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La permaculture, les pieds sur terre

Nouvelle  | 

Sur le site de Marcelin (Morges), une microferme dont le fonctionnement et certaines pratiques culturales sont inspirées par la permaculture se met en place. Cette entreprise donne de l'importance à la productivité et la rationalisation du travail.

Culture maraichères associées sur la microferme "perma-jardin" de Marcelin (VD). Photo: AGRIDEA, Josy Taramarcaz

Le perma-jardin est composé du jardin potager historique du domaine de Marcelin et des vergers attenants ; il couvre une surface de 2,3 ha. Sur une impulsion du service de l'agriculture et de la viticulture du canton de Vaud (SAVI), un appel à projet a été lancé pour confier sa gestion et son exploitation à un agriculteur ou une agricultrice. A l’issu du processus de sélection, c'est Victor Bovy, 27 ans, ingénieur en gestion de la nature et agriculteur associé avec son père sur la Ferme de Pré Martin – ferme familiale en grandes cultures et bétail située à Longirod – qui a été choisi. Son projet : une transformation progressive des productions, une reconversion à l'agriculture biologique, le développement de la vente en circuit court et la création d'emplois. La méthode ? Une micro agriculture intensive très productive, peu mécanisée, très diversifiée, créative et demandeuse en temps.
La commercialisation
En 2017, Victor Bovy et son collègue Damien Vurlod ont mis en production la zone centrale du perma-jardin, soit 0,35 ha. Leurs nombreuses heures de travail ont produit quantité de légumes : salades, tomates, melons, concombres, fleurs comestibles, panais, betteraves, pommes de terres, etc. Au total 55 types de légumes, qui ont été vendus aux cantines de Marcelin et à un grossiste. L'objectif est de développer une commercialisation basée sur les circuits courts. Le jardin est en effet situé en ville de Morges, à quelques minutes d'un énorme bassin de consommateurs potentiels. Le lien avec le site de Marcelin est essentiel, et sera préservé lors du développement de l'activité. Les produits seront donc écoulés en vente directe via un magasin à Marcelin ; il est également envisagé que des paniers de type ACP (agriculture contractuelle de proximité) soient proposés aux citadins. Ceci permettra de vendre la production à un prix plus juste pour le producteur et donc rémunérateur du travail engagé sur le perma-jardin.
De la micro-agriculture
En quoi le perma-jardin sort-il de l'ordinaire ? D'abord, les cultures sont ultra diversifiées, considérant la surface utilisée. En plus des nombreux légumes, sont produits des fruits (figues, pommes, poires, kiwis, coings, noix, etc.) et une gamme énorme de petits fruits. Cette diversité cultivée est associée à une haute biodiversité sauvage. De plus, une partie des plantons est préparée sur place, et une réflexion sur le cycle des minéraux et de l’humus est engagée : "Pour éviter l'appauvrissement du sol, nous apportons du compost, des résidus de tonte et du broyat de taille des arbres du jardin [BRF]. Notre objectif est que la zone la plus productive au cœur de la microferme soit autosuffisante" déclare le producteur.
Projections pour 2018
Pour Victor Bovy, l'exercice – somme toute classique – consiste à trouver un équilibre entre charges et produits, entre heures de travail et bénéfices dégagés, tout en gardant la liberté de développer le projet. Au programme, "la transformation d'un tunnel de culture en tunnel mobile [un tunnel sur rails permettant le démarrage rapide des productions qui seront ensuite finies en plein air], ou encore la création d'un système de récupération d'eau sur le bâtiment agricole – au point haut du terrain – pour alimenter passivement un goutte-à-goutte" énumère-t-il. Au niveau du verger, Victor Bovy souhaite à terme évoluer vers un système d'agroforesterie maraichère, en associant des planches de maraichage aux arbres fruitiers, tout en diversifiant les variétés sur les rangs. Lieu historique de formation et d'expérimentation, le perma-jardin continuera également à accueillir des formations dispensées par Agrilogie. La viabilité économique de cet ambitieux projet de microferme sera suivie de près par le FiBL, le SAVI et l'Université de Lausanne.
D’autres l’ont déjà réalisé
Cette entreprise en développement s'inspire de plusieurs initiatives agricoles telles que le "jardin-maraicher" de Jean-Martin Fortier au Québec, les pratiques d'Eliott Coleman et de John Jeavons, tous deux aux Etats-Unis, ou encore la Ferme pilote de la Durette en France.   

Pour en savoir davantage
Permaculture (sur ce site internet)

HBO

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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