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Bulletin viticulture bio

Ce bulletin contient des informations sur la protection et les techniques culturales en viticulture biologique. Pour recevoir le bulletin gratuitement par e-mail, inscrivez-vous auprès de David Marchand.

Bulletin viti n°5 - 15.04.24

La vigne s’est bien développée ce week-end avec les températures estivales enregistrées. On note une quinzaine de jours d’avance sur la norme mais le retour du froid va ralentir le développement les prochains jours. Le stade moyen observé ce lundi matin est le stade E, feuilles étalées. Mais beaucoup de vigne sont encore au stade D, sortie des feuilles. Les situations les plus en avance ont des grappes visibles, stade F, avec plus de 4 feuilles étalées. Les pluies de ce lundi ne semble pas assez intenses pour activer le mildiou.  Et les pluies à venir dès demain ne seront pas contaminatrices au vu de la baisse drastique des températures. Il n’y a donc pas lieu de vouloir protéger la vigne les prochains jours.

Météo : arrivée d’un front froid et humide cette semaine

- Ce week-end a été marqué par un nombre important de record de chaleur pour un mois d’avril avec par exemple plus de 28°C à Genève ce dimanche ;
- Un premier front froid peu actif est en cours depuis cette nuit avec peu de précipitations et des températures de 10°C à 20°C ;
- Demain un nouveau front froid, accompagné d’averses plus fréquentes, va créer une baisse importante des températures entre 0°C et 10°C (neige possible jusqu’à 600m).
- Attention aux risques de gel en fin de semaine !

Mildiou : risque faible

- Les œufs d’hiver de mildiou sont mûrs depuis fin mars au vu des conditions humides et douces de février et mars ;
- Les pluies de la semaine dernière n’ont pas pu être contaminatrices au vu des températures bien inférieures à 8°C observées pendant les précipitations (entre 7°C et 7.5°C de moyenne selon les stations).
- Aucune contamination n’a donc déclenché sur les modèles. Pour mémoire, Agrométéo déclenche les contaminations dès 8°C mais biologiquement le mildiou ne se développe pas en dessous de 10-11°C.
- Pas de contaminations, même négligeables, enregistrées les 9 et 10 mai (RIM-Pro). Pas de contamination ou contamination négligeable, basé sur les prévisions pour aujourd’hui (RIMpro et AgroMaps d’Agrometeo).
- Hormis dans les secteurs en avance, beaucoup de vignes sont encore à la limite de la réceptivité par rapport au mildiou. On parle généralement d’une sensibilité des pousses dès 10 cm. Les conditions particulièrement humides de 2023 ont exceptionnellement entrainé des contaminations sur des pousses de 6-7 cm mais nous ne sommes pas dans les conditions extrêmes du printemps 2023 ;
- En effet, le régime de pluie des dernières semaines est bien moins intense que 2023. Pour rappel, en 2023, un épisode de pluie avec des températures élevées (conditions propices à une contamination primaire) avait déjà été enregistré fin avril avant les contaminations primaires des 8-9 mai 2023 qui ont engendré des dégâts sur inflorescences. Et le nombre de jours de pluies en avril 2023 était beaucoup plus important.
- Les pluies de ce jour n’ont pas déclenché de contamination primaire sur Agrometeo.ch. Le modèle RIMPRO les considère comme négligeable. D’après les prévisions, les quantités ne seront pas suffisantes mais cette donnée est à suivre car les températures ne sont pas limitantes aujourd’hui.
- Les pluies qui interviendront dès demain seront accompagnées d’une baisse drastique des températures (limite pluie neige à 600 m !) et le risque de contamination est donc nul pour le reste de la semaine.
- Au vu de ces différentes éléments, il n’y a pas lieu de vouloir intervenir ces prochains jours. Il sera cependant important dans les secteurs les plus avancés (Chablais, Lavaux, Valais, etc…)  de bien suivre les précipitations qui pourraient avoir lieu avec des températures plus élevées la semaine prochaine et de les anticiper (stratégie d’anticipation de la contamination primaire).
- Dans l’attente, épamprez rapidement les parcelles les plus en avance et les plus sensibles de votre domaine pour limiter le développement du mildiou depuis le sol vers les parties aériennes de la vigne.

Quel produit pour le début de saison ?

- Vous pouvez démarrer avec des doses faibles de 50 à 100g/ha de cuivre métal (250 à 500g de bouillie bordelaise) selon votre volume foliaire et votre qualité d’application (attention aux phytotoxicité du cuivre en dessous de 8-9°C)
- Pour diminuer vos doses de cuivre, vous pouvez aussi démarrer avec le Myco-Sin (argiles sulfurées et extrait de prêle) à 3 kg/ha. Renseignez-vous bien auprès de votre revendeur si c’est la première fois que vous utilisez ce produit ( ne pas mélanger avec du cuivre ou du bicarbonate et bien suivre les précautions de préparation pour limiter le risque de bouchage des buses.

Oïdium : trop tôt

- Il est encore trop tôt pour intervenir contre l’oïdium ;
- Même dans les parcelles très sensibles, il n’est pas nécessaire d’intervenir avant le stade 6-7 feuilles étalées ;
- Même si peu de vignerons le font, il est possible de ne pas ajouter le soufre pour le 1er traitement. Sinon prévoir 1 à 1.5 kg/ha de soufre mouillable.

Black-rot : risque faible cette semaine :

- Des parcelles de cépages résistants présentent des foyers de Black-rot depuis l’année pluvieuse 2021.
- Des dégâts moins important s’observent aussi sur cépages vinifera depuis quelques années notamment dans le canton de Genève.
- Nous abordons la stratégie de protection par rapport à cette maladie depuis 2023 dans cette newsletter. Celle-ci est valable uniquement pour les parcelles concernées par des foyers de Black-rot qui sont bien connues des vignerons.
- Au vu des conditions humides de ce printemps, il semble que les périthèces sont mûrs. Une modélisation du risque de la maladie est disponible sur Agrométéo.ch et également sur RimPro depuis cette année.
- Bien que le black-rot ait des conditions moins limitantes en températures que le mildiou, il est encore trop tôt pour démarrer la protection. Une anticipation des éventuelles pluies « plus chaudes » est à prévoir la semaine du 22 avril.
- Les quantités de cuivre et soufre pour protéger efficacement la vigne contre le Black-rot doivent être augmentées par rapport à la lutte mildiou-oïdium. Prévoir déjà 100 à 200g/ha de cuivre métal et 6 kg/ha de soufre pour les premières interventions (possibilité de doubler les passages dans les parcelles concernées par rapport à la lutte mildiou-oïdium).

Témoin non traité et décalage des 1ers traitements 

Nous vous invitons à réaliser des essais sur vos domaines, certains sont très faciles à mettre en place pour acquérir de l’expérience et optimiser sa protection.
C’est le cas des zones aménagées pour faire des départs ou arrêts de protection décalés par rapport à son programme habituel : le but est de sauter des traitements incertains sur une toute petite zone de parcelle….
- Pour les essais, choisir la parcelle la plus sensible du domaine : si cela fonctionne sur cette parcelle vous pouvez l’étendre au reste du domaine ;
- Un témoin non traité toute la saison sur quelques ceps (20 ceps sont suffisants) est obligatoire pour juger la pression de la saison et pouvoir tirer des conclusions de son essai ; c’est aussi un très bon outil pour raisonner sa protection au cours de la saison viticole ;
- 2, 3 ou 4 zones délimitées pour prendre un peu plus de « risque » par rapport à son programme habituel en ne pulvérisant pas lors du démarrage du 1er traitement, du 2ème , du 3ème et/ou en arrêtant précocement la protection ;
- 1 entremis de piquet par modalité sur la largeur d’intervention de votre application est suffisant ;
- Ce type d’essai ne demande pas de travail supplémentaire et permet d’acquérir de bonnes expériences ;

Gel de printemps

- Les températures annoncées pour la fin de semaine pourraient entrainer un gel de printemps si le ciel se dégage la nuit ;
- Anticipez ce risque si vous pouvez mettre en place une protection ;
- Ne travaillez pas les sols ou ne tondez pas des gros couverts végétaux 2 à 3 jours avant le risque de gel, cela pourrait apporter plus d’humidité avec les résidus de tonte ou l’évaporation des sols et accentuer le risque.

Biodynamie : risque de gel, apport de valériane

- De plus en plus de vignerons biodynamistes ajoutent systématiquement la valériane lors de l’apport de 500 (et de 501 Silice de corne) à raison de 5ml/ha pour ses effets calmants et limitant les stress des variations thermiques.
- Vu la période encore longue de risque de gel cette année, la valériane peut aussi être employé seule, la veille au soir quand il y a un risque de gel. La pulvérisation se fait sous forme de brouillard protecteur sur le feuillage le soir à raison de 5 ml/ha dynamisé pendant 20 minutes dans de l’eau tiède. Voir fiche de biodynamie-services.fr sur la prévention du gel et sur les mesures à prendre après un gel (expérience de 2016)
- Rappel prêle de Pâques : Une deuxième application peut être envisagée avant la pleine lune en avril (pleine Lune le 24 avril). Toutes les infos se trouvent sur la fiche de biodynamie-services.fr
- appel 500/500P : Un premier apport de la préparation 500 (bouse de corne), du compost de bouse Maria Thun ou de la 500P (500 avec les préparations du compost) peut être planifié dans les prochaines semaines. L’agronomie prime quant au choix du jour d’application (sol réchauffé et humide) qui est préférable en jour racine pour la 500 et en jour fruit pour la 500P. Prochain jours racines : 21, 22, 23 avril 2024. Prochain jours fruit : 18, 19, 20, 28, 29, 30 avril 2024

Bulletin viti n°4 - 10.04.24

La vigne a débourré avec une belle avance début avril et les stades moyens observés actuellement se situent majoritairement entre pointe verte et développement des feuilles. Des stades plus avancés allant jusqu’à 2-3 feuilles étalées peuvent s’observer sur des situations et cépages précoces.Cette semaine, la vigne est donc que très rarement réceptive au mildiou et les pluies de ce 9 avril présente un risque nul au vu des températures très froides qui les accompagnent et de l’intensité souvent insuffisante. Une remontée des températures est prévue ce week-end avant un retour des pluies et du froid en début de semaine prochaine. Les pluies de la semaine prochaine pourraient relancer le cycle du mildiou dans les parcelles les plus avancées pour autant que les températures soient suffisantes mais il n’y a pas lieu de vouloir intervenir déjà cette fin de semaine. Il convient cependant de préparer votre appareil de pulvérisation dans les prochains jours car le 1er traitement mildiou pourrait intervenir exceptionnellement en avril ! Un point plus complet de la situation sera réalisé lundi prochain avec une reprise hebdomadaire des newsletters.

STRATEGIE DE PROTECTION BIO 2024

Veuillez consulter les stratégies de protection en viticulture bio 2024 pour la Suisse Romande (747.9 KB)

Points importants à retenir avant la saison 2024:

Il est important de se tenir prêt pour la saison 2024 :
- En identifiant les limites propres au domaine en termes de qualité d’application et durée d’intervention et en essayant de les améliorer si cela est possible (en envisageant le pire scénario) ;
- En définissant les parcelles les plus sensibles, les mieux valorisées ou les plus rapides à protéger pour les traiter en priorité en cas de fenêtre incertaine lors d’une forte pression ;
- Enfin, un point très important en ce début de saison, c’est de tout mettre en œuvre pour 2024 pour appréhender le risque et acquérir le maximum d’informations au niveau météo pour voir arriver une éventuelle pression importante :
      - Témoin non traité : une vingtaine de ceps est suffisant. C’est un outil primordial sur un domaine pour voir arriver la pression. Privilégiez les parcelles les plus précoces et les plus sensibles. De notre côté, nous en suivons plusieurs dans toute la Romandie via les réseaux d’essais d’optimisation de la protection en bio. Certains vignerons suivent un témoin « fort » sur une parcelle précoce et sensible et un témoin « faible » sur une parcelle peu sensible.
      - Radar de pluie, modèles météo, pluviomètres : mettez toutes les chances de votre côté pour bien planifier vos interventions et réalisez vos renouvellements avec précisions en multipliant l’installation de pluviomètres. Voici une liste de sites intéressants :
             - La référence : Météo Suisse : climat, prévision et radars de pluie et son application avec alertes ;
             - Meteoblue et ses multimodèles de prévision et de météo à 14 jours ;
             - Météo search : radar pluie, vent, nuages, températures à plusieurs jours ;
             - Données météorologiques enregistrées et actuelles : Agrometeo.ch (PDF pour Mildiou de votre station ou recherche sur www.agrometeo.ch/meteorologie ) et application de Météo Suisse.
             - Autres sites météo : Météo centrale, Meteonews.ch, La chaine météo, Landi Meteo
      - Outils d’aide à la décision :
             - Agrometeo, la référence ;
             - RIMpro, un deuxième outil pour raisonner sa décision. Très intéressant en début de saison pour juger de l’intensité des contaminations primaires. Si vous désirez plus de stations connectés à RimPro, il convient de contacter les propriétaires des stations Agrométéo (souvent les cantons) pour leur demander de s’abonner.
      - Newsletter du FiBL et bulletins cantonaux
      - Echanges avec vos collègues vignerons.

 

Bulletin viti n°3 - 27.03.24

Les températures douces de ces dernières semaines accélèrent le réveil de la végétation et les bourgeons de la vigne commencent à gonfler et se développer. C’est le moment de raisonner une éventuelle protection des parcelles concernées par des problèmes d’acariens, de mange-bourgeons ou d’excoriose.

Acariose : prévoir une protection sur les parcelles fortement touchées en 2023

- L’acariose, qui provoque un rabougrissement de la végétation voir un blocage des rameaux, a été très fréquente en 2023. Ce sont les jeunes vignes et les parcelles en taille courte qui ont été les plus touchées ;
- La sécheresse de 2022 a limité les populations de typhlodromes qui régulent les populations d’acariens responsables de l’acariose. Et le printemps 2023 humide et froid a laissé du temps aux acariens pour faire des dégâts ;
- Au vu des conditions encore chaudes et sèches de l’été 2023, on se retrouve dans un scénario actuel assez similaire à l’année dernière ;
- Il est donc conseillé de prévoir une protection dans les parcelles touchées en 2023 avec une application de soufre (2%, 16 kg/ha) au stade C-D (Pointe verte, sortie des feuilles) en mouillant bien les bourgeons ;
- Dans les parcelles non colonisées par les typhlodromes, vous pouvez favoriser l’installation d’auxiliaires à partir des pousses ébourgeonnées dans les vignes adultes bien colonisées (voir protocole ci-dessous) ;
- L’érinose s’observe aussi en début de saison dans des périodes de ralentissement de la pousse avec des cloques sur le feuillage. Les symptômes sont inesthétiques mais très rarement dommageables.

Un lâcher de typhlodrome permet de limiter les problèmes liés aux acariens, voici un protocole pour le lâcher ce printemps :

- Prélever des pousses d'ébourgeonnage dans une vigne qui contient au moins 40 % de feuilles occupées (contrôle à la loupe) ;
- Transporter les pousses prélevées dans des caissettes à vendange ou des cartons (jamais dans des sacs de plastique car le matériel risque de s'échauffer). Tenir au frais et à l'abri des rayons solaires ;
- Dans la vigne receveuse, déposer les pousses le jour même, par paquets de 8 à 10 sur la tête des ceps, sur une corne ou sur la branche à fruit en les fixant entre le bois et le tuteur, ou le fil de fer (afin d'éviter que ces paquets chutent ou s'envolent au moindre coup de vent). On cherche de cette manière à transmettre environ 40 à 50 typhlodromes par cep ;
- Dans les cultures sur fils de fer, déposer un paquet de pousses tous les 2 ou 3 ceps, car les typhlodromes peuvent ensuite facilement migrer d'un cep à l'autre ;
- En revanche, dans les vignes en gobelet ou les plantations où les fils ne sont pas encore installés, il est nécessaire de déposer un paquet de pousses sur chaque cep car les typhlodromes ne peuvent pas directement coloniser les ceps voisins ;
- Procéder à un contrôle d'occupation environ un mois après le lâcher (observer 1 - 2 feuilles par cep ayant reçu un paquet de pousses) ;
- Ne pas s'inquiéter si l'on trouve peu de typhlodromes en saison, car il y a toujours un phénomène de dilution des populations dans la végétation à cette période ;
- Si besoin, réaliser un nouveau lâcher après contrôle du taux d’occupation l’année suivante.

Excoriose

Les symptômes d’excoriose sur les bois ont été fréquents l’année dernière avec le printemps humide. Dans la grande majorité des cas, ces symptômes sont inesthétiques mais n’empêchent pas le débourrement des yeux à proximité. De plus, les traitements sont peu efficaces et demandent de grosse quantité de soufre car celui-ci agit seulement en contact aux faibles températures du printemps. Pour ceux qui désireraient tout de même intervenir sur certaines parcelles (surtout en taille courte), l’application doit se faire au stade C-D voire E avec 16 kg/ha de soufre (2%). Dans ce cas, laisser une zone non traitée pour juger de l’efficacité de l’intervention.

Mange-bourgeons

Les boarmies et noctuelles commencent à provoquer des dégâts dans les parcelles où les bourgeons gonflent. Ces surfaces très localisés sont connus des vignerons. L’intensité des dégâts va fortement dépendre de la vitesse de croissance de la vigne dans les prochains jours. Si la croissance est rapide, cela limite le temps pour que ces mange-bourgeons fassent des dégâts. Une protection peut être mise en place à partir de 3% de bourgeons rongés après comptage sur une série de 10 ceps consécutifs.
Le ramassage nocturne des chenilles est aussi très efficace dans les petits secteurs localisées. Celles-ci sont faciles à observer avec une lampe frontale.

Rappel BIODYNAMIE
Prêle de Pâques

L’application de la décoction de prêle de Pâques a été effectuée la semaine dernière. Une deuxième application peut être envisagée avant la pleine lune en avril (pleine Lune le 24 avril).
Toutes les infos se trouvent sur la fiche de biodynamie-services.fr

Apport de 500 ou 500P

Un premier apport de la préparation 500 (bouse de corne), du compost de bouse Maria Thun ou de la 500P (500 avec les préparations du compost) peut être planifié dans les prochaines semaines.
L’agronomie prime quant au choix du jour d’application (sol réchauffé et humide) qui est préférable en jour racine pour la 500 et en jour fruit pour la 500P.
Jours racines en avril : 3, 4, 6, 11, 12, 13, 21, 22, 23 avril 2024
Jours fruit en avril : 1, 2, 10, 18, 19, 20, 28, 29, 30 avril 2024

Plus d’infos sur :
- la bouse de corne
- les préparations biodynamiques

Prochaine newsletter au courant de la première quinzaine d’avril pour communiquer les stratégies de protection en viticulture biologique pour la saison 2024.

Joyeuses Pâques !

 

Bulletin viti n°2 - 11.03.2024

La végétation se réveille depuis quelques semaines avec un peu d’avance, ce bulletin fait un point d’avant saison sur l’entretien du sol en viticulture biologique et sur les interventions du printemps en biodynamie.

Rappel des formations de cette semaine

- Congrès suisse de viti-viniculture biologique , Mercredi 13 mars 2024, 8h00-16h30 Lieu : Olten, Kulturzentrum Schützi  
Détails et inscription ici
- Hydrologie régénérative et outils de la permaculture pour s’adapter au changement climatique en viticulture. Alain Malard. Jeudi 14 mars 2024, 9h-16h Lieu : Marcelin, Morges (VD)
Détails et inscription ici

Solutions pour l’entretien du sol en bio

- Dans les vignes mécanisables, il y a de plus en plus d’outils disponibles pour l’entretien du sol sous le rang. Dans ce sens, il est recommandé de choisir les outils les plus simples, les plus économiques, les plus rapides et les plus efficaces qui sont ceux qui longent le cep sans effacement inter-ceps : disques crénelés, disques doubles ou triples émotteurs, outils à fils rotatifs, étoiles bineuses, dents de fissuration… Selon le réglage des disques (Orientation, mordant) et la vitesse de travail, le résultat peut être très différent (Buttage, soulèvement de la bande herbeuse sous le cep, pulvérisation de la zone sous le cep…) et le travail se fait au plus proche du cep, même sans système d’effacement.
- Les outils à fils rotatifs à axe horizontal sont aussi de plus en plus utilisés pour supprimer l’enherbement sous le cep sans travailler le sol et sans casser les racines de la vigne. Il en existe actuellement une large gamme avec différentes largeurs de fils et différents principes de fonctionnement et de réglages (fouettement, fauche de l’herbe, suppression de l’herbe….). Il est essentiel de bien régler les vitesses de rotation et d’avancement pour ne pas blesser les ceps. Si on voit des blessures vertes sur les ceps, après passage, c’est qu’on a touché le cambium !
- Les outils interceps traditionnels sont généralement plus lents, plus couteux, plus compliqués et plus sujets aux pannes avec des efficacités comparables voire inférieures même au plus proche du cep. Les lames interceps restent tout de même intéressantes et selon les constructeurs, elles permettent un travail rapide et précis d’entretien en été.
- L’implantation d’engrais verts dans l’inter-rang permet d’obtenir des sols plus vivants et plus résilients aux impacts climatiques par l’apport de biomasse carbonée et azotée ainsi que par la création d’un paillage qui conserve l’humidité et la fraicheur du sol. (Infos dans cette vidéo)
- Dans les vignes en terrasses mécanisables, il n’est pas possible de désherber mécaniquement le talus. Beaucoup de vignerons bio essaient donc de replanter dans le sens de la pente lorsque cela est possible pour éviter de gérer ce talus.
Dans ces vignes en banquettes, on est contraint de laisser se développer une couverture végétale sous le cep dans le « talus » (si possible, un enherbement demandant le moins d’entretien possible) et on gère la concurrence par l’entretien des inter-rangs sur le « plat » : travail du sol superficiel avec des disques, des griffes ou des pattes d’oies, implantation d’engrais verts, fertilisation organique. L’utilisation de feutres végétaux ou en bioplastique (PLA) est aussi de plus en plus courante pour le talus au moins pour permettre l’implantation de la vigne.
- Dans les vignes non mécanisables en fortes pentes ou terrasses, il est nécessaire de raisonner dès la plantation l’aménagement des parcelles (pour en faciliter l’entretien) et surtout le matériel végétal utilisé : porte-greffes résistants à la sécheresse. La sélection des espèces végétales spontanées les moins concurrentielles par une fauche sélective est indispensable. L’utilisation de feutres végétaux ou de paillage peut être une solution sous le cep pour l’installation du système racinaire de la vigne les premières années. L’implantation de mélanges bas dans ces conditions non mécanisables est à l’étude depuis 2021. Les résultats sont concluants et un mélange destiné à ces situations est disponible pour limiter le nombre de passage à la débrousailleuse et contrôler aussi le développement des espèces envahissantes comme la vergerette annuelle. Ce mélange « FiBL Terrasse » est à semer à l’automne (Septembre-octobre) et contient Brome des toits, Luzerne lupuline et Lotier corniculé. Le brome des toits va sécher en juin et créer un mulch pendant la saison viticole avant de redémarrer à l’automne suivante. Il est important de laisser monter en graine les plantes du mélange avant de les faucher pour permettre le ressemis et la pérennité du couvert. (Contact semences : OH Semences, antoine.waelti(at)hauenstein.ch)

Fertilisation en bio

La concurrence hydro-azotée peut être relativement importante en bio et il est essentiel de raisonner la fertilisation organique à long terme par des apports annuels pour maintenir ou augmenter le fonctionnement biologique du sol et l’humus stable. Le moyen idéal pour réaliser ces apports organiques, mais qui nécessite une certaine technicité, passe par le génie végétal et l’implantation de couverts végétaux temporaires à forte biomasse en décalage du cycle de la vigne. Ceux-ci permettent d’apporter de grosses rations de carbone favorable à l’humus (lorsque le couvert est bien lignifié au moment du roulage) et/ou d’azote au sol favorable à la minéralisation (couverts verts).
Des apports externes peuvent aussi être réalisés avec des engrais à fort C/N (rapport Carbone/Azote) qui favorisent l’humus (paille, bois, compost mûr, BRF) en parallèle d’apports à C/N faible (fumier et compost jeune, farine de plumes et de cornes, tourteaux, etc : nombreux produits sur la liste des intrants du FiBL) qui vont favoriser l’activité bactérienne et donc la minéralisation rendant rapidement disponible les nutriments pour la vigne. Pour le compost par exemple, si le but est d’augmenter rapidement la vigueur d‘une vigne, il est préférable de travailler avec des composts assez jeunes (fumier assaini) pour conserver le maximum de propriétés fertilisantes car ce sont les éléments les plus facilement disponibles pour la vie du sol et la vigne qui sont perdus en premier lors du compostage. Pour des apports d’entretien sur une vigne équilibrée, des composts plus mûrs (C/N plus élevé) peuvent être ajoutés régulièrement.« Nourrissez la vie du sol pour nourrir votre vigne ! »
En terme de date d’apport si on veut une restitution à la vigne cette année, il est un peu tard pour apporter des engrais et compost trop mûrs mais encore temps d’apporter des engrais stimulants (produits commerciaux prêts à l’emploi), fumiers assainis ou composts jeunes. Mais cette date d’apport est moins importante si on prend en compte la fertilisation comme une opération à long terme pour activer et nourrir la vie du sol.

Règles pour la fertilisation concernant la limite de phosphore

La norme de fumure phosphorique est très vite atteinte lors d’apport organique. La tolérance maximale de dépassement de 10% n’est plus admise à partir de 2024. La comptabilisation du phosphore se calcule sur 5 ans pour l’ensemble de l’exploitation.
Les parcelles pour lesquelles les taux de matière organique ne sont pas considérés comme « bon » (Voir tableau) peuvent faire l’objet d’apports organiques sans tenir compte de la correction de la norme en phosphore (respect des autres normes N, K…)

Autres règles pour Bio Suisse : il convient de comptabiliser 70 % de la dose d’azote disponible dans les produits organiques du commerce et 10% dans les composts de végétaux.
Autres règles pour Demeter :
- Les engrais provenant de l’extérieur sont limités à 60% des besoins en azote.
- Les engrais du commerce sont autorisés au maximum jusqu’à 50% des besoins en azote
- Les digestats liquides et méthanisés sont autorisé au maximum jusqu’à 50% des besoins en azote
- La somme des apports d’engrais du commerce et de digestats liquides et méthanisés est limité à 50% des besoins en azote.

BIODYNAMIE - Prêle de Pâques

De plus en plus de vignerons appliquent la décoction de Prêle lors de la pleine Lune qui précède Pâques. Les dates favorables à l’application de la décoction de Prêle se situe entre le 18 mars et le 22 mars. Pleine lune le 25 mars, Pâques le 31 mars. Pâques étant très tôt cette année, une deuxième application peut être envisagée en avril (pleine Lune le 24 avril).
Toutes les infos se trouvent sur la fiche de biodynamie-services.fr.

Apport de 500 ou 500P

Les sols ne sont pas encore assez chauds pour réaliser un premier apport de la préparation 500 (bouse de corne), du compost de bouse Maria Thun ou de la 500P (500 avec les préparations du compost). Pour rappel, les préparations du compost doivent être amenés chaque année par le compost, la 500P ou la Maria-Thun (règlementation Demeter depuis 2023).
L’agronomie prime quant au choix du jour d’application (sol réchauffé et humide) qui est préférable en jour racine pour la 500 et en jour fruit pour la 500P.
Jours racines en avril : 3, 4, 6, 11, 12, 13, 21, 22, 23 avril 2024
Jours fruit en avril : 1, 2, 10, 18, 19, 20, 28, 29, 30 avril 2024
Plus d’infos sur la bouse de corne sur la fiche de biodynamie-services.fr.
Informations générales sur les préparations biodynamiques sur le site de Demeter.

Les stratégies de protection en bio pour 2024 seront présentées dans une prochaine newsletter au courant du mois d’avril.

 

Bulletin viti n°1 - 06.02.2024

Ce 1er bulletin de l’année a pour but de vous donner les informations concernant la règlementation en viticulture bio en 2024 avec les liens les plus importants. Nous vous présentons tout d’abord les séances et formations proposées les prochaines semaines par le FiBL et ses partenaires.

Formation FiBL 2024 en viticulture bio

Toutes les formations et séances comptent comme cours obligatoire de perfectionnement pour Bio Suisse et comme cours obligatoire pour Demeter

Séance de pré-saison en viticulture biologique 2024

Plusieurs demi-journées dédiées à la viti-viniculture bio sont proposées en Romandie.
Au programme :

  • Présentation des nouveautés Biofédéral, Bio Suisse et Demeter,
  • Résultats de l’enquête des pratiques en viti bio 2023, 
  • Résultats des essais FiBL 2023 : protection, engrais vert, semis en terrasse, basalte,
  • Rappels de stratégies d’optimisation de la protection en bio pour la saison 2024,
  • Echanges divers entre vignerons

Des séances rapides pour connaitre les nouveautés en bio et être serein pour attaquer la saison viticole 2024 

  • Valais : en partenariat avec l’Etat du Valais et Vitival
    - 22 février à 9h00 à la salle du Remaniement à Miège
    - 22 février à 14h00 au Café de l’Avenir à Fully
    Présentation en complément : actualités du vignoble valaisan (Clément Magliocco, Etat du Valais)
  • Vaud : en partenariat avec Proconseil durant les séances Vitiplus
    - 6 mars à 9h00, Tartegnin
    - 6 mars à 14h00, Rivaz
    - 19 mars à 9h00, Onnens (à confirmer)
    - 19 mars à 14h00, St Triphon (à confirmer)
    Présentation en complément : Actualités du vignoble vaudois, point sur les maladies du bois (voir programme Vitiplus détaillé avec les lieux au lien suivant : vitiplus.ch )
  • Genève : en partenariat avec Agrivulg et l’OCAN
    - 7 mars à 9h00 à la maison du Terroir à Bernex
    Présentation en complément : actualités du vignoble genevois (Ellinor Sekund, Agrivulg)
  • Région des trois-lacs :
    - 11 mars à 14h00 au Château d’Auvernier
    Les séances sont ouvertes à tous les vignerons. Entrée libre sans inscription.

Journées sur inscription les prochaines semaines :

Protection de la vigne en viticulture biologique (Proconseil / FiBL)

Date : Jeudi 20 février 2024 matin
Lieu : Marcelin (Morges)
Programme :
Cette formation permet de faire le point sur tous les leviers à disposition pour assurer une protection optimale : matériel, mesures prophylactiques, produits phytosanitaire et modes d’action, outils d’aide à la décision, sources d’information, etc. Des exercices pratiques permettront de s’approprier ces connaissances. David Marchand, conseiller viticole au FiBL, apportera également son retour d’expériences
Prix : CHF 30.-/jour (vignerons et étudiants) CHF 60.-/j (autres participants) + repas

Détail au lien suivant : https://www.bioactualites.ch/actualites/agenda/calendrier/protection-de-la-vigne-en-viticulture-biologique
Inscription sur : https://prometerre.powerappsportals.com/event/sessions?id=Protection_de_la_vigne_en_viticulture_biologique586835878

Congrès suisse de viti-viniculture biologique (programme en annexe)
Date : Mercredi 13 mars 2024, 8h00-16h30
Lieu : Olten, Kulturzentrum Schützi
Programme organisé par FiBL Frick : Derniers développements en viticulture et oenologie bio. Échange d’expériences entre vigneronnes et vignerons de toute la Suisse. Fil rouge 2024 : « La viticulture en transition »
Traduction simultanée allemand-français.
Prix : CHF 80.-/jour (vignerons et étudiants) + repas CHF 35.-
Détails et inscription au lien suivant : https://www.bioactualites.ch/actualites/agenda/calendrier/weinbautagung-2024

Hydrologie régénérative et outils de la permaculture pour s’adapter au changement climatique en viticulture
Date : Jeudi 14 mars 2024, 9h-16h
Lieu : A définir selon les participants
Programme :
Alain Malard, conseiller viticole depuis 30 ans dans le sud de la France et auteur du livre « Vignes, vins et permaculture » animera cette formation d’une journée . Il présentera son expérience de conseil et développement pour s’adapter aux enjeux du dérèglement climatique sur des thématiques diverses : hydrologie régénérative (optimisation de la ressource eau), permaculture, couverts végétaux, paillage, BRF, intégration des animaux, autofertilité, keyline design.
Prix : CHF 120.-/jour
Détails et inscription au lien suivant : https://www.bioactualites.ch/actualites/agenda/calendrier/cours-hydrologie-regenerative-et-outils-de-la-permaculture-pour-sadapter-au-changement-climatique

Voyage d’étude Viticulture biologique en Vallée du Rhône (Drôme)
Date : Mardi 26 et mercredi 27 mars 2024
Lieu : Vallée du Rhône (Nord et Sud)
Programme :
Matin : visite de domaine en viticulture bio et biodynamique sur les thématiques alternative au cuivre, adaptation au climat en bio, couverts végétaux, vins natures… Le but est d’aller voir les moyens d’adaptation de vignobles plus impactés par le changement climatique que la Suisse.
Prix : sur facture après la journée selon les coûts réels, coût à prévoir entre CHF 300 et 500.- repas et hébergement compris selon le nombre de participants et le mode de transport (bus pour un groupe conséquent sinon organisation d’un covoiturage)
Détails et inscription au lien suivant : https://www.bioactualites.ch/actualites/agenda/calendrier/voyage-detude-en-viticulture-biologique

Agenda de toutes les formations en viticulture biologique disponible sur https://www.bioactualites.ch/actualites/agenda
Agenda des formations en biodynamie : https://association.arbdyn.ch/category-26-0-formations https://demeter.ch/fr/ausbildung/

REGLEMENTATION 2024 EN VITI BIO

Vous trouverez au lien suivant
les nouvelles règles 2024 pour l’agriculture bio (Ordonnance bio, Bio Suisse et Demeter) : https://www.fibl.org/fileadmin/documents/shop/1358-nouvelles-regles.pdf
la liste des intrants 2024 du FiBL pour l’agriculture biologique : https://www.fibl.org/fr/boutique/1078-intrants
la liste des intrants pour la vinification 2024 : https://www.fibl.org/fr/boutique/1489-ldi-vinification. Cette liste est loin d’être exhaustive et ne concerne que les firmes ayant communiqué leurs produits.
Une comparaison des matières actives œnologiques autorisées selon les modes de production (Biofédéral, Bio Suisse et Demeter) est disponible au lien suivant (dès la page 6) : https://www.betriebsmittelliste.ch/fileadmin/bml-ch/documents/weinbereitung/Vinification_Criteres_Admission_Dec_2023.pdf

Pour chaque mode de culture biologique, vous trouverez les références, ordonnances ou cahiers des charges :

« BIOFEDERAL »
Ordonnance sur l’agriculture biologique et la désignation des produits et des denrées alimentaires biologiques : https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1997/2498_2498_2498/fr
Ordonnance du DFER sur l’agriculture biologique: https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1997/2519_2519_2519/fr
- Pages 20 à 22 : produits phytosanitaires autorisés
- Pages 23 à 28 : engrais autorisés, préparations et substrats
Les produits et pratiques œnologiques ne sont plus mentionnés dans l’ordonnance à l’annexe 3b et 3c, il faut se référer aux règlements européens qui font foi :

Changement principaux pour Bio fédéral en 2024 :
Les œufs et le lait sont interdits comme agent de collage (ovalbumine et caséine sont autorisés). Cette interdiction est reprise pour Bio Suisse et Demeter.

BIO SUISSE
Cahier des charges 2024 : https://bourgeon.bio-suisse.ch/transformation-commerce/cahier-des-charges-reglements.html
Changement principaux pour Bio Suisse en 2024 :
- Renforcement du principe de globalité pour Bio suisse (voir partie II, art 1.2.1.3, art 1.2.10.3)
- Clarification  par rapport à la formation obligatoire : 2 jours d’introduction obligatoires et 3 jours de formation continue reconnue par Bio Suisse.

  • Les cours suivis jusqu’à 5 ans avant le début de la reconversion peuvent être pris en compte.
  • La fréquentation d’une classe bio séparée en 3ème année d’apprentissage (ex : patente viticulture bio) requiert encore le suivi de 3 jours de formation continue
  • La preuve de 5 ans de travail avec des responsabilités sur une exploitation Bourgeon dispense le suivi des cours
  • Les groupes d’intérêts peuvent être comptabilisé pour 1 jour maximum sur les 3 jours de formation continue
  • Les cours de vulgarisation bio au Tessin peuvent contenir uniquement des éléments spécifiques à l’agriculture bio (et non pas un contenu exhaustif comme dans les autres cantons) car l’offre de cours est moins importante au Tessin.

- Vins et vins mousseux :

  • Les protéines d’œufs de poule et le lait écrémé, deux intrants biologiques, ne sont pas autorisés selon l’OBio et ont été supprimés du Cahier des charges (Partie III, art. 11.2.3, art. 11.3.3, art. 11.5.3). (Ovalbumine en poudre et caséine reste autorisés !)
  • Pour les vins et vins mousseux, le dosage maximal de 0,5 g/l de phosphate d’ammonium a été réintroduit après avoir été supprimé par erreur en 2022 (Partie III, art. 11.2.5).
  • Rappel concernant les quantités maximales de cuivre : contrôle de la nouvelle moyenne de cuivre sur 5 ans à partir de 2026.  

DEMETER :
Cahier des charges 2024 : https://demeter.ch/wp-content/uploads/2023/12/CahierDesCharges_Demeter_CH_2024.pdf

  • Pages 80 à 82 : Annexe 4 : techniques et produits autorisés pour l’entretien et la protection des végétaux 
  • Pages 155 à 161 : directives pour les vins et vins mousseux

Changements principaux pour Demeter en 2024 :

  • Les engrais de ferme de l’extérieur (importés) doivent recevoir les préparations biodynamiques au moins 6 semaines avant épandage.
  • L’irrigation doit préserver les ressources et être adaptée au contexte local. Elle doit être planifiée et réalisée de manière à ce que la quantité d’eau, la technique d’irrigation et/ou la fréquence d’irrigation ne conduisent pas à une dégradation du sol, sous forme par exemple de salinisation ou d’érosion.
  • L’exploitation doit disposer d’une installation pour le brassage des préparations, ce dernier pouvant aussi être partagé avec d’autres exploitations.
  • L’albumine de qualité biologique est autorisée en tant qu’agent de collage, l’œuf et le lait écrémé ont été supprimés. L’albumine en poudre et la caséine font office de substitut.
  • Les cuves déjà existantes en métal avec époxy et fibre de verre doivent être remplacées d’ici fin 2040. Il s’agit d’un scénario d’abandon des tanks présentant un potentiel élevé de migration du matériau.

Pour finir, vous trouverez une enquête rapide pour le projet transfrontalier Wivitis sur les cépages résistants géré par le FiBL Frick avec une dizaine de questions. Merci pour votre participation au lien suivant : https://de.surveymonkey.com/r/T6CBMQF

Au plaisir de vous rencontrer lors des prochaines formations.

 

Dernière mise à jour de cette page: 16.05.2022

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