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Préparatifs pour la Journée Swiss No-Till

Nouvelle  | 

Pratiquer l’agriculture de conservation et travailler le sol très superficiellement est d’actualité, spécialement pour les producteurs adhérant à des programmes de protection des ressources, voire travaillant en bio. Ce sera le principal sujet de la Journée du 28.08.2018 à Senarclens.

Différentes modalités de travail superficiel sur la parcelle destinée au maïs à Senarclens VD, photo prise le 03.05.2018. Les machines suivantes ont été utilisées, en combinaison les unes avec les autres : strip-till (Sly), scalpeur de précision (Treffler), charrue déchaumeuse (Ovlac mini), vibroculteur lourd (Saphir), herse à disques (Horsch), et herse à bêches roulantes (machine ancienne) pour le dernier passage. En moyenne, trois interventions par modalités ont été effectuées. Les couverts hivernants ne se présentaient pas bien en avril 2018, il a donc fallu renoncer au semis direct. Photo: FiBL; Maurice Clerc

Premier passage du vibroculteur de précision Saphir dans un couvert hivernant. Photo: FiBL, Maurice Clerc

2ème passage du scalpeur de précision Treffler 15 jours après le premier. Photo: FiBL; Maurice Clerc

Travail de la charrue déchaumeuse après un premier passage très superficiel du scalpeur de précision Treffler. Photo: FiBL, Maurice Clerc

Pour finir de dessécher les couverts végétaux précédemment scalpés sans affiner trop le sol, des machines anciennes comme la herse à bêche roulantes font bien l’affaire.Photo: FiBL, Maurice Clerc

Depuis des années, dans le cadre des activités de l’association Swiss No-Till, les producteurs PER et les bio partagent leur passion commune pour la préservation des sols. Car dans ce domaine, on n’avance que si on se met avec d’autres et qu’on s’intéresse à des idées différentes que les siennes. Le 28 août 2018, la traditionnelle journée Swiss No-Till romande aura lieu sur la ferme de Damien Poget (en 2ème année de reconversion au bio) à Senarclens VD, à l’Ouest de Cossonay. Les thèmes présentés seront variés : travail réduit du sol, sous-semis, couverts végétaux, sarclage avec différentes combinaisons de machines, destruction sans labour d’une prairie temporaire (avec démonstration de machines), variétés de maïs hybrides et non hybrides, animations sur le sol et le machinisme. Des parcelles de maïs, soja, tournesol, colza, prairie, couverts et sous-semis après la récolte des céréales serviront de support pour les animations. Tout tournera autour des mots clés suivants : conserver ou régénérer ses sols, développer ses autonomies. Le comité d’organisation comprend Damien Poget, Swiss No-Till, les vulgarisations cantonales de Vaud et Genève, AGRIDEA, Bio Vaud et le FiBL. Il se réjouit de vous rencontrer nombreux le 28 août prochain.
Travailler à la fertilité de ses sols
De nombreux leviers sont disponibles pour atteindre cet objectif. Pour les producteurs qui travaillent sans herbicides, en lien avec les préoccupations actuelles de société concernant la réduction ou la suppression des phytosanitaires, le travail réduit du sol, aussi superficiellement que possible (au max. 10 à 15 cm, sans ou avec retournement), est la règle. Si nécessaire, ils recourent occasionnellement à une intervention plus profonde, 20 à 25 cm, avec une charrue ou un cultivateur lourd. Ils cherchent également à implanter de plus en plus souvent leurs cultures en semis direct sans herbicides, éventuellement sous forme de cultures-relai. Toutefois, avec les techniques actuelles, les conditions pour réussir des semis directs sans herbicides sont encore peu fréquentes.
Mesures d’accompagnement
Pour réussir le travail réduit du sol, il faut agir sur de nombreux leviers : une rotation très diversifiée et équilibrée, avec des légumineuses ; des prairies temporaires, des couverts végétaux, des sous-semis et des cultures associées ; une fumure organique de haute qualité, comprenant des matériaux compostés ; des interventions mécaniques seulement au bon moment, sur des sols ressuyés, avec du matériel ne détruisant pas la structure du sol. Les antagonismes potentiels entre tous ces éléments ne sont bien sûr pas absents : cadre politico-économique conduisant aux spécialisations ; travail très superficiel du sol et gestion difficile des graminées adventices. Mais à plusieurs, et dans le respect des différentes approches, ces questions trouvent souvent des réponses intéressantes. Cela augmente l’attractivité du métier des agriculteurs, qui sont aussi souvent des chercheurs passionnés.
Agriculture de conservation
La définition internationalement acceptée de l’agriculture de conservation s’appuie sur trois piliers : la réduction de l’intensité du travail du sol, la couverture des sols et les rotations diversifiées. Elle n’exclut donc pas un travail raisonné du sol, qui est la base permettant de se passer d’herbicides. Différents essais de longue durée et suivis de parcelles dans la pratique montrent que le travail superficiel du sol permet une augmentation du taux d’humus et de l’activité biologique dans les premiers cm du sol. Les études scientifiques confirment que les sols en mauvais état (mauvaise structure, peu d’humus, …) sont habituellement des sols avec labour classique, à plus de 20 ou 25 cm de profondeur. Mais les spécialistes mettent en garde : il y a des cas, moins fréquents mais non exceptionnels, de sols labourés très bien gérés. Il vaut la peine de se pencher sur ces cas pour cerner tous les éléments qui peuvent contribuer à la conservation des sols.
Maurice Clerc, FiBL et Jean-Daniel Etter, ProConseil

Pour en savoir davantage
Journée « Agriculture de conservation en bio : programme détaillé

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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