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La plateforme des agriculteurs et agricultrices bio

Viticulture valaisanne : grand intérêt pour le renoncement aux produits de synthèse

Nouvelle  | 

La « Plateforme orientation bio pour la viticulture valaisanne » tire le bilan de sa première année d’existence très dynamique. Elle va continuer d’étoffer ses activités en 2018.

En 2017, environ 70 viticulteurs valaisans se sont engagés à faire activement partie d’un des groupes régionaux de la Plateforme. Ces derniers mettent concrètement en œuvre une stratégie de réduction ou de suppression des phytos de synthèse sur une partie ou sur l’ensemble de leurs parcelles. En 2018, on peut espérer 20 à 30 inscriptions supplémentaires.

Le vignoble de Fully VS en arrière-automne. Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc

Des objectifs ambitieux
Selon son site internet, « cette Plateforme s’inscrit dans une démarche globale en vue de répondre aux attentes des vigneronnes et vignerons, des consommateurs et de l’environnement. Elle doit notamment permettre :

  • de prolonger la démarche engagée par la production intégrée afin d’orienter la vitiviniculture vers des méthodes biologiques
  • de produire des vins sans résidus de produits de synthèse
  • de rassembler les expériences vitivinicoles afin d’améliorer l’efficacité technique de chacun
  • de renforcer l’image de la viticulture et des vins du Valais. »

Une collaboration entre institutions
Organisée sous la houlette de Vitival et de BioValais, cette Plateforme implique aussi le Service cantonal de l’agriculture. Les autres partenaires sont Bio Suisse, Agroscope et le FiBL. Le Service cantonal de l’agriculture, Vitival et Bio Suisse assurent le financement. La Plateforme organise une à deux journées techniques et d’échanges par an ; elle définit les grandes orientations sur la base des avis de ses membres.
Des groupes régionaux autonomes
Les groupes régionaux comportent au plus 10 à 12 membres afin de permettre un travail efficace et développent chacun leur dynamique propre. Les échanges entre praticiens expérimentés et débutants, bio ou non bio, ont habituellement lieu lors des visites de parcelles ou d’autres activités (par ex. des démonstrations de machines). Chaque membre définit son propre rythme de progression sur son domaine viticole, sans obligation de supprimer les phytos de synthèse sur toutes les parcelles, ni d’effectuer une reconversion formelle au bio. En effet, le parcellaire, souvent escarpé, a ses contraintes. Par exemple, certaines anciennes vignes devraient d’abord être modifiées ou replantées, afin de permettre une bonne maîtrise de l’enherbement et de la vigueur de la vigne sans recours aux herbicides. Cela peut prendre du temps.
Vers une viticulture durable
Pour les labels Bio suisse et Demeter, le bio est pratiqué sur la globalité du domaine agricole. Or certains viticulteurs membres de Vitival de longue date pratiquent les méthodes bio sur une partie de leur domaine seulement, pour les raisons évoquées plus haut. Il s’agit de ne pas les exclure de la démarche de la Plateforme. Pour mettre en valeur l’importance de ce mode de production « Entre deux », la Plateforme conduira en 2018 une enquête approfondie auprès de ses membres.
Le marché
La consommation de vin bio est en augmentation. Les grandes caves acheteuses de raisin à vinifier cherchent à lancer des gammes de vins bio. C’est réjouissant, mais il faut espérer que les prix payés pour le raisin bio puissent couvrir les frais de production plus élevés. On pense spécialement au coût lié à l’enherbement des vignes, au travail du sol quand il est nécessaire, aux engrais organiques et applications de produits phytosanitaires bio. On peut estimer que l’état d’esprit actuel sur ces questions entre les partenaires du marché est constructif. Mais faudra-t-il arriver à la formalisation d’un prix indicatif « équitable » du raisin bio ? Cette question est en discussion actuellement dans les organes de Bio Suisse.

Pour en savoir davantage
www.viti.bio-valais.ch  (site internet externe)
Viticulture bio (sur ce site internet)

Témoignages de membres des groupes régionaux
Marie-Bernard Gillioz, en PI, Grimisuat : mes vignes très escarpées ne me laissent pas beaucoup de possibilités de maîtriser l’enherbement sous le rang entièrement sans herbicides. En 2017, j’ai essayé de traiter deux vignes avec des fongicides pour le bio. J’ai eu un petit peu de rot brun, et j’ai dû traiter deux fois de plus. Cela fait davantage d’heures de travail, ce n’est pas toujours facile à gérer pour moi. Mais je vais recommencer en 2018.
Reto Müller, en bio, Leytron : dans mon groupe, les gens réfléchissent énormément. Si on arrive, grâce aux activités du groupe, à une bonne maîtrise de l’enherbement et à l’adoption de pratiques qui contribuent à l’augmentation de la fertilité du sol (comme les apports de compost), on devrait probablement obtenir une influence positive sur la qualité des vins. Concernant un supplément de prix pour le raisin bio, j’estime qu’il devrait atteindre au moins 15 à 20 %.
Stéphane Kellenberger, en PI, Loèche, et président de Vitival: dans notre groupe,  nous nous sommes intéressés à la gestion de l’herbe sous le rang : fauche ou travail du sol. Il reste beaucoup à faire pour trouver les bonnes machines adaptées à chaque situation, mais on va continuer. Globalement, la Plateforme rassemble des professionnels très motivés, qui veulent être proactifs par rapport à toutes les évolutions des années à venir. Il faut avancer prudemment mais sans précipitation. Il y a en Valais un potentiel certain de progrès, je pense spécialement aux belles vignes au pied des coteaux, parfois presque plates.

MCL

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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