Dernièrement, un vendeur de semences a proposé à un agriculteur bio de la semence conventionnelle traitée chimiquement, parce que la semence bio de l’espèce en question était épuisée. Le vendeur a dit à l’agriculteur bio qu’il obtiendrait sans problèmes une autorisation exceptionnelle du Service des semences bio du FiBL.
Le Service sus-mentionné fait savoir que l’information de ce vendeur est fausse. Il n’est en effet en principe pas possible de recevoir une telle autorisation. Il n’y a que deux exceptions possibles, prévues par l’article 3.1.4 du Règlement « Semences, matériel de multiplication végétative et plants » de Bio Suisse. Cet article est formulé ainsi :
« Les semences traitées avec des produits chimiques de synthèse ne peuvent être utilisées que si une autorisation exceptionnelle a été délivrée préalablement. Des autorisations exceptionnelles peuvent être demandées dans les cas suivants:
- Espèces pour lesquelles l’OFAG a ordonné un traitement chimique de synthèse obligatoire.
- Pour des essais variétaux. Les récoltes produites dans ces essais doivent être commercialisées comme produits non biologiques. »
Le tournesol, un cas particulier
Le tournesol est l’unique espèce pour laquelle l’OFAG exige un traitement chimique des semences. L’OFAG veut ainsi éviter la propagation du mildiou du tournesol.
Habituellement, les producteurs bio de tournesol sont habituellement approvisionnés en semences multipliées dans des régions libres de mildiou ; il n’est donc pas nécessaire de traiter chimiquement ces semences.
Si contre toute attente il ne devrait y avoir aucune semence non traitée de tournesol sur le marché, et qu’un producteur bio devrait acheter de la semence traitée chimiquement, il doit quand même demander une autorisation au Service des semences bio. L’autorisation n’est dans ce cas-là pas liée à une interdiction de commercialisation de la récolte en bio.
Renseignements
Service des semences bio du FiBL, Andreas Thommen, Tél. 062 865 72 08