Bio Suisse exige que la société respecte le sol car c’est notre base vitale. Voilà pourquoi les paysannes et paysans bio soutiennent l’Initiative pour le paysage. L’actuel contreprojet du Conseil des États va dans la bonne direction.
Le Conseil des États a complété le projet passablement émoussé du Conseil fédéral en lui rajoutant deux éléments importants: les zones constructibles surdimensionnées doivent être réduites, et les moyens financiers nécessaires doivent provenir d’une retenue sur la plusvalue en cas de nouveaux enzonements. Si ces modifications sont aussi acceptées par le Conseil national, le contreprojet à l’Initiative pour le paysage pourra être qualifié de bon.
13 kilomètres carrés ont été bétonnés chaque année entre 1980 et 1992, et cette énorme perte de terres cultivables a même été multipliée par deux entre 2002 et 2007. Une surface équivalente à celle du Walensee disparaît donc chaque année sous une carapace de béton. Les terres ainsi perdues sont presque toutes prélevées sur les surfaces agricoles. Une des choses qui a le plus irrité Bio Suisse a été de voir certains politiciens agricoles s’exprimer explicitement contre des mesures efficaces pour protéger nos sols.
Bio Suisse appelle donc le Conseil national à saisir la chance et de ne pas faire les choses à moitié. Vu que les paysannes et les paysans, ainsi que les cercles agricoles avec eux, ont le pouvoir de décider, ils sont tout spécialement appelés à mieux protéger leurs sols à l’avenir.
(Communiqué de presse de Bio Suisse du 28.09.2010)