Ce site web ne supporte plus Internet Explorer 11. Veuillez utiliser un navigateur plus récent tel que Firefox, Chrome pour un meilleur affichage et une meilleure utilisation.
FiBL
Bio Suisse
Logo
La plateforme des agriculteurs et agricultrices bio

Grandes cultures bio: recommandations pour les semis du printemps 2016

Nouvelle  | 

Culture associée de lentille et d'avoine. (Photo: (c) Agroscope, Jürg Hiltbrunner)

Les essais récents apportent des éléments techniques nouveaux utilisables par la pratique. Le marché montre quelques signes de saturation. Les producteurs bio cherchent donc à diversifier leurs productions.
Pois et féverole associés
Ces cultures ont toujours le vent en poupe. On sème 80 % de la densité de semis en culture pure pour le protéagineux et 40 % de la densité de semis en culture pure pour la céréale associée. Pour le pois-orge, on peut combiner sans problème les différentes variétés disponibles sur le marché. On peut y rajouter de 5 kg/ha de caméline si on veut produire de l’huile de caméline. Pour la féverole-avoine, prendre une féverole qui a fait ses preuves (par ex. Bioro), et une avoine tardive (par ex. Zorro), pour garantir une maturité synchronisée. A titre d’essai, sur une petite surface, on peut aussi remplacer Zorro par l’avoine d’automne Wiland semée au printemps ; cette avoine est moins productive mais laisse davantage de lumière à la féverole. Garantir une profondeur de semis de 5 à 7 cm. Le marché de l’avoine bio étant presque saturé, il faut préalablement trouver un acheteur, ou garder l’avoine pour son bétail, ses engrais verts ou la vente directe. En 2016, dans nos essais, nous tenterons également l’association de féverole et de triticale.
Lupin bleu
Cette légumineuse a pratiquement la même valeur nutritive que le soja et peut aussi être utilisée en alimentation humaine. La cultiver sur des sols sans calcaire actif (qui sont assez souvent mais pas exclusivement les sols à pH inférieur à 6.5). Se renseigner à l’avance sur les possibilités de commercialisation. Le prix équivaut à celui du pois protéagineux. Pour la maîtrise des adventices, la culture associée de lupin et d’une avoine de printemps tardive fonctionne bien, également à la proportion de semis de 80-40. Prendre la variété Boregine (ramifiée, densité de référence = 130 grains/m2 en culture pure) ou Boruta (variété non ramifiée, densité de référence = 160 grains/m2 en culture pure).
Soja
Le semis au semoir à céréales est trop risqué car le seul désherbage possible est la herse-étrille. Donc semer à 50 cm d’interligne et recourir à un sarclage mécanique performant, y compris sur la ligne, pour limiter le désherbage manuel résiduel à max. 20 à 50 heures par ha. Les essais de culture associée avec des céréales d’automne semées en même temps que le soja, en combinaison avec un désherbage mécanique sommaire de l’interligne uniquement, donnent des résultats intéressants pour la maîtrise des adventices. Mais les rendements sont parfois inférieurs de 5 à 20 % à la culture pure, voire de bien plus en année très sèche comme en 2015 (concurrence pour l’eau entre le soja et la céréale). En Allemagne du Sud, des essais de semis direct de soja sur lit de céréale hivernante (seigle, orge…) préalablement roulée ont donné des résultats assez souvent satisfaisants, mais avec des rendements inférieurs de 5 à 20 % à la culture sur sol travaillé ; il reste des problèmes à résoudre pour maîtriser cette technique. Les essais de soja associé et de semis directs se poursuivent en 2016.
Tournesol
Le marché du tournesol bio n’offre pour le moment aucune possibilité d’extension à de nouveaux producteurs. La production de tournesol à décortiquer pour la vente en graines entières est à l’étude.
Lin
Pour la maîtrise des adventices, quelques producteurs testent des associations de lin avec le sarrasin, le blé de printemps ou la lentille. Il n’y a pas encore de résultats sûrs.
Lentille
Depuis 2011, Agroscope et quelques producteurs testent des associations de lentille (qui est une plante très courte et versant très facilement) et d’avoine de printemps, de blé de printemps, de sarrasin ou de caméline. Selon Agroscope, il n’y a pas de solution unique valable pour tous les sites de production en Suisse. Chacun doit donc faire ses propres essais, pour trouver une association équilibrée (qui n’étouffe pas trop la lentille) et à maturité synchronisée. La séparation des deux partenaires de l’association n’est pas toujours facile à réaliser avec les équipements usuels des centres collecteurs.
Maïs
Dans la liste variétale du FiBL, on trouve depuis peu la variété OPM 12, qui est non hybride. Au champ, les plantes sont hétérogènes et peuvent avoir une maturité non 100 % synchronisée. Les rendements sont inférieurs de 10 % à des maïs hybrides classiques. Ce maïs n’est recommandé que pour l’utilisation en plante entière.
Pomme de terre
Il y aura cette année les premières cultures commerciales bio de la variété Vitabella, qui a montré dans les essais un degré élevé de résistance au mildiou. Parallèlement, les essais avec différentes variétés tolérantes ou résistantes se poursuivent à Agroscope et au FiBL.

Pour en savoir davantage
Grandes cultures (sur ce site internet)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

Souhaitez-vous ajouter le site web à l'écran d'accueil ?
Souhaitez-vous ajouter le site web à l'écran d'accueil ?