Le Conseil fédéral commence ses négociations avec l’UE en vue d’un accord de libre-échange agricole (ALEA). Bio Suisse accueille favorablement les négociations, mais elle ne pourra accepter un accord que si le Conseil fédéral relie la suppression des taxes douanières avec l’objectif d’avoir en Suisse un secteur agricole et agro-alimentaire en bonne santé. Cela nécessite une stratégie politique et la prise en compte de l’ensemble de la filière de valorisation. Cette stratégie de qualité doit être le but suprême.
Contrairement à la stratégie quantitative, qui cherche à assurer sa position commerciale en ayant les prix les plus bas possibles, la stratégie qualitative doit viser la prospérité économique, écologique et sociale. Un accord de libre-échange avec l’UE doit permettre à tous les acteurs du marché de générer des avantages économiques à tous les niveaux.
Bio Suisse exige qu’on atteigne la compatibilité avec l’espace européen en ancrant le «swiss made» comme incarnation de la qualité, de l’exclusivité, de la sécurité et de la fiabilité aussi pour les produits agricoles suisses. L’agriculture suisse ne doit pas limiter cet objectif à quelques niches du marché mais le généraliser et le suivre de manière cohérente. Aucune de nos conquêtes au niveau de la sécurité des denrées alimentaires, de la déclaration des produits et de la protection de l’environnement et des animaux (Acquis Suisse) ne doit être remise en question, car c’est là-dessus que se base la confiance des consommateurs. Dans ces négociations, la Conseillère fédérale Doris Leuthard ne doit accepter aucune concession dans ce domaine. Le marché intérieur est encore plus important que l’exportation!
La stratégie de qualité permet aux produits suisses de se positionner clairement pour l’exportation, mais Bio Suisse considère que la production de denrées alimentaires de haute qualité pour le marché intérieur est encore plus importante. L’objectif doit donc être au minimum de maintenir la proportion actuelle de produits alimentaires suisses (env. 60 %). Il faut pour cela notamment et particulièrement que la grande distribution mise clairement sur les produits suisses et sur une économie alimentaire suisse en bonne santé.
Pour en savoir plus (site internet Bio Suisse)