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Le formulaire de relevé de l’érosion sera revu et corrigé

Nouvelle  | 

La cartographie des risques d’érosion. Toutes les surfaces marquées en rouge sont potentiellement menacées. (Carte OFEV) Extrait de la carte dans la région de la plaine de l’Orbe (Carte OFEV)

La cartographie des risques d’érosion. Toutes les surfaces marquées en rouge sont potentiellement menacées. (Carte OFEV) Extrait de la carte dans la région de la plaine de l’Orbe (Carte OFEV)

Avec la nouvelle politique agraire, la Confédération a introduit des exigences plus élevées pour la protection des sols contre l’érosion. En cas d’érosion, le producteur sera évalué avec des point positifs et négatifs sur une check liste. Dans le cas d’un bilan négatif, cela pourra avoir des conséquences. Ces exigences ont été contestées par les producteurs de pommes de terre.

En raison des nouvelles exigences de l’Ordonnance sur les paiements directs qui entreront en vigueur en janvier 2015, lors d’un cas d’érosion constaté, le producteur devrait remplir la check liste sus-mentionnée  (ou «Formulaire d’évaluation pour le relevé au champ de l’érosion de terres assolées»). Avec cette check-liste, la Confédération veut évaluer si le cas est dû à des conditions naturelles, à l'infrastructure ou à une combinaison de ces deux causes, ou plutôt à une négligence de la part du producteur.

Un groupe de travail  va s’occuper des protestations.

Ce formulaire a provoqué de fortes inquiétudes parmi les producteurs de pommes de terre. Il est rapidement apparu qu’indépendamment du type de production (bio ou conventionnel) et qu’en raison du nombre de points donnés à chaque question,  il ne serait plus possible de cultiver des pommes de terre dans les zones à risque d’érosion (= zones en rouge sur les cartes) sans risque de sanctions.
En raison de ces réactions, la Confédération a formé un groupe de travail qui a pour but de trouver des solutions praticables.

Pas de retour en arrière

L’entrée en vigueur initialement prévue en 2015 a été repoussée à 2017. Il n’y aura donc pas de pénalités pour les producteurs en 2015 et 2016. L’objectif de l’OFAG est de présenter une solution praticable. La pression pour une application sérieuse vient principalement de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Attention, il ne faut pas croire que l’érosion sera traitée comme avant. L’OFEV ne va pas revenir en arrière, mais un assouplissement du système à point proposé est envisageable.

Les bonnes pratiques culturales

Lors du cours sur la pomme de terre bio à Grangeneuve le 10.12.2014, Nicolas Rossier, conseiller bio de Grangeneuve, a rappelé que l’érosion n’est pas une fatalité, et que le producteur a toute une panoplie de mesures à disposition pour prévenir l’érosion durant et après une culture de pomme de terre. Le producteur peut agir en particulier sur les facteurs suivants:

  • Découpage de la parcelle
  • Modification de la rotation culturale
  • Réduction des cultures sarclées
  • Augmentation de la part de prairies temporaires
  • Plantation parallèle à la pente
  • Dérobées, engrais verts
  • Culture en bandes alternées
  • Bandes herbeuses, ourlets, spécialement dans les chaintres (ou tournières)
  • Adapter les pneus et les machines
  • Travailler le sol moins finement
  • Amendements calcaires et organiques
  • Après la récolte, travailler  au chisel plutôt qu’à la charrue, puis semer de l’orge ou un engrais vert à croissance rapide plutôt que du blé si le risque d’érosion est grand.

A l’étranger aussi on «devient plus sévère» avec l’érosion

Brice Dupuis, de l’Agroscope de Changins, a présenté des techniques nouvelles qui sont complémentaires aux bonnes pratiques culturales sus-mentionnées. Certaines d’entre elles  et dont certaines pourraient rencontrer un certain intérêt chez les producteurs suisses. En Belgique, par exemple, des machines fabriquent des interbuttes (ou diguettes) pour bloquer l’écoulement de l’eau de pluie et de la terre entre les buttes. C’est plus facile à faire en PER (avec les herbicides) qu’en bio (à cause des sarclages répétés), mais ce n’est pas impossible; il faudrait valider la méthode dans la pratique. Cette technique est de plus en plus utilisée en Belgique, en France et en Allemagne; elle sera obligatoire en Flandre (=Nord de la Belgique) à partir de 2016. On pourrait aussi tester le paillage des buttes ou la pose de fascines (= barrières de bottes de paille ou de branchages) aux endroits les plus menacés par l’érosion dans le champ. Le paillage des buttes de pommes de terre a été testé à Changins, mais essentiellement à cause son effet de réduction potentiel des virus.
 Ces nouvelles techniques sont exigeantes (travail, nouvelles machines, coûts), il vaut donc la peine de «mettre le paquet» sur les bonnes techniques culturales!

Pour en savoir davantage

Formulaire d’évaluation pour le relevé au champ de l’érosion de terres assolées
 (63.2 KB)
Cartographie des risques d’érosion (Site internet de la Confédération)

Protection du sol et rotation des cultures (Rubrique grande culture sur ce site internet)

Adrian Krebs, David Vulliemin et Maurice Clerc, FiBL

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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