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Bio Suisse fête en 2016 les 35 ans de son existence

Nouvelle  | 

[Translate to Französisch:] Urs Brändli, Präsident Bio Suisse

C’est avec conviction, volonté et un peu d’obstination que les cinq organisations bio d’alors ont fondé il y a 35 ans l’AGPBS (Association des Groupements d’Agriculture Biologique Suisses) qui s’appellera ensuite l’ASOAB (Association Suisse des Organisations d’Agriculture Biologique) puis enfin Bio Suisse. Ils voulaient se regrouper pour braver ensemble les résistances qui s’opposaient à l'agriculture biologique. L’évolution de Bio Suisse parle de fureur et de douceur – comme d’ailleurs le film qui raconte son histoire en allemand et dont le titre est «Zwischen Zorn und Zärtlichkeit – Die Geschichte des Biolandbaus in der Schweiz». Ce film montre que la collaboration mène au succès et que les véritables convictions et la réelle durabilité sont capables de s’imposer. Urs Brändli, le président de Bio Suisse, parle dans l’interview qui suit des jalons de l’histoire de Bio Suisse, mais aussi des chances et des défis pour l’avenir.

Bio Suisse fête en 2016 les 35 ans de sa création: Quels sont pour vous les jalons qui balisent cette période?
Urs Brändli: Tout d’abord le fait que les pionniers d’il y a 35 ans ont eu la volonté de passer outre à toutes les résistances et de montrer qu’une profonde conviction intérieure peut vaincre tous les obstacles. C’est une bonne décennie plus tard, en 1993, que la Coop et le commerce de détail se lancent dans le bio, permettant ainsi progressivement à une large population d’accéder aux produits bio. Vint ensuite, après une longue et âpre lutte, l’Ordonnance fédérale sur l'agriculture biologique qui a créé pour le consommateur une base légale de confiance. C’est dans les années 90 que les choses s’accélèrent enfin vraiment: le nombre de fermes bio a passé de 800 à 5'000 entre le début et la fin des années 90!

Comment la Fédération s’est-elle développée depuis 1981 jusqu’à aujourd’hui sous votre présidence?
Après avoir démarré comme association de cinq organisations totalisant 250 producteurs bio et dotée d’un petit comité, Bio Suisse est devenue l’association faîtière de plus de 6'000 producteurs bio – avec 32 organisations membres, un secrétariat de plus de 50 collaborateurs, une Antenne Romande, un grand comité et de nombreuses instances et commissions. Le Bourgeon a évolué: d’abord simple label, c’est maintenant une marque que plus de 85 pourcents des consommateurs suisses connaissent. En plus des producteurs qui font de la vente directe, Bio Suisse compte aussi aujourd’hui plus de 840 preneurs de licences.

Quels sont d’après vous les défis que les producteurs Bourgeon devront relever dans un proche avenir?
S’il veut se maintenir, chaque producteur agricole suisse doit penser en entreprise et planifier ses investissements avec prudence et prévoyance. Les changements qui interviennent montrent que les exploitations conventionnelles deviennent plus respectueuses de l’environnement et que cela fait diminuer la distance entre elles et le bio. Le Bourgeon remplit les plus hautes exigences et devra rester une figure de proue importante – nous y travaillons sans relâche.

Où sera Bio Suisse en 2035?
Bio Suisse a prouvé en 35 ans que notre Fédération est capable de changer et de se réformer. C’est une condition importante pour ses futures réussites. Je vois personnellement deux voies possibles. L’une est que Bio Suisse continue de représenter exclusivement les producteurs Bourgeon. Le Bourgeon renonce consciemment aux techniques et aux technologies qui interviennent trop fortement dans la nature (p. ex. le spermasexing). L’autre possibilité est que Bio Suisse roule sur deux rails et qu’en plus de la marque Bourgeon nous créions un deuxième label de moins haut niveau pour favoriser la généralisation de l’agriculture durable. Ce label autoriserait de nouvelles techniques et technologies à condition qu’elles ne comportent pas de risques pour la nature et l’environnement. Les deux voies ont un potentiel. Telles sont les discussions qui nous attendent ces prochaines années en relation avec les questions soulevées par Bio 3.0.

Qu’attendez-vous des membres de Bio Suisse?
Je souhaite que les membres de notre Fédération continuent de rester actifs, de participer aux réflexions et aux discussions et de prendre des responsabilités, mais aussi que nous soyons ouverts aux nouveaux développements et que nous prenions la peine de les étudier de manière critique avant de les critiquer. Et enfin que nous parlions de nos points forts – pas des points faibles des autres.

Et qu’attendez-vous des consommateurs?
Le consommateur ne devrait pas sous-estimer ses propres actions. Chacun peut contribuer à changer l’environnement – par exemple en achetant de manière plus consciente. Profiter des bonnes choses oui, mais pas au détriment de la nature ou d’autres hommes. Je souhaite aussi que les consommateurs viennent davantage vers nous autres paysans, sur les marchés, dans les magasins fermiers et quand ils sont en balade, qu’ils montrent de l’intérêt et recherchent le contact personnel et, chaque fois que cela est possible, fassent leurs achats chez les paysans en qui ils ont confiance.

Film «Zwischen Zorn und Zärtlichkeit» (rubrique Films; en allemand)

Cet article a été publié dans le Bulletin de Bio Suisse en janvier 2016. Auteure: Susanna Azevedo, stagiaire dans la communication d'entreprise de Bio Suisse.

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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