  ce qui entraîne un enherbement tardif et rend la récolte difficile. En culture associée avec une céréale, le pois ne verse pas et la culture est propre. La meilleure céréale est l’orge, car elle murit en même temps que le pois. L’orge à deux rangs est préférable à l’orge à 6 rangs car elle laisse plus de lumière au pois. Concernant les variétés de pois, les fournisseurs de semences sont invités à mettre sur le marché les variétés les plus résistantes au froid et les plus vigoureuses. Et il faut espérer des sélectionneurs des améliorations sur ces deux critères. Des informations sur les meilleures variétés de pois à semer en automne 2013 seront données après la récolte des essais en cours.

Féverole et avoine
A première vue, l’association de ces deux espèces est moins intéressante que celle du pois et de l’orge, car la féverole en culture pure concurrence mieux les adventices que le pois protéagineux en culture pure. Mais l’avoine associée à la féverole peut encore augmenter ce pouvoir suppresseur des adventices. Avec une association de féverole et d’avoine, le risque de perte économique due aux dégâts éventuels d’hivernage ou de pucerons est plus faible, puisqu’il reste pour la récolte le partenaire non-affecté. Par ailleurs, la féverole pure est souvent semée à un interligne large (de 50 cm), alors que l’association de féverole et d’avoine se sème à un interligne étroit (comme les céréales), ce qui améliore encore la couverture du sol. Cette association a donc du sens.

Autres cultures associées
En conditions bio, le lupin, le soja, la lentille et le lin sont difficiles à cultiver en culture pure en raison de leur faible pouvoir de concurrence face aux adventices. Il y a des espoirs de trouver des solutions viables sous formes de cultures associées d’ici deux à trois ans sur la base des essais que font actuellement les agriculteurs et les institutions de recherche.

Densité de semis
Qu’il s’agisse de féverole et avoine ou de pois et d’orge, l’objectif est de produire le pourcentage le plus élevé possible de protéagineux à la récolte. Il est donc recommandé de n’apporter aucune fumure azotée et de semer 80 % de légumineuse et 40 % de céréale (en % de la densité de semis en culture pure). Il y a des cas où on peut encore augmenter la proportion de légumineuse et diminuer celle de la céréale. Sur la base de cette recette, le pourcentage de protéagineux obtenu dans le grain récolté a varié entre 70 % (si tout va bien) et 30 % (si le protéagineux a eu un problème) dans les essais du FiBL de 2009 à 2012. Les agriculteurs et le FiBL continuent les essais afin d’obtenir des pourcentages de protéagineux à la récolte régulièrement élevés.

Primes de cultures
La PA 2014-2017 accordera une reconnaissance officielle aux cultures associées. Selon le projet d’Ordonnance du 08.04.2013 (actuellement en consultation) sur les contributions à des cultures particulières, il devra y avoir au moins 30 % de protéagineux dans le grain récolté pour garantir le droit à la contribution de Fr. 1000.-/ha.

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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