L’Ordonnance sur la protection des animaux prescrit que les veaux à l’engrais doivent avoir accès à du fourrage grossier et de l’eau en permanence depuis le 1er septembre 2013. C’était déjà une réalité depuis bien longtemps pour les veaux bio, mais pas pour les veaux conventionnels.
Dans son édition du 07.02.2014, l'AGRI donne les informations suivantes: suite à cette modification légale, Proviande a retravaillé les critères servant au paiement de la viande de veau. Ces critères n’ont pas de force obligatoire. Le critère principal est l’âge des veaux. Mais la couleur des veaux reste encore un critère influençant le prix, avec des déductions pour la viande trop blanche ou la viande trop rouge. Pour le bio, les critères d’âge et de couleur bénéficient d’un barème plus favorable car l’accroissement journalier des veaux bio est en général plus lent.
Selon Proviande et d’autres milieux professionnels, il faut encore améliorer l’acceptance de la viande de veau rouge par les consommateurs, tout en gardant une légère différence de couleur entre la viande de veau et la viande de bovins plus âgés ; car si plus aucune différence de couleur ou de goût n’existe, ces organisations professionnelles craignent que les consommateurs ne boudent la viande de veau.
Jeu difficile et ambigu, dans lequel on essais de concilier les exigences de l’Ordonnance sur la protection des animaux avec celles du marché. En conventionnel, de nombreux veaux ne répondent pas aux nouvelles exigences, et de plus en plus de producteurs arrêtent de produire de la viande de veau.
Ce qui se passe en conventionnel influence inévitablement le secteur de l’engraissement de veaux bio, c’est pourquoi il est important d’être bien informés afin de pouvoir influencer les choses en direction de davantage de durabilité.
Pour en savoir davantage
Situation du marché du veau (sur ce site internet)
<link fileadmin images bioaktuell markt fleisch agri-veaux-20140207.pdf download oeffnet in neuem>Article de l’AGRI du 07.02.2014 intitulé « Tout n’est pas rose chez les veaux »
(Auteur: Maurice Clerc, FiBL)