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Bio Suisse
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La plateforme des agriculteurs et agricultrices bio

Les importations de grandes quantités de fourrage bio sont critiquées

Nouvelle  | 

Das in der Schweiz verbrauchte Biofuttergetreide wird hautpsächlich im Ausland produziert.

Dans l’émission suisse-allemande de télévision Kassensturz du 06.10.2009, les importations en grandes quantités de fourrages bio ont été mises en question. Ces importations servent à produire de la viande, des oeufs et du lait bio en Suisse. Si les fourrages grossiers (herbe, foin...) servant à nourrir les animaux bio en Suisse viennent essentiellement de Suisse, il en va tout autre pour les fourrages concentrés : les céréales fourragères viennent essentiellement d’Europe de l’Est, le maïs-grain d’Italie et les protéines (en particulier le soja) viennent en grande partie d’Amérique du Sud. Pour les céréales fourragères bio, la part importée représente 80 %, alors que pour les protéines, cette part s’élève à 97 %. Les animateurs du Kassensturz estiment qu’il est incohérent, voire trompeur, d’étiqueter des oeufs et de la viande de porc bio avec le logo Bio Suisse, sur lequel figure le drapeau suisse, alors qu’une part importante des fourrages concentrés que ces animaux ont consommé vient de l’étranger. Pour l’agricultrice bio Wendy Peter, l’agriculture biologique n’est pas crédible si elle continue d’accepter le transport non écologique de grandes quantités de fourrages (même bio) tout autour de la planète.

Suite à cette émission, Bio Suisse a publié une prise de position, dans laquelle les points suivants sont soulignés :

  • Comme le Kassensturz, Bio Suisse constate que la part de fourrages étrangers dans la ration des poules et des porcs est élevée
  • 60 % du soja bio importé provient d’Europe ; le reste est produit par de petites coopératives brésiliennes ou des petits agriculteurs asiatiques dans le cadre du commerce équitable, et bien sûr en conditions bio-bourgeon
  • Bio Suisse poursuit comme objectif l’approvisionnement le plus élevé possible en matières fourragères indigènes
  • Pour cela, il faut qu’il y ait davantage d’agriculteurs qui effectuent une reconversion à l’agriculture biologique ; Bio Suisse cherche activement de nouveaux producteurs
  • Bio Suisse offre des prix à la production attractifs pour les matières fourragères produites en Suisse, par exemple les pois protéagineux et la féverole
  • Un oeuf produit par une poule ayant mangé surtout des composants fourragers importés est et reste un oeuf suisse. Ce qui compte, c’est l’origine des animaux. En Suisse, les poules bio sont nées de poussins élevés bio ; les parents de ce poussin étaient déjà bio.

Les milieux de l’agriculture bio ont conscience de la problématique soulevée depuis quelques temps. Différentes démarches et activités sont en cours. Citons quelques exemples :

  • Préparation d’une campagne de recherche de nouveaux producteurs bio (par Bio Suisse, en collaboration avec d’autres institutions)
  • Différents projets du FiBL veulent contribuer à la recherche de solutions : « Feed no Food » (diminution de la quantité de fourrages concentrés dans la ration des bovins), projet PROPRO (développement de la culture de plantes protéagineuses sous forme de cultures associées), ...

Informations complémentaires

Emission TV du Kassensturz  (en allemand ; 7.22 minutes; site internet de la télévision suisse)

Prise de position de Bio Suisse (en allemand ; site internet de Bio Suisse)

Projet "Feed no Food" (en allemand; site internet du FiBL)

(Résumé rédigé par Maurice Clerc, FiBL)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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