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Viticulture bio : des perspectives mises en évidence

Nouvelle  | 

En 2016, les stratégies phytosanitaires bio ont donné de bons résultats si elles ont été appliquées aux moments opportuns. Mais il faut encore partager davantage le savoir-faire des producteurs, améliorer les techniques et fédérer les vignerons-encaveurs concernés.
Durant la saison 2016, les viticultrices et viticulteurs ont scruté attentivement l’état de sanitaire de leurs vignes. A l’heure des vendanges, force est de constater que les moyens disponibles en viticulture biologique ont eux aussi permis d’atteindre la protection escomptée malgré la forte pression des maladies. Face à la diversité des résultats relevés et des stratégies mises en œuvre, une mise en commun des acquis et innovations ne  peut être que souhaitée.
Penser global et être vigilant
Une récente journée en Valais a permis de démontrer la faisabilité d’une viticulture biologique sur des parcelles de Syrah à Crêta Plan (Sierre, Rouvinez), de Pinot Noir et de Gamaret à Charrat (Reto Müller), ainsi que de Petite Arvine à Beudon (Marion Grange) et à Fully (Benoît Dorsaz). Ces visites ont conduit les 45 personnes présentes à évaluer les différents calendriers de traitement, comprenant des fongicides homologués en bio (cuivre, soufre, argiles) et des préparations naturelles (ortie, prêle, huiles essentielles). Toutefois, expérience, observation et technicité, pour ne pas dire feeling de sa vigne, sont apparus comme étant autant d’éléments clés de tout succès. Tout le monde s’est accordé pour dire que ce millésime 2016 aura nécessité une bonne dose d’attention et de réactivité pour placer la bonne intervention phytosanitaire au bon moment.
La visite de ces terroirs très divers a rappelé que le sol demeure la base essentielle de la production biologique. La pluviosité de l’année a souligné en particulier les contraintes liées aux caprices de la météo, lorsqu’il s’agit de trouver des solutions durables pour entretenir la couverture du sol et une croissance équilibrée de la vigne. La visite d’essais consacrés à l’utilisation de digestats a permis de discuter du pilotage de la nutrition azotée à court terme, mais aussi des soins au sol s’inscrivant à plus long terme. Le défi demeure effectivement de conjuguer fertilité du sol, biodiversité végétale, nutrition et alimentation en eau de la vigne, et finalement qualité du raisin.
Des vins bio de qualité
La dernière étape de la journée se devait d’amener les participants à déguster les différents vins proposés par des caves engagées de la longue date en bio ou impliquées plus récemment. La diversité et la qualité des vins dégustés ont démontré que la viticulture bio sait allier travail soigné à la vigne et à la cave.
Au vu de la large participation à cette journée, il est manifeste que la viticulture biologique interroge et intéresse. Dominique Lévite, responsable de la viticulture au FiBL, était accompagné de Vitival et de quelques praticiens confirmés pour présenter les différentes facettes de la production biologique à des participants provenant des différents segments de la filière viti-vinicole. Les visites des parcelles ont démontré l’énorme potentiel qui s’offre à la viticulture pour explorer de nouvelles voies de produire des vins. En perspective, on pourrait imaginer une mise en commun des expériences, par exemple via une plate-forme telle qu’imaginée par Bio Valais. Il s’agirait pour les vigneronnes et vignerons bio non seulement d’intensifier les échanges et de progresser ensemble, mais aussi de soutenir leurs collègues se tournant vers la viticulture biologique. 
Viti bio avec ou sans certification ?
La visite de terrain était d’ailleurs accompagnée d’une présentation plus théorique en salle sur le Domaine de Montibeux (Leytron) sur les cahiers de charge Bio et Biodyn. Aujourd’hui la certification ne concerne que quelques vignerons et  encaveurs. Cette situation est ambiguë, si l’on se réfère aux attentes des consommateurs. Il est capital que les vignerons intéressés par une démarche de type bio et pratiquant le bio à titre d’essai, partiellement ou entièrement, avec ou sans certification, donnent à leurs clients une information hyper claire sur ce qu’ils font et sur leur statut légal, afin d’éviter toute tromperie. A l’instar des autres secteurs de la production agricole, la viticulture bio dispose là d’une belle opportunité à saisir.

RCH / DL

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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