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Vaches laitières adaptées aux conditions locales

Nouvelle  | 

[Translate to Französisch:] Die Kühe züchterisch an den Betrieb apassen und das Futter optimal einsetzen (Foto: © FiBL, Claudia Schneider)

Pour la production de lait et de viande basée sur les herbages et en agriculture bio, les bovins devraient être sélectionnés de manière à être bien adaptés aux conditions locales, en particulier aux fourrages de base que la ferme peut produire. Des instruments de vulgarisation sont à disposition pour évaluer l’adéquation des vaches à leur milieu.

Les vaches doivent subvenir correctement à leurs besoins et produire du lait et de la viande avec le fourrage grossier de la ferme. Les organes des bovins sont faits pour digérer de la cellulose. Et selon le label Bio Suisse, la part de concentrés est limitée à maximum 10 % de la ration totale. Or la qualité des fourrages et les conditions locales varient beaucoup d’une ferme à l’autre. Voilà pourquoi il faut disposer de différents types de vaches pour produire du lait ou de la viande sur la base d’herbages.

Quelle vache pour quelles conditions locales?

C’est en principe assez facile de répondre: la production journalière de lait par animal devrait correspondre au potentiel de production de lait du fourrage de la ferme (y compris les 10 % de concentrés). Mais on ne peut pas faire tout le temps ce calcul, et la gestion de l’affouragement et la capacité d’adaptation des vaches jouent aussi un rôle. Voilà pourquoi le FiBL a développé un «Formulaire d’évaluation pour une sélection de vaches laitières conforme aux conditions locales»*, à l’aide duquel on peut estimer l’adéquation de chaque troupeau à son milieu. Il est constitué d’un questionnaire concernant le troupeau et d’un questionnaire concernant l’exploitation agricole. La réponse à chaque questionnaire fournit des points. Si les conditions de production sont excellentes, le nombre de points est élevé pour l’exploitation, on peut produire du fourrage de qualité et élever des animaux assez exigeants et à hautes performances. De même, en présence d’animaux à haute productivité, on a un nombre de points élevé pour le troupeau.

Si le nombre de points du troupeau est plus élevé que le nombre de points de l’exploitation, cette ferme ne peut pas bien répondre aux besoins des animaux. Et dans la situation contraire, l’exploitation n’utilise pas tout son potentiel de production. Il faut donc tendre à un équilibre entre les points de l’exploitation et les points du troupeau.

Santé animale et adaptation au milieu vont ensemble

Dans le cadre du projet „Sélection bio dans les Grisons“, qui a été conduit sur 99 exploitations, les fermes avec un équilibre entre l’évaluation du troupeau et l’évaluation des conditions locales avaient un nombre de traitements vétérinaires par animal inférieur, une durée d’utilisation des animaux supérieure et un intervêlage plus court que les exploitations avec des animaux trop exigeants en regard de ce que pouvaient leur offrir les conditions locales. Les résultats concernant l’intervêlage ont également été confirmés dans une autre étude du FiBL portant sur 72 exploitations bio.

Que faire en cas de déséquilibre?

Si le troupeau exige davantage que ce que les conditions locales peuvent offrir, l’éleveur peut faire évoluer son type de vaches en direction d’une vache à deux fins, en croisant ses animaux avec une race adéquate pour cela, ou bien en achetant des animaux (veaux d’élevage) d’une telle race. Il peut également tenter d’améliorer les conditions de l’exploitation, par exemple en utilisant de manière plus ciblée les différents fourrages de base. Ces fourrages doivent être stockés et accessibles séparément, et les balles d’ensilage de différentes provenances et qualité doivent être identifiées comme telles. Il faut avoir assez d’animaux consommant du fourrage grossier autres que les vaches laitières, de manière à pouvoir réserver les meilleurs fourrages aux vaches, surtout durant les cents premiers jours de la lactation. Enfin il faut prendre tout le temps nécessaire pour fourrager les vaches de manière ciblée et individuelle.

Si l’on sélectionne les vaches sur leur aptitude à bien valoriser le fourrage grossier, il est important de vérifier leur état d’embonpoint (BCS*). Toutes les vaches devraient être évaluées lors de la mise-bas et des chaleurs (50 à 100 jours après la mise-bas). La différence entre les deux notes ne devrait pas dépasser 0.5 points. Aucune note ne devrait se situer en dessous de 2.5, car les vaches qui maigrissent fortement au début de la lactation sont davantage sujettes aux maladies et ont souvent des problèmes de fécondité. Ces signes montrent que ces vaches n’arrivent pas à bien s’adapter aux fourrages présents sur la ferme. D’autres signes d’une vache qui peut bien valoriser les fourrages grossiers sont une bonne persistance de la lactation, des flancs profonds, une poitrine large et un très bon appétit. Les taureaux devraient être choisis en fonction de leurs valeurs d’élevage relative aux caractères fonctionnels. Pour la persistance, le nombre de cellules et le Intervalle vêlage-IA 1, ils devraient être dans la moyenne ou en-dessus ; pour la largeur de la poitrine, la profondeur des flancs et la durée d’utilisation, ils devraient être dans la moyenne ou très légèrement en-dessous ou en-dessus. La valeur d’élevage pour la performance laitière devrait être en adéquation avec le potentiel moyen de production laitière du fourrage de base de la ferme.
Anet Spengler Neff, FiBL

*Téléchargement et plus d’informations

Elevage bovin bio (rubrique Élevages)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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