Combinaison de la sarcleuse et de la herse-étrille, la largeur de travail est de 6 m. Cette machine sera visible à Brütten. (Photo: (c) Ueli Weidmann) Même la bonne vielle herse-étrille est devenue high tech : forme des dents, adaptation à la surface du sol, réglage depuis le tracteur. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc)
Combinaison de la sarcleuse et de la herse-étrille, la largeur de travail est de 6 m. Cette machine sera visible à Brütten. (Photo: (c) Ueli Weidmann) Même la bonne vielle herse-étrille est devenue high tech : forme des dents, adaptation à la surface du sol, réglage depuis le tracteur. (Photo: (c) FiBL, Maurice Clerc)
Cet événement sera une occasion d’échanges entre agriculteurs, avec des spécialistes et avec les acteurs du marché. Participation indispensable si on ne veut pas faire de surplace !
Sur son domaine bio à Brütten ZH, Urs Knecht ne laisse rien au hasard et fait de bons rendements. Il sera possible de visiter ses cultures ainsi que divers essais pratiques. Il y aura une démonstration de sarcleuses pilotées par GPS. Certains thèmes difficiles seront abordés, comme par exemple celui de l’augmentation du vulpin sur certaines fermes bio ; ne peut-on y faire face qu’en réduisant les cultures d’automne et en augmentant la durée des prairies temporaires dans la rotation culturale ? Le sarclage des céréales apporte-t-il une solution ?
Alternatives au blé panifiable
Avec l’introduction du paiement du blé bio à la protéine, l’importance des autres céréales va augmenter. En effet, il y a des domaines bio sans bétail ou avec des sols qui ne réunissent pas les conditions permettant de produire du blé avec beaucoup de protéines. Il sera donc possible de voir des bandes de différentes variétés d’épeautre, de seigle, d’orge, de triticale, d’amidonnier et d’engrain, sans oublier le blé. L’état des cultures, les techniques de production, les rendements et les possibilités de commercialisation seront au centre des discussions. La palette de variétés que l’on verra à Brütten sera quelque peu différente de celle qu’on a sous les yeux dans une journée technique PER. Cette année étant humide, il sera intéressant d’observer les maladies et d’en discuter avec les sélectionneurs présents.
Marché des céréales bio
Parmi les alternatives au blé panifiable, la filière bio s’intéresse à en valoriser de plus en plus dans le canal alimentaire : l’avoine et le blé pour les flocons, l’orge riche en bêta-glucane (pour les personnes ayant du cholestérol) ou même le triticale pour la panification. La demande en épeautre, appréciée pour sa bonne digestibilité, est en augmentation. A moyen terme, il faudra remplacer les variétés Oberkulmer et Ostro, qui ont une base génétique trop étroite et qui ne vont pas s’adapter facilement aux changements climatiques à venir. De nouveaux épeautres sont apparus ces dernières années : Titan, Tauro et Zürcher Oberländer Rotkorn. Ces variétés ont certains avantages : meilleur rendement et meilleure résistance à la verse, parfois meilleure précocité. A part la vente directe, il faut trouver un marché pour écouler ces épeautres, car pour la vente en gros, la demande principale continue de concerner Oberkulmer et Ostro. Enfin le seigle est de plus en plus recherché par les boulangeries artisanales des agglomérations urbaines.
Autres thèmes
A Brütten, il y aura du colza mis en place avec différents couverts végétaux et différents niveaux de fumure. Dans la pomme de terre, sept variétés alternatives à Charlotte seront visibles. Dans le poste « Prairie temporaire », différents mélanges standards et fertilisés avec deux niveaux de fumure permettront de se poser la question du choix idéal du mélange en fonction des conditions de l’exploitation. On pourra voir des champs de production de semence de ray-grass anglais et de trèfle violet.
L’agriculture à un tournant
Le nombre de producteurs effectuant chaque année une reconversion au bio continue d’être très élevé. Pour l’agriculture PER, les discussions sur la réduction des produits phytosanitaires font la une des médias. Si la production bio augmente plus vite que la demande, des difficultés pourront momentanément avoir lieu. Actuellement, le monde du bio fait preuve de beaucoup de créativité pour tenter de trouver des solutions : montage de nouvelles filières, diversification, transformation fermières des produits. On peut être optimiste pour l’avenir. Non seulement le marché, mais la technique culturale va faire des bonds en avant, entre autre grâce aux agriculteurs-chercheurs qui apportent beaucoup de savoir-faire : agriculture de conservation en conditions bio, utilisation de composts de haute qualité pour diminuer l’impact des maladies de rotation, etc.
Rendez-vous à Brütten !
Tous les agriculteurs sont les bienvenus, quel que soit leur système de production. Cette journée est bilingue, les francophones bénéficieront de visites guidées dans leur langue.
MC
Programme détaillé et accès à Brütten
www.grandes-cultures-bio.ch