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« C’est génial d’avoir un couvert en place dès la moisson ! »

Nouvelle  | 

Cette année, l’évènement « Swiss No-Till » aura lieu le 28 août à Senarclens VD, sur la ferme de Damien Poget, qui exploite un domaine de 61 ha en grandes cultures. Voici une présentation de son système, ainsi que quelques-unes de ses réflexions.

Une couverture du sol présente dès la récolte? Venez découvrir à Senarclens comment réussir ! (Photo: ProConseil, Gérald Huber)

Quelle est l’histoire de votre domaine ?
J’ai repris le domaine en fermage en 2014 et l’ai exploité pendant deux ans en PER avant de m’engager dans une reconversion vers l’agriculture biologique. Avant moi, mon père et ses frères ont produit du lait jusqu’en 2011. Ils avaient intégré dans leurs pratiques culturales le travail réduit du sol depuis très longtemps. Cela s’est traduit par l’utilisation de différents outils : herse bêche, herse à disques, puis déchaumeur à disques (Mono Joker) et déchaumeur à dents (Terrano). Je me réserve le droit de labourer après maïs grain et pour les parcelles à forte pression adventices.
Comment votre exploitation se présente-elle aujourd’hui ?
Aujourd'hui, la SAU que j’exploite se compose de huit cultures différentes : j’ai choisi, en reconversion, de maintenir des cultures comme le colza ou le tournesol. La rotation de base que j’ai planifiée se déroule sur neuf ans: Prairie temporaire (PT) - PT - blé – maïs grain - féverole – blé – maïs grain – soja – céréale secondaire. Cette rotation est un fil rouge me permettant de me projeter pour disposer d’une succession culturale la plus vertueuse possible, mais elle peut être évolutive selon la situation agronomique des parcelles et les demandes du marché. J’exploite des terres plutôt hétérogènes, contenant en moyenne entre 20 et 25 % d’argile avec un potentiel moyen de rendement.
Les techniques de conservation du sol (TCS) sont au cœur de votre pratique professionnelle. Pourquoi ?
Historiquement, j’ai pu constater qu’il est possible de réduire le travail du sol. Je suis convaincu des bienfaits de cette pratique, qui permet une meilleure dégradation des matières organiques, une vie microbienne intensifiée et une structure du sol plus grumeleuse.
Pourquoi avoir choisi de vous reconvertir à l’agriculture biologique ?
Auparavant, j’étais salarié dans une entreprise bio, ce qui m’a donné la possibilité de découvrir et m’approprier ce mode de production. On va dans une direction de réduction des produits de synthèse et je voulais projeter mon entreprise, raison pour laquelle le bio me semble un bon choix.
N’est-ce pas un challenge de combiner non labour et agriculture biologique ? Comment réussir ?
On pourrait le penser, surtout pour les adventices graminées et vivaces. Mais le labour n’est pas la solution à tout, puisqu’il faut aussi faire du désherbage mécanique. Cela fait deux ans que je combine non labour et production biologique. J’utilise essentiellement un outil à dents, modèle Saphir, pour mes travaux du sol. Je me fixe comme objectif de scalper 100% de la surface le moins profondément possible, pour m’assurer de détruire un maximum de plantes et éviter de lisser le sol. J’ai observé qu’il est intéressant de faire des faux-semis pour les cultures de printemps et que réaliser un lit de semence trop fin pour les semis d’automne handicape le désherbage mécanique au printemps. Je compte également beaucoup sur les prairies temporaires riches en luzerne et les engrais verts pour m’apporter de l’azote dans le système et gérer les adventices récalcitrantes.
Pourquoi avoir décidé d’accueillir l’édition 2018 de Swiss No-Till ?
Je trouve enrichissant de mettre en place de nombreux essais et de voir ce qui fonctionne ou pas. Ainsi, on peut conserver les éléments positifs pour l’avenir et essayer d’être toujours à la pointe au niveau technique. On pourra donc découvrir différentes techniques de travail du sol en soja et en maïs, des essais sous-semis dans différentes cultures, des essais d’engrais verts, des comparaisons de désherbage mécanique, des observations de profils de sols et encore des démonstrations de différents outils pour la destruction d’une luzernière.
Qu’entendez-vous par « sols vivants = racines vivantes », la thématique de la journée?
Je pense qu’il est essentiel d’avoir une approche globale de son système de production. J’ai compris bien avant de passer en bio qu’il est prépondérant d’intégrer le maximum d’engrais vert dans sa rotation et, ainsi, de maximiser le temps durant lequel une racine vivante occupe le sol. Qui dit racine vivante dit activité biologique, dit légumineuse en bio et dit production d’azote à la parcelle. C’est pourquoi je trouve super d’avoir en place un sous-semis de légumineuses dans mes céréales.
Auteur: G. Huber

Pour en savoir davantage
Journée "Agriculture e conservation en bio" du 28.08.2018, programme, détails pratiques (Agenda)

Une vitrine de choix pour l’agriculture de conservation en bio (193.3 KB) (magazine bio actualités, 06/2018)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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