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Combiner grandes cultures et bovins non laitiers

Lors du passage au bio de fermes de grandes cultures, il faut mettre en place une rotation culturale comprenant des prairies temporaires. Cela peut conduire à la production de grandes quantités de fourrage grossier. En plus, la surface agricole de ces entreprises comprend souvent des parcelles non intégrables à la terre assolée, par exemple des pâturages permanents en pente ou des surfaces de compensation écologique. Sur ces entreprises, il n’est pas question de mettre sur pied un élevage de vaches laitières ; en effet, ce type d’élevage est très exigeant en temps de travail et en investissements financiers. Par contre, une détention flexible de bovins permet de valoriser sur place au moins une partie du fourrage produit, et les engrais de fermes ainsi obtenus constituent une source d’éléments nutritifs bienvenus pour les grandes cultures.

Constructions flexibles
Les exploitations gardant des remontes d’engraissement, des vaches-mères ou des génisses en pension peuvent se contenter de stabulations flexibles et très simples. Il faut pouvoir séparer facilement les animaux en différents groupes. La SST et la SRPA doivent être le standard.

Ci-après sont décrits trois programmes de détention de bovins qui peuvent convenir à une entreprise axée sur les grandes cultures : le Boeuf au pâturage bio, le Natura-Beef Bio et la garde de génisses d’élevage en pension. Ces programmes peuvent d’ailleurs aussi intéresser les exploitations purement herbagères intéressées à un passage au bio.

1.- Boeuf de pâturage bio (BPB) 

Il y a différentes possibilités de produire du BPB. Tout d’abord, les caractéristiques générales du programme sont énumérées ci-dessous.

  • Objectif : production d’une viande bovine de haute qualité sur la base de fourrage grossier (pâturage, foin, ensilage).
  • Poids mort cible : environ 280 kg PM (max. 300 kg PM).
  • Âge d’abattage : environ 22 mois (max. 27 mois).
  • Prix : Fr. 2.- /kg PM de plus que le prix d’AQ Viande Suisse, à savoir Fr. 10.- à 11.- /kg PM.
  • Castration : les mâles sont castrés.
    Stabulation : la SST est exigée, donc les animaux sont détenus en stabulation libre.
  • Sorties : accès journalier au pâturage durant au moins 8 heures ; en hiver, accès permanent à une courette (« SRPA + »).
  • Groupes : les grandes exploitations peuvent engraisser les bœufs et les génisses séparément des vaches-mères, afin d’optimiser l’affouragement.
  • Affouragement : il est effectué avec la pâture en été et du bon ensilage d’herbe et du foin en hiver. Exceptionnellement, seuls les boeufs reçoivent à la fin de l’engraissement 100 kg de concentrés. Mais il faut rechercher à se passer de concentrés. Cela est possible avec une bonne génétique, une bonne gestion des pâturages et une production de fourrages grossiers de qualité.
  • Alpage : les bœufs, les génisses et les vaches-mères peuvent être alpés sans problème. Après la désalpe, les animaux continuent de pâturer sur de bons pâturages de plaine et bénéficient d’une croissance compensatoire.
  • Vente de génisses portantes : s’il y a une demande de vaches-mères sur le marché, des femelles bien en forme peuvent être saillies à l’âge de 15 mois et vendues comme vaches-mères portantes à 22 mois.

Voici les deux possibilités de produire du BPB :

a) BPB avec des remontes d’engraissement

Ces remontes d’engraissement sont issues de croisements industriels. Elles sont achetées à des exploitations laitières à l’âge de 5 mois. Ces croisements doivent être faits de préférence avec du Limousin.

Avantages de cette variante :
Il n’y a pas de vaches sur l’exploitation. C’est le système le plus simple de détention de bovins. Ce système peut être combiné avec l’élevage de génisses laitières. De cette manière, les risques sont quelque peu répartis. Si le décompte pour les génisses laitières se fait tous les 4 mois, cela contribue à alimenter les liquidités de la trésorerie.

Inconvénient ce cette variante :
Les remontes d’engraissement sont assez chères. Les engraisseurs devraient donc chercher à acheter ces remontes directement auprès des producteurs laitiers.

b) BPB avec les vaches-mères de l’entreprise

Les veaux sont séparés des vaches-mères à l’âge de 10 mois et engraissés jusqu’à 280 kg de PM.

Les vaches-mères les plus adaptées à ce système sont :
Des croisements entre une race laitière (BS, RH, HF) et Angus, ou
Des races à deux fins telles que la brune originale, la Simmental ou la Grise rhétique.

Ce type de vaches-mères a l’avantage de fournir suffisamment de lait pour le veau. Ces vaches-mères sont saillies avec du Limousin pour fournir les animaux à engraisser. Ces croisements fournissent un effet hétérosis intéressant.

Avantages de cette variante :
Bonne qualité des animaux engraissés, et présence des animaux sur l’exploitation de la naissance à l’abattage, ce qui leur évite le stress lié à un changement d’exploitation.

Inconvénient ce cette variante :
Ce système nécessite davantage de suivi régulier des animaux, en particulier pour les mise-bas.

Essais avec des veaux se sevrant naturellement
Il y a des essais en cours sur de petites exploitations pour laisser les bœufs et les génisses avec les vaches-mères. Comme dans la nature, les vaches-mères sèvrent elles-mêmes leurs descendants avant leur prochaine mise-bas. Cela simplifie la détention, car le troupeau forme un seul groupe à l’étable comme au pâturage. Ces génisses et bœufs atteignent leur poids mort de 280 kg à 15-18 mois, parce que la mère fonctionne comme un automate à concentrés (lait ad libitum).

2. Natura-Beef Bio

Comme pour le BPB, on peut produire du Natura-Beef Bio avec des vaches-mères. Vache Mère Suisse cherche des exploitations supplémentaires pour le Natura Beef Bio. Les caractéristiques du programme sont énumérées ci-dessous.
 

  • Poids mort cible : 220 kg PM
  • Poids vif cible : 400 kg PV
  • Âge d’abattage : environ 10 mois
  • Prix : environ Fr. 10.- à 11.- /kg PM
  • Supplément de prix par animal: Fr. 60.-
  • Affouragement: si les vaches-mèes donnent suffisamment de lait, il n'est pas nécessaire de donner des aliments concentrés aux veaux.

Sur des exploitations plutôt extensives, par exemple des exploitations de montagne, si le poids-cible ne peut pas être atteint au bout de 10 mois, il est possible de vendre les animaux à des exploitations BPB, qui termineront leur engraissement. Les prix tournent autour de Fr. 6.50 à 7.50 par kg PV.

3. Génisses d'élevage en pension

Ces animaux proviennent d’exploitations laitières. Les animaux sont réceptionnés dès que le sevrage est terminé, et gardés en pension pratiquement jusqu’au vêlage. Ce système peut se combiner à la garde d’animaux pour le programme BPB. La garde de ces animaux est extrêmement simple. Mais les génisses d’élevage doivent être très bien gardées et nourries, et il faut bien les observer (chaleurs) ; c’est la condition pour que les producteurs de lait aient un intérêt à mettre ces animaux en pension. Les prix oscillent entre Fr. 80.- à 100.- par mois selon l’âge de la saillie et l’intensité de l’affouragement.

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Dernière mise à jour de cette page: 21.08.2013

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