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Soja et lupin : la demande est là !

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Les décisions de Bio Suisse concernant l’alimentation des ruminants ont déjà plusieurs conséquences avec notamment une demande accrue pour le soja et le lupin en raison de leur forte teneur en protéines.

Le lupin peut être cultivé à des altitudes plus élevées que le soja. Photo : Nathaniel Schmid, FiBL

Ces deux cultures sont très recherchées sur le marché et sont soutenues par Bio Suisse. En 2019, une contribution d’encouragement de 35.-/dt s’ajoutait au prix de référence de CHF 105.- pour le soja et CHF 94.- pour le lupin. Grâce à cette prime, une culture bien maîtrisée devrait permettre de dégager une marge brute intéressante. Pour les agriculteurs récemment certifiés ou en cours de reconversion, la demande pour ces cultures est une opportunité puisque la plupart des cultures sont proches de la saturation. S’ajoute à cela un intérêt agronomique puisque ces cultures ne nécessitent pas de fumure et sont de bons précédents pour les céréales.

Le moulin Rytz est un pionnier dans la prise en charge des cultures biologiques. Christian et Peter Rytz soutiennent depuis plusieurs années les agriculteurs bio dans la diversification des rotations, en particulier par l’augmentation de la part de légumineuses à graines. Le pois et la féverole étant déjà bien maitrisés et produits en quantités suffisantes, une attention particulière a été donnée au soja alimentaire dans un premier temps avec le développement d’un marché d’environ 300 hectares. Ce marché est contrôlé par des contrats signés avant le semis et exige une bonne maitrise de la culture pour atteindre la qualité requise. Si le marché du soja alimentaire évolue lentement, la demande en soja pour l’alimentation des animaux est élevée. Selon Christian Rytz, l’objectif est d’atteindre 3000 tonnes de soja fourrager. Le lupin est également recherché, mais il est aujourd’hui encore peu cultivé. Plusieurs agriculteurs s’y sont toutefois mis et commencent à maîtriser l’itinéraire technique. Le lupin peut être cultivé seul avec un nombre important de désherbages mécaniques, ou en association avec très peu d’avoine. Les agriculteurs voient le lupin comme une plante très intéressante dans leur rotation comme précédent cultural en plus d’être concentré en protéines.

Afin de répondre aux nouvelles normes de Bio Suisse, la fenaco s’est engagée à mettre en place des filières complètes liées aux protéagineux bio. Le groupe compte sur ses centres collecteurs pour entamer les adaptations nécessaires à la réception des récoltes certifiées biologiques et particulièrement les cultures associées. Tous les centres collecteurs du groupe ne sont à ce jour pas équipés pour trier correctement des lots trop sales ou trop petits, il convient donc que chaque agriculteur s’assure de la prise en charge de sa culture. Lukas Aebi, responsable des semences, annonce un besoin de 1000 ha de soja fourrager pour approvisionner les usines d’aliments concentrés. Plusieurs variétés sont disponibles en quantité suffisante pour atteindre ces objectifs. Selon Raymond Christen, chef ressort centres collecteurs et bio-coordinateur à Puidoux, l’intérêt de soutenir les protéagineux est grand et ne cherche pas à remplacer d’autres cultures comme le colza, mais bien à diversifier les rotations pour tenir compte de l’augmentation du nombre de producteurs bio et de la saturation du marché dans certains secteurs.

Pour réussir une culture de soja ou de lupin, il est important de bien se préparer et de penser à toutes les étapes de la culture. Même si les principaux vendeurs de semences ont prévu des quantités suffisantes pour cette année, il s’agit de réaliser la commande le plus tôt possible pour obtenir les variétés et les quantités souhaitées. Cela est d’autant plus vrai pour le lupin qui se sème dès le mois de mars. Pour le soja, le choix variétal est primordial puisqu’il détermine la date de récolte et influence donc grandement la qualité. Outre les semences, il faut penser à la conduite de la culture et préparer la récolte. Que ce soit pour le lupin ou pour le soja, les principaux défis restent la mise en place et la gestion de l’enherbement. Pour ceux qui se lancent pour la première fois dans ces cultures, il est préférable de commencer avec de petites surfaces. Un support technique ou matériel peut être trouvé auprès des agriculteurs qui ont acquis un savoir-faire précieux au cours des années ou auprès des conseillers. Enfin, il est essentiel de s’annoncer au préalable auprès de l’acheteur de son choix pour éviter des désagréments lors de la livraison.
Pour rappel, à partir de 2022, l’alimentation des ruminants certifiés bio bourgeon devra être exclusivement assurée par des cultures Bourgeon suisse et la proportion maximale de concentrés ne devra pas dépasser 5 pourcents.

Marina Wendling et Nathaniel Schmid, FiBL

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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