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Analyse de l’activité biologique des sols

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Nombre d’ouvriers sur un chantier (pour illustrer la biomasse microbienne ATP). Travail de ces ouvriers (pour illustrer la respiration des microorganismes du sol). (Illustrations: (c) Maire et al, 1996)

Nombre d’ouvriers sur un chantier (pour illustrer la biomasse microbienne ATP). Travail de ces ouvriers (pour illustrer la respiration des microorganismes du sol). (Illustrations: (c) Maire et al, 1996)

Pour qu’un sol fonctionne bien et soit fertile, il faut qu’il ait suffisamment de microorganismes et que ceux-ci travaillent à plein régime. Une analyse spéciale du sol permet d’apprécier cette activité. Les conseillers bio sont à disposition pour l’aide à l’interprétation.
Pour vivre et travailler, les microorganismes du sol ont plus ou moins les mêmes besoins que les mammifères, c’est-à-dire de l’oxygène, de la chaleur, de l’eau, de la nourriture sous forme de carbone et d’azote, un pH équilibré, ainsi que le moins de nuisances possibles. Dans les sols travaillés par l’homme et même dans les sols naturels, ces conditions ne sont pas toujours réunies, ce qui va nuire à la croissance et au développement des plantes ou nécessiter de plus grandes quantités d’intrants. Comment sait-on si un sol a suffisamment de microorganismes et fonctionne correctement ? Pour cela, on peut effectuer une analyse de l’activité biologique des sols. Ce type d’analyses est pratiquée maintenant en routine. Elle permet de faire un diagnostic par rapport à des valeurs de référence issues du Plateau suisse et de proposer des mesures de correction et de gestion des sols.

Les paramètres de l’analyse
La mesure de l’ATP (adénosine triphosphate) renseigne sur la quantité totale de microorganismes présents dans le sol, et la mesure de dégagement de CO2 sur l’activité de ces microorganismes. Il peut y avoir beaucoup de microorganismes qui travaillent peu à cause de conditions du milieu non optimales (pH, asphyxie, contaminants…) ou peu de microorganismes (à cause d’un manque de matière organique par exemple) mais qui travaillent beaucoup car les conditions du milieu sont bonnes (voir l’illustration). Le rapport entre le dégagement de CO2 et la quantité de microorganismes donne une indication sur les processus en cours. Un rapport élevé indique que le sol minéralise beaucoup et transforme donc la matière organique en éléments nutritifs disponibles pour les plantes, alors qu’un rapport bas indique que le sol est en train d’accumuler de la matière organique sous forme d’humus. A partir de ces indications ainsi que de l’observation de la parcelle, l’agriculteur et le conseiller se font une idée du mode de fonctionnement d’un sol et peuvent diagnostiquer et anticiper des problèmes de fertilité à venir.

Une expérience de 25 ans
Des analyses de l’activité biologique des sols sont effectuées en Suisse depuis 25 ans avec cette méthode. Cela a permis de constituer une base de données explicative des paramètres analysés, ce qui facilite par la suite le choix de conseils pour remédier et améliorer d’éventuelles situations déficientes. Nous encourageons tout agriculteur désirant connaitre le fonctionnement biologique de son sol à effectuer des analyses de ce type, mais particulièrement les agriculteurs bio, car eux n’ont pas la possibilité de se rattraper avec des intrants. En effet, en agriculture biologique, la nutrition des plantes s‘effectue presque exclusivement par la minéralisation des matières organiques, donc grâce aux êtres vivants du sol (bactéries, champignons, insectes terricoles, vers de terre). Un sol vivant et actif est également très important pour la stabilité structurale des agrégats (érosion), la perméabilité du sol ainsi que sa capacité de filtration et d’épuration.
Les conseillers bio de Suisse romande ont mis l’accent sur cette méthode ces dernières années : Ils proposent même un certain nombre d’analyses gratuites en grandes cultures, grâce au soutien de l’OFEV et de Bio Suisse, afin de vulgariser la méthode et de sensibiliser les agriculteurs à l’importance de la gestion biologique de leurs sols. L’expérience montre que de nombreux sols en reconversion ou parfois même en bio depuis longtemps sont encore loin de l’optimum biologique, ils nécessitent des apports réguliers de matière organique vivante ainsi qu’une couverture verte plus fréquente. En définitive, cette méthode s’avère passionnante, elle permet de raisonner tous les aspects liés à la fertilisation du sol en relation avec les différentes interventions culturales, avec comme objectif le maintien de la fertilité à long terme des sols.

Pour en savoir davantage
Analyse de l'activité biologique des sols (sur ce site internet)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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