Les directives de Bio Suisse relatives à la fertilisation sont en évolution. Les changements attendus concernent au premier plan les agriculteurs bio sans ou avec peu de bétail, qui se procurent ou achètent des engrais de ferme de leurs voisins, des engrais de recyclage ou des engrais organiques du commerce. Différentes commissions et groupes de travail de Bio Suisse ont réfléchi aux problèmes actuels à résoudre et aux changements à introduire. Le tableau ci-dessous donne une vue d’ensemble des directives actuelles.
Importations et échanges d’engrais dans le cadre de l’agriculture biologique (249.2 KB)
Lisiers méthanisés et digestats
- La Commission de labellisation de l’agriculture (CLA) propose d’introduire l’obligation d’épandage avec des pendillards.
- Pour les agriculteurs qui reprennent à la fois des lisiers méthanisés (classés comme engrais de ferme) et des digestats (classés comme engrais de recyclage), la CLA veut dorénavant éviter qu’il soit possible de reprendre chacun de ces engrais à raison de 50 % des besoins selon le Suisse Bilanz, pour ainsi couvrir 100 % des besoins en fumure.
- La CLA veut également interdire les lisiers et digestats qui contiennent des plastiques.
- La CLA souhaite qu’un épandage de lisier méthanisé ou dedigestat soit dosé de manière à ne pas apporter plus que 60 kg/ha d’azote utilisable.
Ces propositions sont dès maintenant soumises à la consultation des Organisations-membres de Bio Suisse, qui peuvent exercer leur droit de recours si elles l’estiment nécessaire. La mise en vigueur de ces propositions est prévue pour le 1er janvier 2017.
Engrais organiques du commerce
La CLA n’a pour le moment pas l’intention d’introduire des restrictions. Elle réfléchit plutôt à la possibilité d’introduire dans la fabrication de ces engrais davantage de matières premières (par exemple les plumes) venant d’animaux élevés conformément à des standards équivalent aux directives suisses pour la protection des animaux. La CLA réfléchit également à la possibilité de remettre aux producteurs des outils leur permettant de calculer des bilans humiques et les inciter à travailler avec cet outil. Mais il faut encore clairement définir la faisabilité de cette approche.
Apporter des composts !
Quelles que soient les décisions de la CLA, il est, sur le plan agronomique, fortement recommandé de ne pas se limiter à des apports de digestats ou de lisier, mais de recourir également aux composts (de déchets verts ou de fumier). En effet, les composts peuvent vraiment contribuer à une amélioration de la fertilité du sol et en particulier à une élévation du taux d’humus du sol.
Pour en savoir plus
Echanges d’engrais de ferme entre agriculteurs bio et agriculteurs non bio (sur ce site internet)
Produire du biogaz et se partager les digestats entre agriculteurs bio et agriculteurs non bio (sur ce site internet)
MC