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Élevages de lapins sans coccidiostatiques : Entre vision et réalité

Les lapins sont des animaux très sensibles dont la multiplication et l’engraissement posent souvent des problèmes en conditions économiques. Les problèmes digestifs sont particulièrement fréquents à cause de divers agents pathogènes et parasites, surtout des clostridies, Escherichia coli et des coccidies, qui causent souvent de fortes mortalités. La cuniculture conventionnelle recourt donc le plus souvent à des coccidiostatiques préventifs, ce qui n’est pas permis en cuniculture biologique – sans compter qu’une interdiction se profile à l’horizon même en production conventionnelle. Les élevages sur sols grillagés, qui sont quelquefois utilisés pour améliorer l’hygiène, n’entrent pas non plus en ligne de compter en agriculture biologique. En effet, seuls les systèmes sur litière permettent aux lapins de développer des comportements propres à leur espèce.

Le FiBL procède à des essais financés par le Fonds pour le développement durable de la Coop en vue de renoncer aux coccidiostatiques dans les élevages en groupes sur litière. Après une année et demie d’essais, la conclusion est qu’il est possible d’élever les lapines sur litière sans ajouter de coccidiostatiques aux aliments. On utilise pour cela un aliment fourrager qui contient davantage de lignocellulose pour stabiliser la digestion. Le nombre d’œufs de coccidies excrétés dans les fèces des jeunes lapines est plus élevé au début, mais il se stabilise après quelques semaines à un niveau plus bas, après quoi l’infestation est tout aussi faible qu’avec des aliments contenant des coccidiostatiques.

Tout change cependant pour les lapereaux sevrés. Divers additifs (extrait d’origan, foin d’esparcette riche en tannins) et une alimentation riche en amidon ont été testés. Les additifs ont augmenté le taux de réussite de l’élevage, mais pas assez pour que cela soit satisfaisant. Une gestion stricte de l’hygiène peut aussi contribuer à diminuer les pertes. Avant de réduire au strict minimum les aliments médicamenteux même dans les élevages conventionnels, il reste à tester s’il est possible de supprimer les coccidiostatiques à partir de la cinquième semaine suivant le sevrage vu que la santé intestinale est alors stabilisée.

 

Dernière mise à jour de cette page: 24.02.2010

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