Les transformateurs de viande parlent de ligne blanche en lien avec les races bovines à lait, et de ligne rouge pour les races à viande.
Différents articles parus dernièrement ont montré qu’il vaudrait la peine d’engraisser ces vaches, pour autant qu’elles soient en bonne santé. Pour eux, il est étonnant de voir que bien des vaches maigres arrivent dans les abattoirs: elles ont trop peu de viande autour des os.
Par ailleurs, en agriculture bio, la sélection de vaches laitières charnues ne progresse que très lentement. En plus, il n’y a pas assez de remontes pour l’engraissement au pâturage. Or il y a bien assez de veaux bio, mais la plupart d’entre eux sont vendus à l’âge de 21 jours dans le canal conventionnel. Les producteurs de lait estiment que le sevrage de ces veaux sur la ferme n’est pas rentable, et que le prix des remontes est trop faible ; de leur côté, les engraisseurs pensent que le prix de ces remontes est trop élevé. La production de viande à partir de vaches allaitantes est bien acceptée par les consommateurs. En réalité, l’engraissement au pâturage de veaux issus de races laitières charnues est plus écologique et permet une production plus élevée de viande par hectare.
La filière du lait bio doit prendre ses responsabilités pour l’avenir. Elle doit s’organiser pour que les veaux soient sevrés sur les fermes où ils sont nés. Puis, si nécessaire, ils sont livrés à d’autres fermes partenaires qui pratiquent l’engraissement au pâturage ou l’élevage. En même temps, le sevrage des veaux sur la ferme où ils sont nés est une contribution à la réduction de l’emploi d’antibiotiques.
Atelier de travail « Ligne rouge – Ligne blanche »
Date : mercredi 16 janvier 2019
Heure : 09h00 à 16h00
Lieu : Liebegg, Gränichen AG
Public-cible : producteurs de lait, engraisseurs et conseillers bio qui veulent travailler à la résolution des problèmes soulevés ci-dessus
L’Atelier se déroulera en allemand.
Programme détaillé et inscription:
Agenda des cours du FiBL (en allemand)