Dans notre pays, les cerises de table bio sont en majorité produites dans des vergers haute-tige ou mi-tige qui ne sont plus rentables. L’offre annuelle, qui fluctue entre quatre et douze tonnes, représente tout au plus un demi-pour-cent de la quantité de cerises vendue en Suisse et ne peut aucunement prétendre couvrir la capacité d’absorption à court terme du marché, qui est estimée à une centaine de tonnes. Et la demande de cerises d’industrie et de prunes est aussi beaucoup plus forte que la demande.
Voilà sept ans que les premiers vergers basse-tige biologiques modernes ont été plantés de variétés à gros fruits très demandées comme Kordia, Merchant et Regina. La réussite de l’opération montre qu’optimiser l’application des plus récentes connaissances en matière d’assortiment, de technique arboricole de protection phytosanitaire permet de garantir une bonne sécurité de rendement. Et les prix intéressants pratiqués en bio permettent une bonne rentabilité.
Les protections contre les intempéries protègent les cerises non seulement contre l’éclatement en cas de fortes pluies, mais aussi contre les principales maladies que sont la moniliose et la maladie criblée. Et les filets rajoutés sur les côtés des vergers empêchent les vols de mouche de la cerise d’y pénétrer.
Heureusement, des variétés robustes et secouables comme Benjaminler et Dolleseppler ainsi que de nouvelles possibilités dans le domaine de la protection phytosanitaire redonnent des perspectives plus rentables aussi aux vergers haute-tige.
Les conditions pour se lancer dans la production biologique des fruits à noyau – cerises et prunes en tout cas, mais aussi abricots et pêches, prière de contacter votre conseiller en arboriculture bio ! – sont donc excellentes.