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Restriction d’utilisation du calcaire d’algues marines dès 2012

Bio Suisse a décidé, en automne 2010, de ne plus autoriser les engrais à base de calcaire d’algues marines. Pour ce faire, Bio Suisse s’est basé sur une expertise réalisée par le FiBL. Cette décision aurait dû rentrer en vigueur en janvier 2011, mais a été repoussée d’une année car les fabricants d’engrais ne pouvaient pas réagir aussi vite. A partir du premier janvier 2012, les engrais à base de calcaire d’algues marines sont restreints.

Pour une utilisation requérant des quantités très faibles de carbonate marin, une autorisation pourrait peut-être être obtenue auprès de la Commission de labellisation agricole (CLA) de Bio Suisse.

Provenance et utilisation des produits à base d’algues

En agriculture biologique, deux types de produits issus de l’exploitation des algues sont utilisés :

  • Des produits à base d’algues récoltées en bord de mer. Ils sont utilisés comme fortifiants pour les plantes. Ces produits sont fabriqués avec des tissus de certaines algues se développant dans les zones de marnage. Elles sont régulièrement coupées, mais des tiges de 20 à 40 cm sont laissées, ne mettant pas en danger la régénération de la plante.
    L’exploitation de ce type d’algues ne pose pas de problème écologique et les produits qui en sont issus ne sont pas remis en question.
  • Le calcaire d’algues marines pêchées en profondeur. Il est issu d’une algue rouge (Lithotamnium calcareum), le maërl. Il est utilisé pour le traitement de l’eau potable, comme complément alimentaire, dans les cosmétiques, dans l’alimentation du bétail et comme amendement dans l’agriculture.
    Cette algue est une composante importante de l’écosystème marin. Les bancs de maërl sont de véritables nids à biodiversité. De nombreux poissons et mollusques peuvent y vivre et s’y cacher. La récolte se fait avec une espèce de bateau-aspirateur qui va aspirer entre 15 et 30 mètres de fond la couche supérieure des bancs d’algues, qui est aussi la couche vivante permettant la multiplication de l’algue. L’eau et les sédiments rejetés par les bateaux lors de l’extraction entraînent un étouffement de la flore. Les bancs d’algues diminuent et avec eux la flore qui en dépend.
    La croissance et la colonisation de cette algue sont très lentes, ce qui en fait une plante fragile et qui rend son exploitation problématique.

En Bretagne, l’exploitation de bancs d’algues de certaines régions a déjà été limitée, voir interdite. Par contre, il est encore possible d’exploiter des bancs de maërl mort, qui n’ont plus aucune activité de reproduction, ou qui sont fossilisés sur les terres. Les produits issus de ce type d’exploitation peuvent continuer à être utilisés, comme c’est le cas de Granulit KR+ et Litho KR+. Le calcaire provient d’Islande où seuls les bancs de maërl morts sont exploités.

La liste des produits à base de calcaire marin ou d'algues qui est autorisée dès 2012 figure sur la Liste des intrants.

Pour en savoir plus
Liste des intrants (Site internet du FiBL)

 

Dernière mise à jour de cette page: 19.11.2012

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