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La production de légumes bio demande davantage de fair-play

Nouvelle  | 

Sur le papier, 2023 a été une bonne année pour la filière maraîchère bio. Il a toutefois été relevé que le niveau des prix était trop bas lors la journée annuelle, qui s’est tenue à Olten. Outre la situation du marché, l’assemblée a aussi discuté de l’orientation future du Bourgeon.

Christian Gerber, président du groupe spécialisé Légumes bio et Urs Brändli (à droite), président de Bio Suisse, ont fait un exposé lors du Congrès des légumes bio 2024 à Olten. Photos: David Eppenberger

Dans le commerce de détail bio, la concurrence est intense et se joue en premier lieu au niveau du prix. La production de légumes bio indigènes n’échappe pas à cela, comme on a pu le constater lors de la Journée des légumes bio à Olten, en janvier.

Appels d’offre annuels gênants de Migros Aare
Les appels d’offre annuels que Migros Aare a lancés l’an passé pour plus de 15 articles parmi les légumes bio ont notamment été très mal accueillis. Selon Christian Gerber, président du Groupe spécialisé Légumes bio, le problème est que « lorsque des appels d’offre sont lancés en été pour l’année suivante, de nombreux facteurs impactant le prix ne sont pas encore connus du point de vue de la production », ce qui est problématique.

Des courriers de protestation n’ont toutefois suscité que peu d’intérêt auprès des responsables du commerce de détail. C’est pourquoi une prise de position rédigée par un groupe de travail interne et publiée en fin d’année dernière définit désormais très clairement ce que des relations commerciales équitables sont pour la production. Prévu pour traiter de tels cas, l’organe de médiation de Bio Suisse, dont le poste est actuellement occupé par Toralf Richter, devra désormais être davantage impliqué.

Prix trop bas
Christian Gerber s’attend à une plus faible croissance du marché bio cette année. De plus, le Bourgeon de Bio Suisse est soumis à la pression d’autres labels durables. L’intérêt des producteurs pour la culture de légumes bio reste toutefois élevé. « Si nous voulons bénéficier d’une situation confortable, nous devons tous diminuer la production de 10 % », a affirmé malicieusement Monsieur Gerber.

Sur le papier, l’année 2023 a été bonne : les ventes de légumes bio ont progressé de 6 % en Suisse, selon des chiffres encore provisoires. Les prix ont toutefois été trop bas pour pouvoir couvrir les coûts plus élevés, selon Jürg Frey, membre du Groupe spécialisé. Les adaptations des normes de qualité auraient cependant permis des revenus supplémentaires. Pour les légumes de transformation, les rendements des haricots, notamment, ont été faibles en raison d’une attaque de noctuelles sur l’ensemble de la Suisse, comme l’a expliqué Simon Lüscher, qui s’occupe des légumes de transformation au sein du Groupe spécialisé.

Quelle orientation future pour le Bourgeon ?
Les nouvelles méthodes de sélection recourant au génie génétique, dont l’arrivée dans les laboratoires européens de sélection végétale n’est plus qu’une question de temps, ont une fois de plus fait débat lors de la journée. C’est un problème pour Bio Suisse, qui se bat pour que ses produits soient exempts de manipulations génétiques. L’ensemble de la discussion influencera sans nul doute le contenu de la nouvelle stratégie pour l’avenir de Bio Suisse, que le président Urs Brändli a présenté lors de la journée.

Pour définir la stratégie, l’avis des membres et des parties prenantes sera recueilli ce printemps. C’est ainsi que sera fixé l’orientation à donner au développement futur du Bourgeon. Monsieur Brändli a appelé les maraîchères et maraîchers à prendre part à la démarche qui devrait s’achever en 2025.

Forte remontée des discounteurs
L’assemblée attendait avec impatience l’exposé de Hanna Stolz, qui étudie la durabilité des comportements de consommation auprès de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL). Selon la chercheuse, le commerce de détail classique reste le plus important pour l’écoulement. Les discounteurs effectuent toutefois une forte remontée, tandis que le commerce spécialisé et la vente directe ont tendance à stagner.

Dès lors, comment peut-on stimuler les ventes de légumes bio ? Madame Stolz voit un grand levier dans l’augmentation du chiffre d’affaires par les quantités, comme cela s’est produit par exemple au Danemark ou en Allemagne. Dans quelle mesure cela se déroulerait de manière « équitable », pour en revenir au thème central de la journée, reste toutefois ouvert.

David Eppenberger, «Le Maraîcher», traduction Mélanie Beuret

Pour plus d'informations

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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