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Rumex et chardons: la prévention avant tout!

Nouvelle  | 

Dans un blé qui suit une prairie, voilà un rumex dont la racine pointe son nez hors du sol au début du printemps. Il faudra arracher ce rumex qui regerme dans le blé dès que possible. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc) Dans le même blé, il y a des troncs de rumex qui sont en surface, comme ces deux-là. Un passage de herse-étrille permet entre autre de déplacer et détruire ces troncs posés à la surface et qui auraient tendance à se réenraciner. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc) Couper ou arracher les chardons dans les cultures dès que possible au printemps, c'est bien car ils ont peu de réserves dans les racines à ce moment-là de l'année. Sur la photo, idéalement il aurait fallu les arracher déjà avant. (Photo: (c) FiBL, Hansueli Dierauer)

Dans un blé qui suit une prairie, voilà un rumex dont la racine pointe son nez hors du sol au début du printemps. Il faudra arracher ce rumex qui regerme dans le blé dès que possible. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc) Dans le même blé, il y a des troncs de rumex qui sont en surface, comme ces deux-là. Un passage de herse-étrille permet entre autre de déplacer et détruire ces troncs posés à la surface et qui auraient tendance à se réenraciner. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc) Couper ou arracher les chardons dans les cultures dès que possible au printemps, c'est bien car ils ont peu de réserves dans les racines à ce moment-là de l'année. Sur la photo, idéalement il aurait fallu les arracher déjà avant. (Photo: (c) FiBL, Hansueli Dierauer)

Dans un blé qui suit une prairie, voilà un rumex dont la racine pointe son nez hors du sol au début du printemps. Il faudra arracher ce rumex qui regerme dans le blé dès que possible. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc) Dans le même blé, il y a des troncs de rumex qui sont en surface, comme ces deux-là. Un passage de herse-étrille permet entre autre de déplacer et détruire ces troncs posés à la surface et qui auraient tendance à se réenraciner. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc) Couper ou arracher les chardons dans les cultures dès que possible au printemps, c'est bien car ils ont peu de réserves dans les racines à ce moment-là de l'année. Sur la photo, idéalement il aurait fallu les arracher déjà avant. (Photo: (c) FiBL, Hansueli Dierauer)

Il n’y a pas de raison d’avoir peur d’une prolifération des rumex et des chardons après la reconversion à l’agriculture bio. Mais il faut rester vigilant et utiliser toute la panoplie des techniques de régulation.
Après leur reconversion au bio, les agriculteurs se rendent assez souvent compte qu’ils se sont fait un souci exagéré pour ces adventices. Tant mieux, mais il peut y avoir des situations particulières. Par exemple, les années humides 2013 et 2014 semblent avoir favorisé chardons et rumex à certains endroits, en lien avec des passages de machines lourdes en conditions pas toujours optimales. Ces plantes sont indicatrices de sols asphyxiés et à structure dégradée, avec blocage du phosphore et des oligo-éléments à la clé. Cette situation peut être renforcée par des enfouissements d’engrais de ferme en grandes quantités et non compostés. Ces éléments rappellent un fois encore qu’il convient d’être attentif à la structure de ses sols.
En bio, étant donné l’absence d’herbicides, la prévention a encore plus d’importance qu’en PER. Par exemple, pour prévenir le rumex dans les pâturages,  diminuer le temps de pâture par temps humide, et déplacer régulièrement les entrées de parc, les râteliers mobiles et les abreuvoirs. Ou encore, composter le fumier, épandre du lisier bien brassé et dilué et bien répartir les engrais de ferme sur les différentes surfaces. Pour les chardons, les couper dans les cultures déjà au printemps, à l’époque où ils ont très peu de réserves dans les racines. Si on veut s’éviter du travail manuel excessif, on augmente la part de cultures de printemps sur certaines surfaces concernées, ce qui permettra d’intervenir mécaniquement par sarclage.

Questions fréquentes

A quelle température faut-il composter le fumier ou les déchets verts pour détruire les graines de rumex ? Ces graines meurent au bout d’une semaine de compostage à plus de 65 °C ou au bout de trois 3 semaines de compostage à plus de 55 °C. Il faut brasser le compost au minimum deux fois pour que toutes les parties du compost s’échauffent suffisamment. Ces températures sont aisées à atteindre.
Les digestats favorisent-ils les rumex ? Non, car ils fermentent au minimum à 35 °C et durant au moins 2 semaines, cela suffit à détruire leurs graines. Les graines de rumex sont-elles détruites dans l’ensilage ? Le 95 % des graines mûres meurt au bout de six semaines d’ensilage, la totalité des graines vertes sont détruites déjà après deux semaines.
Où en est la recherche sur les insectes pouvant détruire le rumex ? Selon Andreas Lüscher, d’Agroscope, il n’y a pas d’utilisations pratiques envisageables à court terme. La plus grande difficulté est la multiplication en suffisance de ces insectes en vue de leurs lâchers sur les rumex. Concernant la chrysomèle de l’oseille, qui est régulièrement évoquée, Lüscher la considère comme inefficace.

Faites des essais!

La reproduction des chardons par graines emportées par le vent est modeste, elle ne concerne que 3 à 5 % des chardons ; mais elle suffit à créer de nouveaux foyers. Dans certaines régions, des producteurs PER accusent des bio de contribuer à la prolifération des chardons ; dans d’autre régions c’est le contraire qui se passe. Cela nous fait dire que le facteur humain est souvent plus important que la méthode de production. Pour faire face à ces situations, les agriculteurs sont invités à travailler en groupe : faire ensemble le tour des parcelles à problèmes et discuter de solutions possibles. Consulter les fiches techniques et en extraire des manières de faire intéressantes ; puis mettre en place des suivis simples qui aideront à dégager des solutions. Cela permet entre autre de montrer aux administrations cantonales concernées que les choses sont prises aux sérieux.
Exemple: au printemps, on dit qu’il est judicieux de couper les chardons avant des précipitations annoncées : la pluie va rentrer dans la tige et faire pourrir le chardon. Pour le vérifier, couper une partie d’un foyer de chardon avant une pluie annoncée et couper le reste du foyer dès le retour du beau temps. Autre exemple : relever sur un plan les foyers de chardons et noter les interventions effectuées ; puis, sur la durée, vérifier quelles sont les mesures qui réduisent ou non ces foyers.
MCL

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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