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Annoncez les dérives de produits phytosanitaires à votre organisme de contrôle bio !

Lorsque des parcelles conventionnelles côtoient des parcelles bio, les produits phytosanitaires de synthèse utilisés sur la parcelle conventionnelle peuvent dériver sur la parcelle bio.

Le producteur bio qui a constaté une dérive de produit sur sa parcelle doit impérativement l’annoncer immédiatement à son organisme de contrôle bio. Ce dernier décidera de cas en cas ce qui doit être fait. D’habitude, au moins les deux mesures suivantes sont prises :

  • la récolte de la bande sur laquelle il y a eu la dérive sera vendue en non bio;
  • la bande qui a reçu la dérive repart en reconversion pour deux ans.

Souvent, l’agriculteur bio décide de semer une prairie temporaire sur cette bande et de la laisser en herbe pendant deux ans. Parfois, cette bande herbeuse reste définitivement en place pour prévenir les dérives futures.

Si cette dérive est constatée lors d’un contrôle sans que le producteur bio ne l’ait préalablement déclarée, le producteur bio risque des sanctions. Si une dérive d’herbicide est souvent bien visible (voir photo), une dérive de fongicide ou d’insecticide ne l’est pas.

Au cas où des résidus de produits phytosanitaires seraient décelés dans les produits livrés par le producteur bio, ce dernier risque également d’être sanctionné.

Facteurs de risque
Le risque de contamination par dérive est spécialement élevé dans les cas suivants :

  • présence de vent lors des applications de produits ;
  • culture conventionnelle subissant de nombreux traitements ;
  • traitements de fongicides ou d’insecticides chimiques (gouttes plus fines et donc plus légères que les gouttes d’herbicide) ;
  • topographie locale (par ex. culture bio située à la suite de la culture conventionnelle dans le sens du vent dominant) ;
  • producteur non bio ne prenant pas de mesures spéciales de précaution en raison de la présence d’une culture bio à proximité de sa culture conventionnelle ;
  • présence d’un verger non bio à proximité de parcelles bio.

Afin de remplir son devoir de précaution, l’agriculteur bio doit entreprendre tout ce qui lui est possible pour éviter cette dérive et donc éviter la contamination de sa récolte par des produits chimiques.

Discuter avec le producteur non bio
Le producteur bio peut chercher le dialogue avec son voisin non bio et l’encourager à réduire les risques de dérives.
Les spécialistes (Büchi et Bigler, ART, 2002) ont formulé les directives suivantes pour éviter les dérives:

  • aucun épandage de produits phytosanitaires si le vent a une vitesse supérieure à 5 m/s (= 18 km/h) et si la température dépasse 25 °C ;
  • technique d’épandage empêchant la formation de petites gouttes, par ex. en utilisant des buses à injection ;
  • rampes de traitement passant le plus bas possible sur la culture ;
    - aucun traitement à moins de 3 m d’une surface de compensation écologique ;
  • éventuellement, traitement du bord du champ avec une autre technique d’application, par ex. avec pression de traitement fortement réduite et vitesse d’avancement réduite.

Mesures de précaution
En cas de risque élevé de dérive, il est fortement recommandé à l’agriculteur bio d’implanter sur son terrain une bande-tampon facile à entretenir en bordure de la parcelle conventionnelle. Cette bande-tampon peut être constitué  d’une prairie (voir photo), d’un engrais vert ou d’une jachère, par exemple. Idéalement, elle fera 3 m de large, afin que son entretien par fauchage (si nécessaire) soit facile à effectuer avec des machines usuelles.
MC

 

Dernière mise à jour de cette page: 11.10.2018

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