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La plateforme des agriculteurs et agricultrices bio

Se préparer de manière approfondie à la reconversion au bio

Nouvelle  | 

Cette démarche prend du temps, elle exige de ne pas sauter les étapes incontournables permettant une entrée réussie et crédible dans le bio. Avec à la clé la satisfaction pour l’agriculteur et sa famille de commencer quelque chose de nouveau dans de bonnes conditions.

Avant le début du bio, éliminer impérativement tous les intrants non autorisés en bio. Ici: un stand de phyto bio utilisables en France, photographié à la foire Tech and bio. (Photo: FiBL, Maurice Clerc)

Depuis un an ou deux, l’augmentation des reconversions annuelles au bio semble aller de pair avec quelques cas d’agriculteurs mal préparés à ce passage, qui restent toutefois une minorité. On part de l’idée que ces producteurs ont précédemment respecté le cahier des charges des PER. Alors pourquoi une autre attitude prévaudrait de leur part envers les directives bio, mettant ainsi en jeu la crédibilité de leur travail face aux consommateurs qui achètent bio?

Les étapes incontournables

L’agriculteur en partance pour le bio doit impérativement s’adresser à un conseiller bio généraliste qui détermine avec lui la liste de tout ce qu’il faut changer sur la ferme pour être conforme au bio, et l’oriente sur les démarches administratives. Puis il recourt de cas en cas à des conseillers spécialisés: réflexion sur la réorientation des branches de production et des collaborations avec d’autres agriculteurs, transformation des bâtiments, calculs de variantes de budgets, etc. La prochaine étape consiste à demander un check (gratuit) de la ferme à un organisme de contrôle bio (Bio test Agro ou bio.inspecta), ce qui permet au producteur de vérifier que rien n’a été oublié en prévision du premier contrôle bio officiel. Enfin, en janvier de la 1ère année du bio, il participe au cours d’introduction bio exigé par Bio Suisse, d’une durée de deux jours et animé par les conseillers bio des cantons. Par ailleurs, le FiBL et les cantons offrent toute une série de cours de formation permanente sur des sujets précis. Un réseau de fermes bio à visiter gratuitement est également à disposition, il est vivement conseillé d’entrer en contact avec des collègues bio.

Le cahier des charges du bio

Comme toutes les constructions humaines, le cahier des charges bio n’est pas parfait, il ne convient jamais à tout le monde et il est en constante évolution. Mais du moment que l’on s’est engagé à le respecter, il  faut y aller à fond. Et il ne faut pas oublier qu’il y a des sujets constitutifs de ce cahier des charges qui sont incontournables, par exemple la globalité de l’exploitation en bio, la pâture de tous les ruminants, le renoncement aux intrants non autorisés en bio, …

Ne pas être pressé

N’hésitez pas à retarder le début de la reconversion au bio d’une année ou plus si nécessaire ! Il y a également des délais à ne pas oublier : fin août (ou mi-septembre dans certains cantons), inscription pour le bio auprès des cantons ; fin  novembre, inscription à Bio Suisse et auprès de l’organisme de contrôle bio de votre choix.

Témoignage des organismes de contrôle

Rolf Schweizer, responsable romand de bio.inspecta: «Cela fait mal d’effectuer le premier contrôle bio sur une ferme peu préparée, alors qu’il y a toute une série de mesures parfois faciles à réaliser: par exemple, éliminer les engrais et phyto non bio avant le début de la reconversion, préparer les justificatifs, vérifier par soi-même si les semences ou les aliments pour le bétail que le vendeur veut livrer sont en ordre pour le bio ou non (car il y a encore des vendeurs qui cherchent à livrer des intrants non autorisés en bio). Ces agriculteurs n’ont pas mesuré l’enjeu. Ce serait tellement plus valorisant pour eux de passer le premier contrôle bio haut la main, sans réduction des paiements directs bio.»

Frédéric Obrist, responsable romand de Bio Test Agro: «Certains agriculteurs se contentent du check que nous effectuons de leur ferme. Cela ne suffit pas, il faut absolument recourir à toutes les mesures proposées (voir plus haut) pour se préparer. Concernant le contrôle bio, les agriculteurs doivent prendre conscience du fait que cela ne fonctionne pas comme pour les contrôles PER, auxquels on est annoncés automatiquement: pour le bio, il faut choisir un des deux organismes de contrôle bio et conclure un contrat de contrôle avec lui.»

Quelques adresses importantes

Conseillers bio

Genève: Maxime Perret, 022 939 03 10, perret(at)agrigeneve.ch

Valais: François Veuthey, 079 392 84 43, francois.veuthey(at)admin.vs.ch

Jura et Berne: Milo Stöcklin, 079 459 79 91, milo.stoecklin(at)frij.ch

Neuchâtel: Aloïs Cachelin, 032 889 36 48, alois.cachelin(at)ne.ch

Vaud: Gérald Huber, 024 423 44 88, g.huber(at)prometerre.ch

Fribourg: Adrian von Niederhäusern, 079 505 72 32, adrian.Vonniederhaeusern(at)fr.ch

FiBL, Antenne romande: Raphaël Charles, 079 270 33 32, raphael.charles(at)fibl.org

Agridea

Josy Taramarcaz, 021 619 44 24, josy.taramarcaz(at)agridea.ch

Organismes à label

Bio Suisse, Antenne romande: Pascal Olivier, 021 619 44 26, pascal.olivier(at)bio-suisse.ch

Demeter: 061 706 96 43, info(at)demeter.ch

Organismes de contrôle bio

bio.inspecta: Rolf Schweizer, 079 396 86 33, rolf.schweizer(at)bio-inspecta.ch

Bio Test Agro: Frédéric Obrist, 079 503 92 30, frederic.obrist(at)bio-test-agro.ch

Cours bio (Cantons et FiBL)

Introduction à l'agriculture biologique - Courtemelon, JU - 17.01.2017 (rubrique Agenda)

Introduction à l'agriculture biologique spéciale viticulture et arboriculture - Coutemelon, JU ou Grangeneuve, FR - 17.01.2017 (rubrique Agenda)

Introduction à l'agriculture biologique - Grangeneuve, FR - 18.01.2017 (rubrique Agenda)

Cours de formation permanente bio: Grandes cultures, bétail, maraîchage, permaculture…
Agenda (rubrique Actualités)

Fermes bio à visiter

Des paysans Bourgeon transmettent leurs connaissances et leurs expériences (rubrique Reconversion)


Maurice Clerc (FiBL), Pascal Olivier (Bio Suisse)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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