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La plateforme des agriculteurs et agricultrices bio

Etre bio en plaine et produire du fourrage grossier excédentaire, un vrai défi

Nouvelle  | 

Les agriculteurs bio et leurs organisations doivent se mobiliser davantage pour favoriser l’écoulement de ces fourrages en circuits aussi courts que possible. A cet effet, Bio Suisse a la possibilité de restreindre dans certaines situations les importations de fourrages labellisés bio-bourgeon.

Les producteurs bio de plaine sans bétail ont des prairies temporaires dans la rotation des cultures. Cela est demandé par le cahier des charges de Bio Suisse et personne ne remet en cause ces prairies temporaires, qui ont un effet incontesté d’amélioration des sols et de prévention des adventices. Or ces agriculteurs n’ont pas forcément des séchoirs en grange leur permettant de produire du foin de haute qualité à vendre, et le foin de qualité moyenne ou les balles rondes d’ensilage sont plus difficiles à écouler. Ils sont donc encouragés à produire les types de fourrage qui sont demandés. Y aurait-il par exemple un intérêt à ce qu’ils se mettent ensemble pour construire des séchoirs en grange, ou organisent la production de pellets de luzerne ou de maïs en lien avec des installations de méthanisation ? Ce ne sont que deux exemples de questions posées dans la pratique, auxquelles les producteurs peuvent s’atteler en collaboration avec les conseillers agricoles spécialisés.
Du bio et du local
Chaque acheteur de fourrages grossiers bio devrait avoir à cœur de se procurer ce dont il a besoin prioritairement à proximité de chez lui, et de toute façon en Suisse plutôt qu’à l’étranger. Cela lui permet d’établir des relations de confiance avec des fournisseurs de fourrages grossiers, et de pouvoir aller vérifier par lui-même que ces fourrages ne contiennent pas de graines de rumex, par exemple. Avec des fourrages bio importés, cela est nettement plus difficile à faire.
Utiliser la bourse bio
Pour mettre en contact les vendeurs et les acheteurs potentiels, il est impérativement  recommandé d’utiliser la bourse bio, et cela ne coûte rien : www.boursebio.ch . Cette bourse est gérée par Bio Suisse, et son rayon d’action est national. Il serait donc dommage de disperser les forces en créant des bourses parallèles : bourses cantonales, réseaux sociaux, etc. Plus il y aura d’annonceurs sur la bourse bio, plus il sera facile d’instaurer la transparence du marché, ce qui peut avoir un effet de limitation des importations. Il n’y a actuellement pas assez d’offres et demandes venant de Suisse romande, et beaucoup d’annonces de Suisse allemande. Les romands bio sont donc invités à utiliser davantage la bourse bio !
Transparence du marché
Les vendeurs sont incités à mettre en ligne leur offre, même pour des fourrages non encore récoltés. Par exemple, en été, ils peuvent déjà annoncer leur maïs plante entière et leurs stocks de foin et d’ensilage. De même, les éleveurs envisageant d’acheter du fourrage à la fin de l’hiver peuvent annoncer une demande déjà durant l’automne précédant. Il est important de bien préciser le type et la qualité des fourrages. Si on est acheteur ou vendeur pour la première fois, la bourse bio peut aider à trouver des partenaires réguliers, avec qui on peut s’entendre sur les prix et les conditions de livraison.
Bio Suisse suit de près le marché des fourrages grossiers bio-bourgeon et établit une statistique des importations (voir graphique). Si l’offre en fourrages bio-bourgeon de Suisse sur la bourse bio est abondante, Bio Suisse peut en restreindre les importations. Depuis 2011, Il semble que ces importations n’augmentent pas, voire auraient tendance à diminuer, ce qui est réjouissant pour les fourrages grossiers bio-bourgeon indigènes. Mais il faut savoir que les ruminants labellisés bio-bourgeon doivent être fourragés avec au minimum 90 % de fourrages bio-bourgeon et au maximum 10 % de fourrages bio non bourgeon, certifiés Bio fédéral ou Bio UE. Un éleveur suisse labellisé  bio-bourgeon peut donc acheter une certaine quantité de fourrage Bio fédéral ou Bio UE. Dans la pratique, il s’agit habituellement de fourrage bio UE, qui est importé. Or aucune statistique n’existe à propos de ces importations. Pour limiter ces importations, Bio Suisse réfléchit à exiger tôt ou tard une part minimale de fourrage grossier bio indigène dans l’affouragement.
Les prix
Actuellement, pour le foin, le regain, l’ensilage, les fourrages déshydratés (par ex. pellets de luzerne) et la paille, le prix bio correspond au prix en PER avec un supplément recommandé de 10 à 20 %. AGRIDEA publie chaque année dans son document REFLEX les prix de référence de ses différentes catégories de fourrages. Pour le maïs plante entière, le maïs-épi et le maïs-grain humide, AGRIDEA publie sur son site internet des prix de référence, PER et bio, calculés en fonction du prix indicatif du maïs-grain sec, des différents niveaux de rendements, de la qualité (part de fibres) et de la récolte (par le vendeur ou l’acheteur).
Maurice Clerc, FiBL, et Pascal Olivier, Bio Suisse

Pour en savoir davantage
Fourrages grossiers bio (Rubrique "Marché" sur ce site internet)
Prix du maïs plante entière, du maïs-épi et du maïs-grain humide bio (site internet d'AGRIDEA; avec la souris, descendre presque en bas de la page; cliquer sur le document: "Commercialisation directe entre agriculteurs..." )

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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