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Fertiliser le sol et les cultures

Nouvelle  | 

Du compost pour améliorer le sol et faire du bien aux cultures. Photo: (c) FiBL, Jacques Fuchs

Lors de la reconversion au bio, il faut jouer sur ces deux aspects, inséparables l’un de l’autre, et recourir à une panoplie de mesures pour bien maîtriser la situation.
Cela commence par le sol : réintroduction de la prairie temporaire dans la rotation (s’il n’y en avait plus), remaniement de la rotation culturale si nécessaire (pas trop de cultures sarclées, introduction de légumineuses à graines…), culture d’engrais verts complexes et performants, travail réduit du sol autant que possible… . Puis cela continue par la fumure : recours à des composts de déchets verts ou de fumier ainsi qu’à divers fertilisants utilisables en bio.
Le compost
Son rôle n’est plus à prouver. Il apporte au sol des molécules d’humus spécialement stables qui résistent bien à la décomposition et contribuent à l’augmentation du taux de matière organique du sol. Il peut avoir un effet freinant sur certaines maladies des plantes qui sont véhiculées par le sol. En Allemagne, des augmentations de rendement pouvant atteindre 15 % ont été obtenues grâce à des apports de compost de déchets verts sur pois protéagineux et féverole. Produire et épandre du compost est tout un art (voir par ex. Agri du 09.01.2014), il vaut donc la peine de s’y mettre en collaboration avec d’autres professionnels pour acquérir le savoir-faire nécessaire.
Engrais de ferme et digestats
Les agriculteurs bio sans ou avec peu de bétail peuvent reprendre des engrais de ferme en provenance d’exploitations PER qui bénéficient également d’un label tel que AQ Viande Suisse ou autre, jusqu’à concurrence de 50 % des besoins. Sur demande à Bio Suisse, ce pourcentage peut monter à 80 % s’il n’y a pas ou peu d’engrais de ferme bio à reprendre dans la région en tenant compte des distances maximales de transport.
Les agriculteurs bio peuvent aussi reprendre des digestats, même s’ils ne livrent pas d’engrais  de ferme à l’installation de biogaz de laquelle proviennent les digestats. Mais les quantités qu’ils peuvent reprendre sont limitées et font actuellement l’objet de discussions intenses dans les instances de Bio Suisse. Des réflexions ont lieu sur l’impact des digestats sur la fertilité du sol à long terme. En effet, ces digestats se dégradent très vite et contiennent beaucoup d’ammonium. L’Assemblée des délégués de Bio Suisse aura à se prononcer sur ces questions ; toutefois, une interdiction n’est pas à l’ordre du jour.
De nouvelles pistes pour fertiliser ses cultures apparaissent aussi, comme celle de l’herbe fertilisante. Il vaut la peine de faire des essais à ce sujet.
Engrais organiques du commerce
Ces produits sont fabriqués à partir de déchets recyclés tels que les soies de porcs, les plumes de volaille, la vinasse, de la poudre de corne et d’os, …  . Comme pour les digestats, il ne faut pas compter sur ces engrais pour augmenter la teneur en humus du sol car les quantités épandues sont trop faibles. Ces engrais sont appréciés pour leur teneur en azote, qui peut atteindre 14 %. Certains d’entre eux sont plus rapidement minéralisés dans le sol que d’autres.  Il ne faut pas surestimer leur efficacité sur les céréales : dans les essais du FiBL, leur effet sur le rendement et la teneur en protéine n’a de loin pas toujours été satisfaisant. Sur d’autres cultures (par exemple la pomme de terre), les effets ont été meilleurs.
Combien d’azote aux céréales bio ?
Habituellement, des apports de l’ordre de 40 à 80 kg de N utilisable par ha suffisent pour obtenir des rendements qui se situent entre 40 et 55 dt/ha. Avec les variétés à paille haute comme Wiwa et Tengri, on mettra moins d’azote qu’avec les variétés issues des sélections d’Agroscope, par exemple.
Collaborations entre agriculteurs
Lors du passage au bio, un agriculteur qui aurait trop d’engrais de ferme par rapport à sa surface fertilisable doit penser qu’il devra exporter dorénavant ses excédents chez un autre agriculteur bio, mais qu’il devra valoriser au moins 50 % de ses engrais de ferme sur son domaine. A cet effet, il peut être intéressant pour lui de conclure une « communauté PER » avec un autre producteur bio et donc d’avoir un Suisse-Bilanz en commun pour les deux fermes.

Pour en savoir davantage

Fertilisation   (sur ce site internet)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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