Le commerce de gros avait auparavant toujours été confronté à des ruptures d’approvisionnement en cerises bio, et les rares cerises produites partaient en majorité dans la vente directe. La bonne progression des surfaces a permis de mieux approvisionner le commerce depuis maintenant deux ans.
En 2018, la récolte des cerises a commencé relativement tôt, le moment de la campagne de commercialisation s’est avéré favorable et les cerises ont pu être bien vendues. Contrairement à cela, la récolte de l’année passée n’est arrivée que tardivement et a été rendue plus difficile pour différentes raisons. Le moment de la récolte est ainsi tombé pendant les vacances d’été, et cela a nettement plombé les ventes et mis les prix sous pression. Pour cette année, la récolte 2020 a commencé tôt. Cela promet, par rapport à l’année passée, une moins forte pression due au moment de la récolte.
Une concertation avec les acheteurs et Bio Suisse est recommandée
La croissance de la surface bio des vergers de cerisiers va continuer d’occuper l’ensemble de la branche. Il est en effet nécessaire de mieux structurer ce marché encore relativement jeune, d’améliorer la précision des estimations des récoltes et du recensement des quantités effectives et, si nécessaire, de lancer des campagnes promotionnelles. Il y a déjà une approche prometteuse, c’est l’outil de la Fruit-Union Suisse (FUS) pour les estimations des récoltes et le recensement des quantités journalières, car il permet depuis cette année de saisir séparément les informations pour le bio.
Comme d’ailleurs pour toutes les cultures, il est recommandé aux agriculteurs et arboriculteurs intéressés par la production de cerises de ne reconvertir des parcelles à l’agriculture biologique qu’après concertation avec les acheteurs et Bio Suisse.
Samuel Wyssenbach, Bio Suisse
Pour en savoir plus
Fruits à noyau bio (rubrique marché)
Arboriculture bio (rubrique cultures)