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Comment développer l’apiculture bio ?

Nouvelle  | 

Les paysans bio sont de plus en plus nombreux, la demande des consommateurs en miel bio augmente, mais il y a peu de miel bio sur le marché. De nouvelles mesures pour remédier à cette situation sont mises en place.

Un environnement de qualité et des soins attentifs dans le rucher pour produire un miel qui sera apprécié des consommateurs. Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc

L’abeille est assurément l’une des icônes majeures de l’environnement vivant. Sa santé et la vitalité de ses colonies sont surveillées attentivement, notamment eu égard aux impacts que peut avoir l’activité agricole. Dès lors des liens entre l’apiculture et une agriculture respectueuse de l’environnement devraient être privilégiés. Pourtant force est de constater que les relations entre ces deux mondes ne sont pas aussi manifestes qu’attendues. Un groupe d’intérêt s’est constitué en 2016 pour renforcer les ponts entre apiculture et agriculture biologique.
Quelques chiffres
Dans de nombreuses fermes bio ou conventionnelles, l’apiculture est séparée de l’activité agricole, car gérée par des personnes externes au domaine. Cette particularité a conduit à une réglementation spécifique sur l’apiculture bio, et le principe de globalité des domaines agricoles biologiques n’est pas exigé, sinon pour le paysan apiculteur bio. Il en résulte des liens souvent distants entre les deux activités, en témoigne la faible part de miel labellisé bio. La demande croissante des consommateurs pour des produits bio et l’augmentation continue de la SAU bio sont désormais une incitation à augmenter la part bio du miel suisse. Si la production agricole bio représente 13% des surfaces et entreprises agricoles en Suisse (> 6000 exploitations bio), on pourrait s’attendre à une part analogue pour l’apiculture bio, voire davantage eu égard aux objectifs environnementaux exprimés par les milieux apicoles. Cela représenterait au moins 2200 apicultrices et apiculteurs bio, dont une partie au bénéfice d’une labellisation.
Cahier des charges
Les exigences de l’apiculture bio se concentrent surtout sur les pratiques apicoles dans la ruche et concernent moins le territoire sur lequel les abeilles butinent. Par exemple, le nourrissage de races adaptées se fait uniquement avec des aliments bio et d’importantes réserves de miel et de pollen sont laissées à la colonie pour l’hivernage. La lutte contre les maladies passe par la prévention ; en cas de nécessité de traitement, des matières actives naturelles sont utilisées. Un cycle autonome de la cire est privilégié ; un suivi des résidus est effectué en particulier pour les produits utilisés en apiculture. Les ruches sont faites de matériaux naturels. L’entretien de l’intérieur des ruches ne se fait qu’avec des produits tels que la propolis, la cire, les huiles végétales. Le rognage des ailes des reines ne se pratique pas. Les abeilles achetées viennent d’autres entreprises apicoles bio. Les exigences restent relativement souples concernant le territoire sur lequel les abeilles butinent : au moins 50% des surfaces doivent être bio, en zones de végétation naturelle ou encore PER dans un rayon de 3 km autour des ruches. On ne saurait donc exiger un contexte 100% bio ou naturel. A l’inverse, une apiculture en milieu urbain n’a pas vocation d’une labellisation bio.
Groupe d’intérêt bio
Compte tenu d’une accessibilité somme toute très réaliste de l’apiculture bio et d’une labellisation, l’Association BioConsommActeurs, Bio Suisse, BioVaud, le FiBL, ainsi que des personnes actives en apiculture bio ont créé en 2016 un groupe d’intérêt visant à fédérer les acteurs, à coordonner les activités, à informer ou à proposer à des cours. Les travaux de cette plate-forme voient leurs premières concrétisations dès cette année. La reconversion à l’apiculture bio est encouragée par BioConsommActeurs au moyen d’une subvention unique de démarrage versée en cas de première certification Bourgeon ou Demeter réussie. Cela concerne tout apiculteur s’engageant en bio, qu’il collabore avec un agriculteur bio ou bien PER. A cet effet, les étapes à suivre pour une labellisation sont décrites dans une feuille de route (www.bioconsommacteurs.ch ). Elle reprend les grandes lignes de la fiche technique du FiBL suivante:
Exigences pour l’apiculture biologique (Boutique du FiBL)
S’informer et se former
Deux soirées d’information sur l’apiculture bio seront données prochainement:
A Morges (Marcelin, 26 janvier, 19h00-20h30)
A Cernier (Evologia, 9 février, 19h00-20h30)
Un cours de perfectionnement pour apiculteur confirmé sera organisé le 01.04.2017:
Cours apiculture bio du 01.04.2017  

Raphaël Charles, FiBL, et Pascal Olivier, Bio Suisse

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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