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Moins d’antibiotiques pour les animaux bio, marche à suivre

Nouvelle  | 

Le défi n’est pas simple : agir rapidement quand des animaux sont malades, en donnant la priorité aux méthodes naturelles, et en utilisant les antibiotiques seulement en cas de nécessité absolue et prouvée.

Pour les soins aux mamelles, il existe de nombreuses méthodes pouvant remplacer ou compléter le recours aux antibiotiques. (Photo: (c) FiBL, Christophe Notz)

L’intérêt actuel pour la phytothérapie et l’homéopathie est remarquable. Son corolaire est la diminution voulue par le législateur mais également souhaitée par les éleveurs eux-mêmes du recours aux antibiotiques et aux autres médicaments classiques. Pour les mammites par exemple, il existe une foule de méthodes complémentaires et alternatives de soin aux antibiotiques.
Liste des antibiotiques critiques
En 2016, l’Ordonnance sur les médicaments vétérinaires (OMédV) a introduit la distinction entre les antibiotiques critiques et les autres. Les antibiotiques critiques (céphalosporines de 3ème et de 4ème génération, fluoroquinolones et macrolides) contiennent des principes actifs qui jouent un rôle déterminant en médecine humaine. Ils doivent être utilisés le moins possible en médecine vétérinaire. Bio Suisse a établi une fiche technique très détaillée des antibiotiques critiques, qui cite le nom des différents produits commerciaux concernés, leur champ d’application et la catégorie d’animaux concernée. Cette fiche, gratuitement téléchargeable sur www.antibiotique.bio-suisse.ch , est intéressante pour tous les producteurs, bio ou non. Dès 2016, l’OMédV a introduit l’interdiction de la remise d’antibiotiques critiques à titre de stocks aux éleveurs.  
Cahier des charges de Bio Suisse
Selon l’OMédV, dorénavant seul le vétérinaire peut décider de recourir aux antibiotiques critiques,  après établissement de son diagnostic comme il le juge utile. Le cahier des charges de Bio Suisse, modifié au 01.01.2017, va plus loin, car il restreint quelque peu le libre-choix des médicaments par les vétérinaires. Ce cahier des charges apporte les précisions suivantes :

 

  • Pour les premiers traitements, il ne faut utiliser que des antibiotiques non critiques.
  • Exceptions: a) seul un antibiotique critique est autorisé pour l’indication concernée et l’espèce animale à traiter ; b) un antibiogramme démontre qu’un antibiotique critique est le seul efficace.
  • Pour les traitements de groupes et les traitements de mamelles, un antibiotique critique ne peut être utilisé que si un antibiogramme démontre qu’il est le seul efficace.
  • Pour les traitements de groupes et les problèmes de troupeaux diagnostiqués par un vétérinaire (p. ex. diarrhées des veaux), la durée de validité de l’antibiogramme est de 3 mois pour la même indication.
  • Les tarisseurs ne peuvent être utilisés que si une analyse bactériologique en démontre la nécessité et que si un antibiogramme servant à identifier l’antibiotique adéquat a été effectué.
  • Pour le traitement des mamelles, il est nécessaire de prélever un échantillon de lait avant le traitement, et soit de le faire analyser immédiatement, soit de le conserver de manière adéquate pour une analyse ultérieure.

Ces dispositions n’empêchent donc pas d’agir rapidement, en cas de mammite aiguë par exemple, avec un antibiotique non critique. Si l’analyse de lait est effectuée immédiatement, cela permettra de passer sans perdre de temps à un antibiotique critique en 2ème traitement, si le 1er traitement s’est avéré inefficace.  
Rappelons également qu’en cas de recours à des médicaments allopathiques, Bio Suisse prescrit le doublement du délai d’attente, sauf pour les tarisseurs.
Discuter avec le vétérinaire
Les éleveurs bio discutent avec leur vétérinaire des nouvelles dispositions de Bio Suisse et de leur mise en œuvre. Ils lui remettent à cet effet une lettre d’information rédigée par Bio Suisse. Puis ils proposent au vétérinaire de signer un document par lequel il atteste qu’il a pris connaissance des nouvelles dispositions de Bio Suisse qu’il s’engage à les respecter. Une copie de ce document est remise au contrôleur bio.
Large consultation
Avant l’introduction de ces nouvelles dispositions, Bio Suisse a consulté un large panel d’experts, venant des universités, hautes écoles et offices fédéraux. Puis ces dispositions ont été acceptées à l’Assemblée des délégués, constituée uniquement de producteurs bio. Les choses n’ont donc pas été faites au hasard.
Pour en savoir davantage
www.antibiotique.bio-suisse.ch  (site internet de Bio Suisse; on y trouve une fiche technique sur l'usage des antibiotiques, la liste des antibiotiques critiques, l'extrait du cahier des charges de Bio Suisse qui se réfère aux antibiotiques, et la lettre d'information aux vétérinaires y compris l'attestation qu'ils devraient signer)

MCL

 

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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