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Il ne faut pas nourrir les vers des porcs!

Les fortes pressions parasitaires affaiblissent la santé animale et ne sont pas supportables économiquement, mais d’autre part les vermifugeages systématiques et trop fréquents reviennent cher, accablent les animaux et polluent l’environnement. Les mesures adéquates ne peuvent être choisies que si on connaît le statut parasitaire.

Le cycle de multiplication des ascaris

  • Les porcs absorbent des œufs d’ascaris présents dans le sol ou les fèces.
  • Les œufs se développent dans l’intestin où ils se transforment en larves.
  • Les larves passent dans la circulation sanguine et se logent dans le foie.
  • Les larves se fraient un chemin dans le tissu hépatique et laissent derrière elles des galeries qui se rempliront plus tard de tissu conjonctif. Ces cicatrices de tissu conjonctif sont visibles sous forme de «milk spots» (taches de lait).
  • Les larves quittent le foie par le sang et atteignent les poumons.
  • L’irritation des poumons provoque de la toux qui remonte les larves dans la gueule où elles sont «de nouveau» avalées.
  • Les vers adultes se développent dans l’intestin, dévorent la nourriture qui s’y trouve et pondent des œufs.

Suivre une stratégie cohérente

Une stratégie cohérente est nécessaire si on veut endiguer les parasites. Vu qu’il n’y a pas de produits de désinfection contre les ascaris autorisés en bio, il est très important de nettoyer très soigneusement les porcheries. Les surfaces souillées doivent être nettoyées régulièrement et fréquemment. Le procédé «tout dedans – tout dehors» permet de nettoyer la porcherie et de la laisser reposer à vide pour diminuer la pression parasitaire.

Truies d’élevage

  • Les nouvelles truies d’élevage sont vermifugées dans le box de mise-bas pendant une semaine avant leur installation, mais seulement après identification positive du parasite puisque c’est la condition pour un vermifugeage.
  • Le jour de leur déménagement, les truies sont lavées, surtout les mamelles et les onglons. Les porcelets nouveau-nés sont ainsi relativement bien protégés contre une contamination.
  • Les gorets devraient être vermifugés une semaine avant leur déménagement ou leur vente à une porcherie d’engraissement.

Porcs à l’engraissement

  • Les porcheries d’engraissement qui n’ont qu’un seul fournisseur de gorets et des boxes «tout dedans – tout dehors» peuvent se passer de vermifuges si le producteur des gorets les a vermifugés avant de les vendre.
  • Les porcs doivent être vermifugés si ce n’est pas le cas et si la pression parasitaire est forte dans la porcherie d’engraissement, mais seulement après identification positive du parasite puisque c’est la condition pour un vermifugeage.
  • Le traitement doit être répété environ six semaines après le premier vermifugeage afin de tuer le plus possible de stades de développement.
  • Dans les porcheries où il y a sans cesse de nouvelles bêtes installées, un vermifugeage complet de tout le troupeau deux fois par année peut donner de bons résultats.

Utiliser les produits les plus écologiques possibles

Si le vétérinaire est appelé à prescrire un vermifuge, les producteurs bio devraient savoir que les produits du groupe des avermectines (Ivomec®, Dectomax®) sont extrêmement peu biodégradables et qu’ils polluent l’environnement. D’autres produits (p. ex. le Flubenol® ou le Panacur®) sont tout aussi efficaces contre les ascaris mais nettement moins néfastes pour l’environnement.

Barbara Früh, FiBL

Pour en savoir plus

Porcins (Rubrique élevages)

 

Dernière mise à jour de cette page: 31.01.2024

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