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Bien se préparer pour la reconversion au bio

Nouvelle  | 

Les visites de culture permettent des échanges d’expériences fructueux entre producteurs. (Photo: FiBL, Maurice Clerc) (Photo: FiBL, Thomas Alföldi)

Les visites de culture permettent des échanges d’expériences fructueux entre producteurs. (Photo: FiBL, Maurice Clerc) (Photo: FiBL, Thomas Alföldi)

Passer au bio peut paraître simple mais se révèle parfois laborieux : il y a de nombreux changements à intégrer, qu’il s’agisse de la technique de production, des connaissances sur le cahier des charges ou des aspects administratifs.

Après le début de la transition au bio, les agriculteurs concernés devraient être satisfaits de ce qu’ils ont mis en place. Pour atteindre cet objectif, il y a différents moyens. Tout d’abord, les agriculteurs intéressés par une transition au bio sont invités à contacter spontanément des collègues bio. «Quand on va visiter des autres bio, on se rend compte que les bio sont en général très avenants et intéressés à partager leurs expériences, il y a du répondant, c’est comme une forme de solidarité», affirme Philippe Chenevard, producteur de Meinier GE ayant commencé sa reconversion au bio au 01.01.2013. Puis il y a toute une panoplie de prestations proposées par la vulgarisation bio (voir encart: cours, visites, calcul de budgets, fiches techniques …) qu’il vaut la peine d’utiliser. Participer à ces cours et visites permet entre autre de savoir qui fait quoi dans le monde du bio et de se faire ainsi un utile carnet d’adresses.
Ci-après nous donnons la parole à des producteurs ayant effectué leur reconversion au bio depuis peu de temps et qui nous expliquent leur démarche.

Thierry Thévoz, Corcelles-près-Payerne VD

«L’année avant la transition, je suis allé visiter mon voisin bio et j’ai suivi ses cultures durant toute la saison. J’ai demandé un conseil de reconversion, j’ai calculé des budgets comparatifs, et j’ai fait faire un contrôle à blanc de mon exploitation par l’organisme de contrôle bio. Ce contrôle à blanc m’a entre autre permis de voir comment j’allais pouvoir poursuivre mon activité annexe d’entrepreneur de travaux pour tiers tout en étant conforme au cahier des charges bio. Je cherche beaucoup d’informations sur internet, les sites français me semblent plus techniques que les sites suisses. Concernant le cours d’introduction de deux jours, il était super, mais ce qui est également important, ce sont des occasions où les nouveaux bio peuvent poser des questions à des «anciens bio». A Grangeneuve, lors du cours sur les pommes de terre bio, le 10.12.2014, cela fut le cas: les nouveaux ont pu demander aux anciens comment ils faisaient leur fumure et leurs soins aux pommes de terre.»

Stéphane Deytard, Suchy VD

«Après coup, je suis satisfait de la manière dont je me suis préparé au bio. J’ai bien réfléchi à l’avance aux investissements en machines que je devrais faire (herse-étrille…). Une des meilleures choses fut le contrôle à blanc de mon exploitation, de cette manière je n’avais plus aucune angoisse avant le 1er contrôle bio officiel. J’ai participé à beaucoup de visites de cultures et je suis allé voir des paysans bio à titre individuel, cela rassure beaucoup.»

Philippe Chenevard, Meinier GE

«Avant la reconversion, nous avons fait deux ou trois essais de techniques bio dans nos légumes. La vente directe nous demande beaucoup de temps, nous avons pris conscience que le renoncement aux herbicides allait nous demander globalement encore plus d’heures de travail global, spécialement à cause de notre production maraîchère. Pour le moment cela ne se passe pas trop mal. Nous avons apprécié le cours d’introduction bio de deux jours. Dès la 1ère année de reconversion, nous avons fait suivre nos vignes par un conseiller bio spécialisé en viticulture. Cela nous a pas trop mal réussi. L’entreprise qui récolte nos raisins a vu que nous avions du raisin de qualité.»

Daniel Ramseyer, Montignez JU

«On a utilisé les services proposés par la vulgarisation bio, cela a bien contribué à notre préparation à la reconversion. On a diminué les bovins d’engraissement et augmenté les cultures, on a fait nos budgets, cela jouait bien. On est allés visiter la ferme du conseiller bio, et on collabore beaucoup avec un voisin du village qui est en bio depuis quelques années. On fait des essais avec lui, par exemple concernant la densité de semis des céréales bio. Depuis qu’on est en bio, c’est plutôt moins stressant, même s’il y a davantage de travail.»

 

Prestations et services proposés par la vulgarisation bio
(Cantons, FiBL, autres services spécialisés, AGRIDEA, organismes de contrôle)

  • Cours d’introduction de deux jours : cahier des charges, techniques de production, aspects administratifs, qui fait quoi…
  • Contrôle à blanc d’une ferme selon le cahier des charges bio (collectif ou individuel)
  • Cours à thèmes : grandes cultures bio, maraîchage bio, …
  • Visites de fermes et de cultures
  • Calculs de budgets
  • Conseil de reconversion à l’aide d’une checkliste permettant de faire le tour de toutes les questions  
  • Conseils spécialisés : cultures spéciales, porcs, volaille, transformation de bâtiments, …
  • Fiches techniques bio (y. c. sur la reconversion au bio)
  • Sites internet (www.bioactualites.ch …)
  • Articles dans la presse agricole


Pour en savoir plus

Reconversion à l'agriculture biologique (rubrique Actualités)


Maurice Clerc, FiBL et Lisa Pagani, ProConseil

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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