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Actualités concernant le blé bio

Nouvelle  | 

En 2016-2017, la demande en blé panifiable bio a augmenté de 9.3%. La poursuite probable de cet accroissement nécessitera l’étoffement de la gamme de variétés des classes top et 1 disponibles pour la culture en bio.

Essai en bandes de blé panifiable bio à Brütten ZH en 2017 (Photo: Agroscope, Juan Manuel Herrera)

Dans les essais en bande du FiBL de 2017 (qui sont complémentaires auxessais d’Agroscope), huit variétés (voir photo) ont été testées sur 7 parcelles bio réparties sur le Plateau suisse, dont 4 issues de la sélection variétale de Peter Kunz et 4 venant d’Agroscope/DSP. Les rendements moyens atteignirent 56.7 kg/are (= 18 kg/a de plus qu’en 2016). Le taux moyen en protéines se situa à 12.9 % (= 0.6 % de moins qu’en 2016). La variété la plus productive fut Royal (de Kunz ; 66.1 kg/are, 12 % de protéines), et la plus riche en protéines fut  Molinera (d’Agroscope/DSP ; 13.5 % de protéines). Baretta et Rosatch (d’Agroscope/DSP, classe 1) ne sont pas encore sur la liste des variétés pour le bio ; elles résistent bien à la rouille jaune et figureront à nouveau dans les essais en bande en 2018. Des agriculteurs bio ont demandé à ce que Nara (d’Agroscope/DSP), à paille courte et destinée à la production intensive, soit multipliée en bio. Nara figurera dans les essais en bande en 2018 ;  son inscription éventuelle à la liste des variétés pour le bio sera discutée en été 2018.

Couverture du sol

La variété barbue Molinera est précoce et couvre très bien le sol à un stade très précoce, grâce à ses feuilles courbées ou à l’horizontale. Elle est donc intéressante pour concurrencer les adventices dès la sortie de l’hiver. D’autres variétés couvrent bien le sol mais seulement plus tardivement, par ex. les variétés à paille longue de Kunz (Wiwa, Tengri et surtout Pizza).

Approvisionnement en azote

Sur des sols profonds, très fertiles et avec des apports réguliers d’engrais de ferme, la fourniture de N au blé est abondante. Ces sols ne conviennent habituellement pas aux variétés de Kunz, qui sont tardives et peuvent verser. Il faut leur préférer les variétés à paille plus courte d’Agroscope/DSP, comme par ex. Lorenzo, Siala et Molinera.

Blés fourragers

Durant les deux ans de la reconversion au bio ou sur des sites ne permettant pas l’obtention de teneurs élevées en protéines, il est possible de produire des blés fourragers. Il s’agit de variétés productives de la classe 2 (par ex. Ludwig) ou de la classe fourragère (par ex. Bockris). Or on cherche des alternatives à Bockris, trop sensible à  la rouille jaune. En 2017, le FiBL a donc remis en route un réseau d’essai en bandes et testé 7 variétés sur trois lieux. Les rendements moyens se situèrent vers 67 kg/are, soit 10 kg de plus que les blés panifiables. Des résultats plus complets suivront en temps voulu.

Carie des céréales

Les cas de carie (généralement la carie ordinaire) sont en recrudescence en bio, à cause du recours plus fréquent aux semences de ferme. Elles affectent le blé, l’épeautre, le triticale, l’amidonnier et l’engrain et se propagent par les semences, les installations en contact avec les grains et par le sol.
La meilleure parade, ce sont les semences certifiées, qui garantissent aussi l’absence d’autres maladies. En plus des stricts contrôles au champ, les semenciers disposent d’installations à brosses pour les lots dépassant les tolérances (> 10 spores par grain). On peut également traiter les semences avec le Cerall, produit constitué de la bactérie Pseudomonas chloroaphis ; mais son efficacité contre la carie ordinaire est très variable, alors qu’elle est nulle contre la carie naine. Le produit «Tillecur», à base de farine de moutarde, n’est malheureusement plus homologué en Suisse dès 2016, en raison de la petitesse du marché suisse et des coûts élevés pour le renouvellement de cette homologation. D’autres pistes sont explorées (par ex. le traitement à la vapeur ou le recours à des extraits de diverses plantes) mais n’ont encore débouché, pour l’heure, sur aucune solution concrète ou homologation.
Les bio tiennent à ce que le recours aux semences de ferme et aux semences paysannes (en lien avec la renaissance des anciennes variétés) ne soit pas remis en question. Pour éviter l’aggravation de la situation,  les agriculteurs concernés se mettent actuellement ensemble pour chercher des solutions: testage de lots douteux, lavage ou brossage de lots de semence de ferme, …. De nouvelles informations seront données à ce sujet dès que des avancées auront été réalisées. A Bio Suisse, on discute également de la constitution de stocks de semences certifiées représentant environ 10 à 20 % des besoins du marché. Mais il faut d’abord trouver les moyens de financer ce stock. Maurice Clerc, FiBL

Pour en savori plus

Variétés des céréales bio (rubrique Cultures)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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